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Côte d’Ivoire : le RDR et le PDCI iront ensemble aux sénatoriales


Après une semaine de négociations serrées, la coalition au pouvoir ivoirien est parvenue à s’entendre sur des listes communes pour les prochaines élections sénatoriales, prévues le 24 mars prochain. Mais les tensions demeurent au sein du RHDP.

La coalition au pouvoir aura attendu le dernier moment, ce vendredi 9 mars au matin, pour déposer les dossiers de ses candidats aux sénatoriales, prévues le 24 mars prochain, devant la Commission électorale indépendante (CEI). À quelques heures de la fin du délai légal, qui prenait fin ce vendredi à minuit, moins d’une dizaine de prétendants avaient en effet été enregistrés.

Alors que le contexte reste tendu entre les deux poids lourds de la coalition présidentielle, le Rassemblement des républicains (RDR) et le Parti démocratique de Côte d’ivoire (PDCI), les négociations ont en effet duré toute la semaine. Lundi 5, mardi 6 et jeudi 8 mars, les figures du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle), se sont réunies pendant de longues heures au sein du comité de haut niveau chargé de piloter le projet de parti unifié. Dans la matinée de ce vendredi, les derniers arbitrages ont été rendus.

L’opposition a décidé de ne pas présenter de candidat et de ne pas reconnaître les résultats de cette élection

L’enjeu n’est en aucun cas celui des résultats du scrutin des sénatoriales. Alors qu’un tiers des 99 futurs sénateurs seront nommés par Alassane Ouattara, deux-tiers seront élus au suffrage indirect. Le collège électoral est en effet composé de députés, de conseillers de district autonome élus, de conseillers régionaux, de conseillers municipaux, qui sont très majoritairement acquis à la coalition au pouvoir.

Le RDR et le PDCI majoritaires dans la répartition des sièges

L’opposition a ainsi décidé de ne pas présenter de candidat et de ne pas reconnaître les résultats de cette élection. Créée par la Constitution de la troisième République, le Sénat est très critiqué par les pro-Gbagbo, mais aussi par plusieurs organisations de la société civile, qui y voient une institution inutile et clientéliste.

90 % des postes vont au RDR et au PDCI et 10 % aux trois autres partis, confie ainsi un cadre du parti présidentiel

Cette répartition des sièges entre les différents partis du RHDP a ainsi été discutée pendant de longues heures. « In fine, 90 % des postes vont au RDR et au PDCI et 10 % aux trois autres partis », confie ainsi un cadre du parti présidentiel.

Si des grincements de dents se sont fait entendre au sein des « petits » partis de la coalition, les négociations n’ont pas été simples entre les deux poids lourds. « Le RDR voulait s’octroyer les deux sièges à pourvoir dans certaines régions du Nord, alors qu’il avait été acté qu’il devait partager les places », explique un des dirigeants du PDCI.

Les investitures dans les régions d’Abidjan, Bouaké, Divo et du Hambol, ont été les plus discutées

« Il fallait bien qu’on prenne en compte le poids réel de chacun de nos partis », répond un de ses collègues du RDR. Selon nos informations, les investitures dans les régions d’Abidjan, Bouaké, Divo et du Hambol, ont été les plus discutées.

Le parti unifié « proclamé » fin 2018 ?

Au-delà, c’est la question de l’alliance entre le RDR et le PDCI qui est en jeu. Annoncé depuis 2014, le parti unifié ne parvient toujours pas à voir le jour. « Sur le principe, nous sommes tous d’accord pour aller vers un parti unifié. Sa création sera proclamée avant les municipales et les régionales » qui doivent avoir lieu d’ici à la fin de l’année, assure Adama Bictogo, un des vice-présidents du RDR.

Aucun accord n’a néanmoins été trouvé sur les modalités et notamment sur la durée de la période transitoire qui sera mise en place avant que chacune des formations ne disparaisse pour rejoindre le parti unifié.

Henri Konan Bédié a été clair, ce sera d’abord l’alternance lors de la présidentielle, puis le parti unifié », assure un des proches du chef du PDCI

Si le RDR plaide pour aller vite, en citant une période d’un an, le PDCI opte, lui, pour deux ans, soit après la présidentielle de 2020. « Henri Konan Bédié a été clair, ce sera d’abord l’alternance lors de la présidentielle, puis le parti unifié », assure un des proches du chef du PDCI.

Toutes ces questions doivent être discutées entre les deux chefs de partis. Annoncée régulièrement depuis trois semaines, la rencontre entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se fait toujours attendre. jeune afrique

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