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Manifestations anti-3ème mandat: Comment les chefs de villages de Songon tentent d’étouffer la désobéissance civile…


Principal fief des débuts de la résistance contre le 3ème mandat d’Alassane Ouattara, Songon sombre progressivement dans la timidité, malgré les nombreux appels à la résistance, lancés ces derniers jours par les leaders de l’opposition.

Aucun mouvement d’envergure n’a été signalé dans la commune, en dehors de la manifestation du Vendredi 16 Octobre dernier, au cours de laquelle, quelques jeunes autochtones téméraires, ont obstrué les voies d’accès à la commune pour dire non au 3ème mandat du président sortant, Alassane Ouattara.

Dans le but de comprendre cette situation pour le moins saisissante, nous avons joint ce Lundi 19 Octobre, l’un des meneurs de la contestation sur place. Selon ses explications, cette accalmie observée à Songon résulte de manœuvres d’intimidations, orchestrées par la chefferie traditionnelle, sur les jeunes autochtones atchans, pour les dissuader de prendre les rues.

Après les incidents du 13 Août, au cours desquels des milices à la solde du régime avaient été mis en déroute, les chefs des villages de la commune, auraient brandi des menaces de sanction contre toute personne qui s’engagerait dans un quelconque mouvement de contestation. Toujours selon notre source, une amende de 210.000 Fcfa, aurait été fixé pour tout contrevenant à cette interdiction.

D’après ses recoupements, les chefs traditionnels de la commune, auraient été subornés par des cadres Atchans, proches du régime en place à Abidjan. Et des menaces d’arrestations pèseraient même sur les meneurs de la contestation. Pour nous témoigner de la détermination des quelques résistants, qui ont décidé malgré tout de braver les interdictions de ces chefs coutumiers, notre contact sur place qui tient à garder l’anonymat, nous a fait parvenir des images de la manifestation de ce Vendredi 16 Octobre, sur lesquelles on voit des jeunes gens incendier des pneus et barrer les voies d’accès à la commune, à l’aide de troncs d’arbres.

Par ailleurs, nous apprend-t-il, ‘’nos responsables nous ont demandé de nous calmer, vu le problème’’. Songon conserve donc un calme trompeur pour l’instant. Mais, jusqu’à quand?

Raoul Mobio/netafrique.net

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