Avec sa position géographique particulière, privée d’une ouverture à la mer, la ville d’Urumqi se contente de son port international sec pour booster davantage le développement de la Région autonome ouïghoure du Xinjiang et des autres régions du pays. Chaque année, des milliers de tonnes des marchandises sont exportés vers l’Asie centrale et l’Europe, à travers ce port sec, l’un des poumons de l’initiative « la Ceinture et la Route ». Une infrastructure qui fait de la ville d’Urumqi le fleuron de l’économie du Xinjiang, en y apportant près de 50% au PIB du Xinjiang.
Si Urumqi, chef-lieu du Xinjiang, est loin de la mer, sa position excentrée à l’ouest de la Chine lui permet d’assurer facilement le trafic ferroviaire avec le reste du monde notamment l’Europe et les pays de l’Asie centrale. Créé depuis 2015, pour un montant de plus 20 milliards de yuans, ce port est l’un des cinq ports pilotes sur lesquels compte beaucoup la Chine pour son développement, son plan d’investissement devrait se chiffrer à 11,5 milliards de yuans en 2020, selon Liu Shaohua, vice-président du comité de gestion de ce projet économique.
Au cœur de l’ouverture de la Chine, Urumqi est d’abord et avant tout le fleuron de l’économie chinoise, particulièrement du Xinjiang, avec une contribution à hauteur de 50% au PIB de cette province. Avec son nouveau rôle du pilier de l’initiative « la Ceinture et la route », cette ville est déterminée à relever bien le défi de l’économie chinoise basée actuellement sur le principe de la « double circulation » : donner la priorité au marché interne, au même moment qu’au marché international.
Même au temps fort du COVID-19, les trains de fret Chine-Europe à partir d’Urumqi n’avaient pas connu le frein.
Dans ses explications, Liu Shaohua a présenté plusieurs projets visant à augmenter la capacité d’accueil du port et d’autres services liés à son bon fonctionnement. Mais pour l’heure, le port est doté de 21 lignes internationales fonctionnant chaque année et assurant le transport de plusieurs produits des industries chinoises, notamment les matériels électroniques et les pièces de rechange pour les véhicules. Certains produits des ressources naturelles de la Chine font également partie de ce lot.
Dans sa position centrale de la plupart des frets venant d’autres provinces et villes de la Chine, depuis le début de cette année, Urumqi a déjà assuré plus de 11 mille fréquences de frets vers l’extérieur de la Chine, soit une croissance de 54% par rapport à l’année dernière, nous a dit l’un des responsables de ce projet.