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Ganzourgou/Trafic d’enfants : 70 gamins interceptés à Mogtédo


70 enfants burkinabè dont l’âge est compris entre 11 et 16 ans ont été interpellés hier jeudi à Mogtédo par la police, alors qu’ils étaient en partance sur des sites miniers situés au Mali, en Guinée équatoriale, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, a constaté l’AIB.

Dans les locaux de la Direction provinciale de la Femme, de la Famille, de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire à Zorgho, en cette soirée du 1er octobre 2020, jour de la rentrée des classes dans les différents établissements scolaires du pays, à l’ombre des neemiers, sont assis 70 enfants.

Ils attendent, chacun son tour pour passer devant un agent de l’Action sociale pour être enregistré sur une fiche établie à cet effet.

Âgés entre 11 et 16 ans et pour la plupart des scolaires, ils ont été débarqués d’un car à la sortie de Mogtedo par la police de ladite ville.

Ils viennent des provinces du Ganzourgou, du Namentenga, du Boulgou, du Gourma et du Sanematenga.  La Direction provinciale de la police du Ganzourgou et la Direction provinciale de l’Action sociale ont accordé leurs violons pour la bonne gestion du dossier.

Selon Yassia Ouédraogo, Directeur provincial en charge de l’action sociale du Ganzourgou, c’est un départ à partir de Mogtédo pour les sites d’orpaillage des pays tels le Mali, la Guinée Equatoriale, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Il a salué les forces de défense et de sécurité et les différents acteurs de protection de l’enfant pour le travail abattu.

Yassia OUEDRAOGO, DP en charge de l’action sociale invite à la vigilance.

Pour M. Ouédraogo, ce qui importe à l’heure aux services de l’Action sociale, c’est l’enregistrement, la prise en charge et la protection des enfants et leur rapatriement dans leurs familles.

Quant aux aspects juridiques, a-t-il dit, la police et la gendarmerie se chargeront de déterminer les auteurs et complices de la pratique et la justice statuera sur leur sort.

« Le phénomène est très développé dans notre province et même au-delà  » a dit le directeur provincial. Il précise qu’en l’intervalle d’un mois, ce sont 127 enfants qui ont été interceptés dans la province, sans compter ceux qui sont interceptés ailleurs et ramenés dans la province.

Yassia Ouédraogo appelle alors ses collègues de toutes les provinces à faire un travail de sensibilisation et de conscientisation à la base pour mettre fin à cette pratique.

Il rappelle aussi aux parents que la place d’un enfant est à l’école. À l’en croire, la plupart des enfants interrogés sont animés par le désire de s’acheter une moto. Il appelle alors les parents à ne pas céder aux désidératas des enfants et à jouer pleinement leur rôle dans la protection des enfants.

Aux décideurs politiques, M. Ouédraogo propose qu’ils œuvrent à ce qu’il y’ ait des bourses de spécialisation dans les mines au lieu de laisser les enfants à eux même dans cette situation.

Pour lui, dans un climat marqué par le terrorisme, il est important que les parents ouvrent l’œil sur leurs enfants car, ils peuvent être enrôlés dans des groupes terroristes et nuire au pays tout entier.

Agence d’information du Burkina

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