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Burkina Faso: Quand la jeunesse prend le pouvoir


La nouvelle intégrité et la nouvelle citoyenneté que portent un certains nombre de jeunes trentenaires, qui ont tout devant eux, c’est d’exceller dans l’injure et le manque de respect aux plus âgés qu’eux : leurs aînés, leurs pères, mères et grands pères et grands-mères.

l’homme politique est un aîné, un père, un grand-père, une mère, une tante.
Le respect dû à l’imam , au pasteur, au chef coutumier, au prêtre, à son père ou son grand père est le même pour l’homme politique.

La politique n’enlève pas cette obligation morale et sociale. Malheureusement, c’est le contraire affligeant qu’on constate.

Est-ce donc la leçon qu’il faut tirer de la présidence d’un jeune de 34 ans et de la jeunesse au pouvoir ?

La violence langagière à laquelle nous assistons tranche d’avec toutes les époques dans l’histoire du Burkina depuis la Haute -Volta. Et n’est aucunement en phase avec les valeurs du pays. Ni dans les cultures, ni dans les religions ni dans la tradition.

Le droit d’aînesse, le respect d’autrui et du plus âgé que soi est un dénominateur commun à toutes les sociétés burkinabé et au-delà africaines. Là où cette valeur est remise en cause ou bafouée c’est une société malade et au bord de la chute.

Je l’ai déjà écris il y a quelque jours. Ma petite expérience près de 20 ans d’activisme (associatif, droit de l’homme etc.), me fais dire que tous ceux qui à la faveur d’un pouvoir quelconque ont été extrêmes, violents, agressifs et intolérants, l’ont regretté amèrement.

Leur rançon a été l’ingratitude de leurs maîtres et le rejet par la société. Que chacun regarde autour de lui pour savoir que bientôt ce seront pour eux-aussi les regrets.

En ce qui concerne la réconciliation.
Ce qui s’observe c’est l’inculture et l’épaisse ignorance de ceux-là qui croient pouvoir s’y attaquer.
Mais ce qui est important c’est que les promoteurs de la réconciliation nationale savent qui sont les acteurs clés indiquées dans la société lesquels comptent et qui sont déterminants pour faire aboutir une telle démarche socioculturelle source de paix et de bonheur humain.

En tout état de cause, tout ce qui se passe aujourd’hui doit nous convaincre que nous vivons un moment très critique de la crise de société où les valeurs et les repères échappent de façon mortifère à la jeunesse.

Il appartient aux différents ordres moraux notamment les leaders coutumiers et religieux de jouer un rôle actif et urgent de récupération de la société. Avant d’attendre de refonder l’Etat et le système éducatif pour un autre modèle de socialisation.

Lookmann Sawadogo
Journaliste éditorialiste

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