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Wall Street Journal: les Chinois déçus de son article prônant le racisme


Un homme asiatique de 59 ans a été, il y a quelques jours, victime des injures de la part d’un jeune américain qui criait sur lui: «le nouveau coronavirus…rentre chez toi». La scène se passe à Manhattan, aux Etats-Unis. Un peu plus tôt, c’était au tour d’une autre Asiatique de subir le même sort. C’est une Américaine de 44 ans d’origine thaïlandaise. Son humiliation a eu lieu dans une station de métro à Los Angeles.
Les fantômes du racisme se profilent depuis longtemps dans la société américaine, et l’épidémie de COVID-19 leur sert désormais de prétextes aux propos et injures à caractère raciste.

Début février, le Wall Street Journal a publié une tribune intitulée «La Chine est le véritable homme malade de l’Asie». Ce texte a jeté un discrédit sur les efforts du gouvernement et du peuple chinois dans leur lutte contre l’épidémie. Sans nul doute, ce titre sensationnel de Wall Street Journal sentait l’odeur de la discrimination raciale. Tous les Chinois qualifient cette expression de très offensante.
Selon Catherine Ceniza Choy, professeur d’études ethniques à l’Université de Californie à Berkeley, l’opinion parue sur Wall Street Journal est extrêmement néfaste, la publication de ces opinions par les médias de référence provoquera plus de peur et d’anxiété et d’hostilité envers les Chinois et les autres Asiatiques du monde entier.
A la suite de la publication de cet article offensant, 53 employés du Wall Street Journal ont signé une lettre conjointe, demandant à la direction du journal de modifier le titre de l’article en question et de présenter des excuses auprès de la partie lésée. Même réaction du côté des centaines de milliers de Chinois vivant aux Etats-Unis, qui ont lancé une pétition sur le site de la Maison Blanche appelant le Wall Street Journal à s’excuser.

Malgré le fait que la partie chinoise a officiellement condamné cet article, et que la communauté internationale a également fait la même chose, le Wall Street Journal est resté toujours téméraire et indifférent, refusant de corriger son erreur. Il justifie son refus par la soi-disant différence entre reportages et commentaires et l’indépendance éditoriale. Bard College, où travaille l’auteur de l’article, Walter Russell Mead, reste également indifférent en répondant que «l’école respecte la liberté de la presse».

Face à l’arrogance de ce journal américain, le gouvernement chinois a retiré la carte de presse à trois journalistes de ce quotidien accrédités en Chine. Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo en a profité et a affiché son soutien au Wall Street Journal sous prétexte de la liberté d’expression.
Il est évident que certaines personnes aux Etats-Unis n’ont pas la volonté ni le courage de faire face au racisme, une maladie chronique de la société américaine. Cela montre également l’hypocrisie de la liberté d’expression à l’américaine, qui est devenue un outil pour pratiquer deux poids deux mesures.
En cette matière, les exemples sont nombreux. En janvier dernier, lors d’une interview accordée à Mary Louis Kelly, journaliste de la National Public Radio (NPR), Mike Pompeo qui n’était pas content d’une question liée à l’Ukraine a interrompu l’interview et a réprimandé la journaliste. Quelques jours plus tard, le même Pompeo revient à la charge et retire le nom d’un journaliste de NPR de la délégation qui devrait l’accompagner lors de sa visite à l’étranger. Question: où est passée la «liberté d’expression», expression chère à M. Pompeo?
C’est dans cette atmosphère politique que le Wall Street Journal a fait preuve d’une arrogance et de préjugés incroyables. Cependant, la discrimination raciale est toxique pour toute société. Pour tous les médias, abuser de la liberté d’expression pour camoufler les erreurs, n’est qu’une manière de nuire à sa propre réputation. Tant que le titre de la tribune raciste reste visible sur son site, c’est le Wall Street Journal qui se fait cloué au pilori.  CMG

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