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20e édition de la SNC : le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo rassure les Burkinabè


Le ministre en charge de la culture, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo (milieu), a indiqué que les acteurs culturels peuvent être d’un grand apport dans la lutte contre le terrorisme.

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, a été l’invité de l’hebdomadaire émission : « Béogo Yinga » de la Radio rurale, le 22 avril 2023. Les échanges ont porté sur la tenue prochaine de la Semaine nationale de la culture.

La tenue de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC 2023) s’annonce sous de bons auspices. C’est, du moins, l’avis du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. Il l’a fait savoir au cours de l’hebdomadaire émission : « Beogo Yinga » de la Radio rurale où, il était l’invité, samedi 22 avril 2023 autour du thème « La SNC 2023, quelle contribution de la Culture dans la reconquête du territoire national pour un Burkina de paix et de cohésion sociale ? ».

D’entrée de jeu, le ministre, porte-parole du gouvernement, dans les échanges à bâtons rompus, en langue nationale mooré avec les journalistes Zembedo Ilboudo et Paul Kouka Gasbeogo de la Radio rurale, a traduit tous ses encouragements aux travailleurs de la Radio nationale et, en particulier, ceux de la Radio rurale qui, selon lui, abattent un travail formidable pour informer la population du monde rural.

Saisissant l’occasion de ce lendemain de la fête de l’Aïd el fitr, marquant la fin du jeûne de Ramadan, il a souhaité que tous les vœux émis puissent contribuer à l’avènement de la paix au Burkina. A cette 20e biennale de la culture, reportée maintes fois, pour diverses raisons, le ministre en charge de la culture a fait savoir que ce sont plus de 3 000 artistes et plus de 6 000 visiteurs qui sont attendus.

Pour la tenue de l’événement, un comité d’organisation, le seul, contrairement aux autres années avec deux comités, a été mis en place et qui travaille d’arrache-pied pour une meilleure organisation de l’activité. A une semaine des festivités, a-t-il dit, tout est fin prêt. Justifiant le thème de cette édition qui est placée sur le thème : « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale», l’invité de l’émission « Béogo Yinga » a fait savoir qu’il s’agit de mettre en avant ce que peut être l’apport de la culture nationale dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso qui endeuille de nombreuses familles.

Selon lui, la culture burkinabè renferme d’importantes valeurs qui peuvent, si elles sont connues, valorisées et aider à la lutte contre le fléau. Mais, en quoi, concrètement, la culture peut-elle contribuer à la lutte contre l’hydre terroriste ? A cette question, le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a indiqué que déjà les garants des traditions sont impliqués dans « le combat » contre l’ennemi, à tout point de vue.

D’ailleurs, il a soutenu que des garants de la tradition et de la culture sont plus victimes de l’hydre terroriste avec des villages qui se voient vidés de leurs habitants. Il s’agit donc, selon le ministre en charge de la culture, à travers cette édition, d’appeler les acteurs en charge des cultures locales « d’élever plus la voix » afin d’aider à venir à bout de la menace terroriste. Jean Emmanuel Ouédraogo a soutenu que depuis l’avènement du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, d’énormes initiatives sont entreprises pour donner plus de tonus à l’offensive engagée des forces armées nationales.

Il a cité, par exemple, l’acquisition des armes, le recrutement des VDP avec des résultats visibles sur le terrain. Les journalistes sont revenus sur la sécurisation de cette édition qui se tient dans un contexte sécuritaire difficile. Sur ce sujet, le ministre a fait savoir que des dispositions, et non des moindres, sont prises par le comité d’organisation pour que tout se passe normalement. Toutefois, a-t-il relevé, cette question ne doit pas seulement être l’apanage des Forces de défense et de sécurité. En effet, a-t-il dit, la sécurité des festivités commande l’implication et la participation de la population, celle de Bobo-Dioulasso en particulier.

Celle-ci, à tout moment, doit collaborer avec les FDS en dénonçant tout acte suspect autour de leur environnement immédiat. Quelle innovation majeure pour cette année 2023 ? Se mobiliser pour la réussite de l’évènement En termes de particularité, le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, a affirmé que les 14 trésors humains vivants répertoriés seront présents à Bobo-Dioulasso. Et, chacun de ces trésors humains vivants, va montrer un pan de son savoir culturel, traditionnel au profit de la nouvelle génération.

Toute chose qui devrait permettre aux jeunes de s’approprier davantage la culture de leur pays. Quant aux différentes disciplines en compétition, elles restent inchangées, selon le ministre de la Culture. Il a cité la catégorie du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL), de la lutte traditionnelle, du tir à l’arc, les plateaux off pour les animations grand public. Les récompenses des différents lauréats, a-t-il ajouté, ne connaitront pas également de changement.

Sur le pays invité d’honneur qui est la République de Guinée, il a indiqué que le Burkina Faso entretient, depuis longtemps, de bonnes relations avec ce pays comme tous les autres de la sous-région. Il a réaffirmé donc la participation du pays de Sékou Touré à cette SNC qui rehaussera l’éclat de cette édition, avec une forte délégation. Les questions de logements, de restauration ont été aussi abordées par les journalistes.

A ces préoccupations, le porte-parole du gouvernement a signifié que tous les festivaliers seront logés et nourris. Par ailleurs, contrairement, aux années antérieures où nombre d’entre eux étaient logés dans des écoles, cette année, des stades ont été réquisitionnés pour le logement des festivaliers et des dispositions prises pour faciliter leurs déplacements tous le long de l’activité, avec des cars prévus à cet effet.

Il a, toutefois, invité les participants à cette SNC à une meilleure organisation interne de leur équipe pour faciliter leur déplacement et éviter d’éventuels désagréments. Du reste, pour une réussite de l’évènement, il a demandé à la population de Bobo-Dioulasso de se mobiliser pour prendre part aux différentes activités pour donner plus d’éclats à l’événement afin de contribuer à encourager les acteurs culturels.

En plus, il a demandé à tous, festivaliers, visiteurs, à respecter scrupuleusement les consignes sécuritaires mises en place. La suspension de RFI et de France 24 a été abordée au cours de cette émission. Le ministre en charge de la communication est revenu notamment sur ce qui a conduit à la prise de cette décision, en toute responsabilité, par le gouvernement. L’occasion faisant le larron, il est revenu sur la liberté d’expression qui fait couler beaucoup d’encre et de salive.

Il a appelé les journalistes à un meilleur traitement des informations dans ce contexte sécuritaire. Pour lui, au regard de la situation, les hommes des medias doivent travailler à ne pas ramer à contre-courant de la dynamique de la reconquête du territoire national. Dans leurs interventions, les auditeurs de l’émission sont revenus sur les prestataires qui avaient déjà engagé des dépenses lors des éditions reportées, l’accompagnement et la promotion des artistes qui se hisseront à l’issue de cette SNC 2023.

Des préoccupations auxquelles le ministre de la Culture a apportées des éléments de réponse. A la fin des échanges, le ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a rendu un hommage à tous ses prédécesseurs qui ont abattu des efforts importants ayant permis aux secteurs de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme d’être plus dynamiques et de se hisser au-delà des frontières. Toutefois, a-t-il dit, des réformes majeures sont en cours d’implémentation afin de développer davantage tous les secteurs du département.

Synthèse de Soumaïla BONKOUNGOU/Sidwaya

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