À la suite des consultations initiées par le nouveau Premier ministre Boubou Cissé en vue de former un gouvernement de « large ouverture », l’opposition a posé quelques conditions pour intégrer l’équipe. Le premier point relatif au partage des responsabilités, celui du choix consensuel d’un Chef du gouvernement, pose déjà problème.
Le dialogue politique est sur une mauvaise pente. Sollicitée pour figurer dans le prochain gouvernement, l’opposition entend fixer les règles de son adhésion. Pour un meilleur partage des responsabilités, le FSD et la COFOP, les deux principales organisations de l’opposition, estiment que la nomination du premier ministre doit découler d’une démarche consensuelle.
Quand on sait qu’un premier ministre est d’ores et déjà nommé, il est facile d’imaginer toute la difficulté à trouver un terrain d’entente.
Dans l’accord politique et la feuille de route proposés par l’opposition, elle suggère des « échanges approfondis sur la structure du gouvernement et les profils des ministres ». Avant toute nomination, il faudrait, selon l’opposition, « déterminer ensemble les quotas de ministres de la majorité, de l’opposition et de la société civile » mais aussi « définir le rang protocolaire des membres du gouvernement ».
Si elle doit entrer dans le gouvernement, l’opposition exige également l’organisation dans un délai maximum d’un mois d’un « dialogue national inclusif avec toutes les forces politiques et sociales significatives du Mali ».
Comme principales actions du gouvernement de large ouverture, elle souhaite, entre autres, l’application « diligente » de l’Accord de Paix, la révision « consensuelle » de la Constitution, ainsi que des « mesures urgentes » pour sauver l’année scolaire et stabiliser le centre en proie à une insécurité grandissante… Source : maliactu.net
