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Ibrahim Traoré, président de la Transition : parcours d’un artilleur


Qui est le capitaine Ibrahim Traoré ? Décrit par ses collègues militaires et ses proches comme un chef calme, timide qui place l’être humain au-dessus de toute considération, le chef de l’Etat, aux dires de ses hommes, est un bon fantassin, un artilleur accompli et un exemple de chef de guerre.

Né le 14 mars 1988 à Kera, commune de Bondoukuy, dans la région de la Boucle du Mouhoun où son père exerçait comme infirmier, il a fréquenté l’école primaire publique et le Collège d’enseignement général (CEG) de ladite localité. Il va poursuivre par la suite sa formation secondaire au lycée mixte d’Accart-ville de Bobo-Dioulasso, où il décroche le baccalauréat, série D. Le premier diplôme universitaire en poche, Ibrahim Traoré rejoint la capitale Ouagadougou pour des études en Chimie-biologie-biochimie-géologie (CBBG) à l’université Joseph-Ki-Zerbo. En 2010, il finit major de sa promotion et quitte l’université avec un diplôme de Maitrise en géologie.

La même année, il réussit au concours d’entrée à l’académie militaire Georges-Namoano de Pô. Ibrahim Traoré finit en 2012 comme vice-major de la 12e promotion des Elèves- officiers d’active de cette académie. Il va porter le galon de sous-lieutenant et sera affecté au Régiment d’artillerie de Kaya dans le Centre-Nord du pays. Admiratif sur le terrain du combat, il est fait en 2014 commandant d’une des compagnies du Groupement des forces anti-terroristes (GFAT) basée à Djibo.

Il va, ensuite, s’envoler pour un stage d’application d’un an en artillerie au Maroc. A son retour, il est fait lieutenant. En 2015, le jeune lieutenant Traoré a fait partie du bataillon Badenya envoyé au Mali dans le cadre des opérations de maintien de la paix pour le compte de la Minusma. En 2015, alors que le jeune lieutenant était en détente à Bobo-Dioulasso, il a organisé avec d’autres officiers du 25e Régiment de parachutistes-commando la riposte face au projet de coup de force du général Gilbert Diendiéré.

En 2017, il repart au Maroc pour un stage de perfectionnement de six mois toujours dans la spécialité Artillerie. En 2018, il est projeté une fois sur le théâtre des opérations onusiennes au sein de la Minusma. Stationné à Tombouctou avec ses hommes, son unité a fait l’objet d’une attaque terroriste complexe. Il organise la riposte et réussit avec ses éléments à repousser l’attaque préservant ainsi la sécurité des différents bataillons qui étaient positionnés dans l’enceinte du camp, ce qui lui a valu une décoration de la part du contingent de ces pays.

Avec la multiplication des attaques terroristes au Burkina Faso, le lieutenant Ibrahim Traoré, passé capitaine en 2020, est nommé successivement comme chef de plusieurs détachements, notamment à Gayéri, à l’Est où il a participé activement à l’opération « Otapouanu » et à Namissigma au Centre-Nord où ses hommes et lui réussissent à réinstaller les populations déplacées de plusieurs villages de cette commune. Au cours de ces dernières années, le capitaine Traoré et ses hommes ont sillonné et combattu dans plusieurs zones occupées par les terroristes au Sahel, au Centre-Nord et à l’Est. Les localités comme Markoye, Nassoumbou, Déou, Gayéri, Tankoualou, Kelbo, entre autres, l’ont vu à l’œuvre.

En janvier 2022, avec d’autres jeunes officiers, ils portent au pouvoir le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba afin de mettre en œuvre un vaste plan de réorganisation de l’armée et un nouveau concept tactique pour les offensives à mener. Il est ainsi nommé en mars 2022 chef de corps du Régiment d’artillerie de Kaya jusqu’à sa prise du pouvoir, le 2 octobre 2022.Source : Sidwaya

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