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Inhumation des victimes du 02 mars: quand l’absence du Chef démoralise la troupe


Résultat de recherche d'images pour "Inhumation des victimes du terrorisme"« Le Chef de l’Etat a présidé une cérémonie d’hommage national aux soldats tués et promis que les autorités tireraient leçons du drame. La quasi-totalité du gouvernement et des responsables de l’opposition ont assisté à la cérémonie. «Aujourd’hui est un jour de deuil national. L’émotion étreint chacun de nous. Aujourd’hui, c’est le temps du recueillement», a-t-il ajouté devant les cercueils des soldats, recouverts du drapeau et disposés dans la cour d’honneur. «Le président, qui est aussi le chef des armées, a réaffirmé que les soldats étaient engagés dans un combat contre la barbarie, l’obscurantisme et le terrorisme », ceci aurait pu être la cérémonie d’hommage des victimes burkinabè du terrorisme, notamment des éléments des Forces armées nationales qui sont tombés. Pour rappel, les lignes ci-dessus font aussi allusion à l’inhumation de dix (10) militaires français tombés en Afghanistan, en août 2008. Dix ans plus tard, et toujours sous le sceau du terrorisme, le mal s’est déplacé et des Burkinabè en ont payé le prix fort. Le 02 mars passé, huit éléments des Forces armées nationales ont ainsi été arrachés du monde des vivants. Laissant la nation sans voix. Et comme à l’impossible nul n’est tenu, l’enterrement des «martyrs» s’est imposé aux Burkinabè. Au nombre des absents de la cérémonie d’inhumation, l’on comptait, non sans douleur, celle du Chef suprême des armées, le président Roch Marc Christian Kaboré. Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba faisait également partie des «absents de luxe». Loin des caméras, ces absences ont fait beaucoup jaser. Même «muets», des militaires et paramilitaires ont ruminé leurs mécontentements et impuissances. Prenant exemple sur les grandes nations qui savent honorer les fils tombés au combat, les mécontents pensent que les autorités burkinabè gagneront à se raviser; à être présentes pendant les moments difficiles. Non sans faire allusion à plusieurs occasions manquées, les mécontents trouvent que le « Commandant en chef» est à l’image des chefs qui ne sont pas solidaires avec la troupe. Sur un ton martial, un homme de rang s’exprimera en ces termes : «On ne demande pas le ciel, on veut juste que le premier responsable de ce pays assiste à l’enterrement des victimes du terrorisme. Surtout quand ce n’est pas une ou deux personnes qui sont tombées. La présence du chef ne peut pas absoudre les tragédies, mais elle peut être un facteur de mobilisation pour la troupe et un réconfort pour les parents des victimes», a-t-il conclu.

Ousséni BANCE/L’Express du Faso

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