Le stade Sangoulé-Lamizana a refusé du monde à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la SNC/Bobo 2024.
Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré a procédé ce samedi 27 avril 2024 à l’ouverture officielle de la Semaine Nationale de la Culture, édition de 2018 par trois coups de gongs dans la cuvette du stade omnisports, Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso. Il avait à ses côtés le Président de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), les ministres burkinabè et nigérien de la culture. Du 27 avril au 4 mai 2024, la ville de Sya vibrera au rythme de cette biennale de la culture.
Régie par le décret n°97/379/PRES/PM.MCC du 18 septembre 1997, l’organisation de la semaine nationale de la culture dans notre pays, vise entre autres la promotion de la création artistique et littéraire, la revalorisation du patrimoine culturel national, le rapprochement et le brassage harmonieux des différentes formes d’expressions culturelles du Burkina et le renforcement de la coopération culturelle internationale.
L’édition de cette année montre la résilience du peuple burkinabè face au défi sécuritaire auquel le Burkina Faso fait face depuis une dizaine d’années.
Pour le parrain de la SNC 2024, Jonas Kiswensida Yameogo, PDG de Champy Group International, il est important que la culture demeure un levier important dans la promotion du vivre ensemble. « Nous devons l’utiliser pour amener les populations vers un sursaut patriotique et vers un Burkina Nouveau », a-t-il laissé entendre.
Le ministre en charge de la culture explique « La tenue régulière de cette manifestation culturelle est l’affirmation de la volonté de l’État burkinabè de faire de la culture un facteur de rassemblement, une tribune de promotion de la créativité, et un cadre d’expression et de diffusion de la mosaïque culturelle de notre cher pays. »
Cette biennale qui s’est tenue pour la première fois à Gaoua en 1984 puis délocalisée depuis 1990 à Bobo, se tient cette année sous le thème : « Culture, Mémoire Historique et Sursaut Patriotique pour un Burkina Nouveau ».
Selon le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du tourisme, Jean-Emmanuel Ouédraogo, le thème de cette année nous interpelle tous. « En effet, il nous invite à jeter un regard rétrospectif sur notre passé commun, en marchant dans le sillage de nos devanciers qui ont su faire preuve de Sursaut Patriotique en 1947 pour sauver notre pays de la division et du morcellement. C’est cette bravoure de nos aînés qui a permis le rétablissement du pays dans ses limites territoriales de 1932. Leur attachement à l’unité et à la concorde nationale doit nous inspirer à faire front commun aujourd’hui pour bouter le terrorisme hors de nos contrées », a laissé entendre le ministre.
Le Niger, pays invité d’honneur.
Une mention spéciale a été faite au Niger, pays invité d’honneur de cette 21ᵉ édition de la SNC et à l’AES. En effet, le Niger et le Mali ont été représentés par une forte délégation conduite par leur ministre respectif, Amadou Abdourahamabe, ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports du Niger et Andogoly Guindo, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’industrie Hôtelière et du Tourisme du Mali.
Amadou Abdourahamabe, ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports du Niger
Pour Amadou Abdourahamabe, « Le Burkina est un modèle unique, un pays qui incarne l’esprit de résilience, une force de la culture du continent qui inspire les jeunes générations à travers le monde ».
La cérémonie a pris fin par les trois coups de gong donnés par le Capitaine Ibrahim Traoré, symbolisant ainsi le lancement officiel des activités de la SNC 2024.
C’est au total 700 000 festivaliers et plus de 3 000 artistes qui sont attendus à cette 21ᵉ édition de la semaine nationale de la culture. C’est une édition qui verra l’organisation d’une diversité d’activités dont les compétitions du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) et les activités du volet festival.
John Leonel KABORE
Depuis Bobo-Dioulasso
