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Albert Zeufack (Banque mondiale) : « les Etats africains doivent mettre l’accent sur l’efficacité dans la dépense »


Albert Zeufack (Banque mondiale) : "Les Etats africains doivent mettre l'accent sur l’efficacité dans la dépense"

Lors de la présentation de ce rapport qui analyse l’état des économies africaines  Albert Zeufack a révélé que la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait rebondir atteindre 3,1 % en 2018, et s’établir à 3,6 % en moyenne sur 2019–2020.

Albert Zeufack (Banque mondiale) : « Les Etats africains doivent mettre l’accent sur l’efficacité dans la dépense »

« La croissance a rebondi en Afrique subsaharienne, mais pas assez rapidement. Nous sommes encore loin des niveaux d’avant la crise, souligne Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique. Les pays africains doivent intensifier et approfondir les réformes macroéconomiques et structurelles pour parvenir à des niveaux de croissance élevés et soutenus», s’exprimait l’économiste en chef de la région Afrique à la Banque mondiale, Albert Zeufack, lors du lancement du rapport semestriel de la Banque mondiale dénommé « Africa Pulse ». C’était ce mercredi 18 avril, au cours d’une vidéoconférence depuis Washington (Etats- Unis) en liaison avec le bureau régional de la Banque mondiale, à Abidjan Cocody.

Lors de la présentation de ce rapport qui analyse l’état des économies africaines  Albert Zeufack a révélé que la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait rebondir atteindre 3,1 % en 2018, et s’établir à 3,6 % en moyenne sur 2019–2020. Mais, dit-il, ce résultat « n’est pas assez convainquant ». Pour ce faire, il déroule trois messages forts dans ce nouveau rapport. D’abord, affirme l’économiste en chef de la région Afrique à la Banque mondiale, la région Afrique doit  accélérer les réformes, macro-économique et surtout budgétaire et  aussi approfondir les réformes structurelles pour aller à une croissance avant gardiste. Ensuite les pays du continent doivent accorder une attention particulière à la dette qui devient de plus en plus problématique. Donc, souligne-t-il, est important de mettre une efficacité dans les dépense afin d’éviter un endettement accru. Enfin, Albert Zeufack  préconise que l’Afrique se dote d’innovations et de technologies pour réduire les problèmes d’accès à l’électricité. Car, l’innovation sera le moteur de la croissance dans les pays surtout les Etats fragiles en mettant également l’accent sur le capital humain.

A l’en croire, Le rythme modéré de l’expansion économique reflète la reprise progressive de la croissance dans les trois plus grandes économies de la région : le Nigéria, l’Angola et l’Afrique du Sud. « Par ailleurs, l’activité économique va repartir à la hausse dans certains pays exportateurs de métaux, sous l’effet de l’embellie de la production et de l’investissement dans le secteur minier. Parmi les pays pauvres en ressources naturelles, les membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), emmenés par la Côte d’Ivoire et le Sénégal, conserveront une croissance solide, étayée par des investissements d’infrastructure », indique le rapport. Qui a apprécié par ailleurs, la politique adoptée par la Côte d’Ivoire pour faire face à la chute des matières premières, notamment l’exploitation du beurre du cacao afin d’avoir une valeur ajoutée dans cette filière en dépit de la chute des prix à la bourse de Londres, au moment où des pays de la zone Cemac connaissent une croissance au ralenti avec la baisse des cours du pétrole.

« Pour nombre de pays d’Afrique, le redressement économique est menacé par les fluctuations des cours et de la production des matières premières. Cela montre combien il est important que les pays renforcent leur résilience en faisant des stratégies de diversification une priorité absolue. », explique l’auteur du rapport, Punam Chuhan-Pole, économiste principale à la Banque mondiale.

Si la Banque mondiale s’inquiète du poids de la dette face à l’enjeu des investissements, elle mise  l’innovation pour accélérer l’électrification en l’Afrique subsaharienne et booster la croissance économique. Ses prévisions n’occultent pas le secteur minier où les perspectives de croissance « tablent sur la stabilité des cours des hydrocarbures et des métaux, et sur la mise en œuvre, dans les pays de la région, de réformes visant à remédier aux déséquilibres macroéconomiques et à stimuler l’investissement ». Fraternité Matin

 

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