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L'actualité, en toute intégrité

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COUP D’ETAT MANQUE DE 2015 : Voici comment Djibrill Bassolé voulait allumer le feu …


Dans Le Reporter N°224 du 15 octobre 2017, nous révélions les sombres dessous de l’implication du Général de gendar­merie Djibrill Bassolé, dans le coup d’Etat du 16 septembre 2015. Nous retracions les nombreux contacts téléphoniques que l’homme a eus avec ses acolytes, que ce soit au sein du RSP parmi les civils à l’intérieur comme à l’extérieur du Burkina, y compris avec des djihadistes, pour faire aboutir le foireux coup d’Etat dont il se présente finalement, disions- nous, comme le réel cerveau.COUP D'ETAT MANQUE DE 2015 : Voici comment Djibrill Bassolé voulait allumer le feu ...

Suite à cet article, il s’est trouvé des gens pour crier à la diffamation et nous traiter de tous les noms d’oiseaux. Certains nous avaient même promis un procès en diffamation de la part du Général Bassolé. Procès que nous attendons toujours vainement. Nous vous proposons ici de larges extraits des entretiens téléphoniques entre le Général Bassolé et un certain Bi-ila, l’un de ses hommes de main, avec qui il est resté en contact permanent durant toute la période du coup. Cet homme lui rendait compte pratiquement d’heure à heure de l’évolution de la situation au sein du camp Naaba Koom. Nous avons fait une transcription la plus fidèle possible, pour rester collé au contexte et à la person­nalité de chacun des acteurs. Lisez plutôt !

Bassolé appelle Bi-lla Allô

Bassolé : Oui, jeune, com­ment ça va ?

Bi-ila : Très bien.

Bassolé : Alors, la situation est comment ?

Bi-ila : La situation-là… Là- bas c’est l’herbe ; la situation- là seulement. on a vu que y a des gens aussi, euh. les Yac aussi. Yac aussi, lui aussi, il veut enlever parmi les trois-là quoi (par « l es trois », il fait allusion aux RSS, ndlr).

Bassolé : Ah, il veut enlever.

Bi-ila : lui aussi il veut enlever le gros-là quoi (« le gros » ; c’est le Président Kaboré), parmi les trois-là.

Bassolé : annnh ! ok. (Rires) ; pour le neutraliser ?

Bi-ila : Ouais, ouais ! (Rires)

Bassolé : Ah bon ! (Rires)

Bi-ila : Je dis ça là, c’est bon même ; ça va conjuguer. parce que y a des éléments du corps là-bas là, il y a un là-bas qui m’a appelé, il demande que nonnn, que ce que nous on est en train de faire là, que y a un qui l’a croisé aussi là-bas, qui a dit que bon, chez eux là, c’est carrément les trois quoi. Qu’il faut qu’on empêche ça quoi, ouais ouais.

Bassolé : Ah, d’accord !

Bi-ila :  Donc, c’est bon même ; ça même c’est déjà bon. Parce que, comme les gens-là, ici là, c’est pas la peine ; je vous ai dit hier aux couleurs ici, façon dont ils ont parlé là, c’est pas la peine.

Bassolé : Et c’est qui, qui par­lait comme ça ? Les chefs ou bien les jeunes-là ?

Bi-ila : Oui, oui, les chefs ; Korogo avec Kiéré là ; ils dis­ent que l’affaire-là, que façon dont ça y est là, eux ils sont sûrs que c’est.

Bassolé : Annh, c’est les chefs qui disent ça !

Bi-ila : Oui oui, que eux ils vont séparer, parce que dans peu de temps ça va faire, mais pour le moment-là, il faut regarder d’abord. Donc, quand il a parlé là, les enfants-là ont compris que ça là, c’est pas la peine.

Bassolé : Oui oui, ils ne peu­vent pas.

Bi-ila : Nonnn, ils ne peuvent pas. Là-bas c’est zéro, c’est pas la peine

Bassolé : Mais de qui Yac dispose ? Il a des gens sûrs avec lui ?

Bi-ila : Non, y a un jeune là- bas, il s’appelle Nion. Voilà, c’est Nion, avec un adjudant, avec quelques éléments qu’il a contactés là, pour gérer ça. Voilààà, c’est un truc restreint aussi, que lui il fait quoi.

Bassolé : Ah, ok !

Bi-ila : Voilààà ; maintenant, aujourd’hui aussi, ils ont pris contact aussi avec. celui qu’ils ont vu là, le magasinier là, c’est lui-même qui m’a fait le point-là.

Bassolé : D’accord !

Bi-ila : .ils disent que c’est les trucs, là où maison disparait-là

Bassolé : Anhan, anhan ! Bi-ila : Voilàà, c’est ça que eux ils cherchent quoi.

Bassolé : Annnh ! oui oui

Bi-ila : (Rires) oui, R-O-Q-U- E- 2-T – E là,.

Bassolé : Oui oui, oui oui

Bi-ila : Voilààà, c’est ça ils cherchent, pour pouvoir truc., maintenant eux aussi, ils ont su que. comme le gars-là, il découche là.

Bassolé : Anhan anhan

Bi-ila : Voilàà, ils sont en train de suivre. Mais l’idéal là, ils disent le problème aussi c’est que. il est seul, puisque ça va créer en même temps une crise.

Bassolé : Oui oui, bien sûr ! Bien sûr !

Bi-ila : Voilà, les gens vont sortir, quoi quoi quoi, bouger, bouger, donc du coup là, on a abandonné ça quoi.

Bassolé : Oui oui

Bi-ila : Voilààà, sinon c’est même pas bon, c’est pas bon, excellence.

Bassolé : Non, non, tel que c’est parti, c’est sûr que c’est pas bon. Eh, le grand (Diendéré ndlr) était aux trucs-là ? Aux couleurs-là ?

Bi-ila : Non ; c’est ce matin il est venu là-bas.

Bassolé : Ok, d’accord.

Bi-ila : Mais ce message-là, le grand l’a déjà fait aux cou­leurs passées.

Bassolé : Aaah, ok ok !

Bi-ila : Le premier lundi-là, il a passé ce message-là. Maintenant comme Korogo a remplacé Céleste, c’est eux qui sont venus parler, faire ce message-là.

Bassolé : D’accord.

Bi-ila : Et puis, on dit que le gars du Niger-là quoi, façon dont il vous cherche ! Même, il a appelé les Kassoum Kambou-là, pour que ils n’ont qu’à voir les Cheriff Sy là, que il ne sait même pas pourquoi vous-même vous circulez comme ça là… Je sais pas, on dirait c’est une haine quoi.

Bassolé : Ouais, ouais, ouais ; un acharnement. Ah bon, qu’il ne faut pas me laisser circuler librement ?

Bi-ila : Oui, qu’il faut vous créer des problèmes ; qu’il faut vous créer des problèmes en justice ; qu’il faut vous faire même quitter le pays-là. Qu’il faut que dans la Transition là, on vous secoue comme ça pour que vous paniquez même.

Bassolé : Oui oui.

Bi-ila : Oui oui, mais il a remercié Kambou parce … c’est déjà fait, parce que Kambou a rendu compte au vieux. Quand le vieux est rentré dans la nuit-là, diman­che nuit-là, il a rendu compte au vieux de ce qui s’est passé, les résultats-là, tout tout tout ; le vieux lui a expliqué que Roch l’a appelé et lui, il avait dit que il y avait pas de pro­blème. Son dircab Tankoano est en train de suivre ça et, on dirait maintenant les Salif là aussi, quand le. ils ont envoyé quelque chose donner au vieux quoi. Ils ont fait la même chose, donner au vieux et puis Kafando

Bassolé : Kambou !

Bi-ila : Eh oui, Kambou et puis Kafando.

Bassolé : Oui oui oui

Bi-ila : En fait, c’est Tankoano là qui a expliqué quoi ; il dit que le vieux lui a dit que c’est les blancs-là, la commu­nauté-là, les gens-là passent le temps à parler de vous, que les Salif ont vu clair en voulant vous écarter là. Que parce que le vieux-là même a été clair, que partout là où il passe, on parle de vous.

Bassolé : Oui oui oui

Bi-ila : que donc, vraiment ce qu’ils ont fait là, c’est déjà bon. Le vieux dit que c’est bien fait, que les Salif ont dit de laisser les Salvador là, avec Ram là, que aucun mili­tant ne va les voter. Que là, en ce moment, ça leur permet de dire à la communauté internationale que eux ils ont laissé des gens.

Bassolé : Rires

Bi-ila : Rires

Bassolé : (Rires) C’est Salif qui gère le pays maintenant (rires).

Bi-ila : (Rires) Le directeur de cabinet là dit que Salif a dit que eux ils ont déjà le pouvoir quoi, que ils attendent seule­ment la confirmation.

Bassolé : Oui oui oui, en fait ils sont convaincus que les élections auront lieu (Rire)

Bi-la : ça m’énerve quoi !

Bassolé : Or, eux là, ils ne perdent rien pour attendre mon frère. Ils perdent rien pour attendre ; le feu qu’on va allumer sur leurs têtes là, eux-mêmes, ils vont fuir pour laisser le pays là ; Salif va fuir, c’est-à-dire, il ne va même plus vouloir venir au Burkina.

Bila : Le grand, maintenant, ce matin quand les gars étaient au groupe de travail- là, où se trouvent les militai­res-là, les chefs de corps là, à la salle des banquets là, le grand est parti revoir son remplaçant là, il dit que leur erreur là, que eux ils devraient être à la 5e ou bien 7e trans­ition ; depuis février là il fallait commencer. Que voilà, voilà, il dit que aujourd’hui même la France même le bouscule ; maintenant l’ambassadeur là aussi passe le temps à l’appe­ler, il dit de venir manger, il fait les trucs bizarres, lui il ne comprend rien.

Bassolé : Qui ça, le grand non ?

Bi-la : Ouais, le grand (rires). Bassolé : Prrr, c’est un vau­rien ! il ne vaut rien…

Bi-ila : Vraiment, il vaut rien. Moi quand je regarde même, façon on parlait de lui et puis il fait comme ça là, j’ai com­pris que nonnn…

Bassolé : il faut l’oublier (d’une voix désemparée, ndlr). Nous on va, on va se débrouiller seulement. L’essentiel est que les gens-là fuient le pays. En tout cas le mois qui leur reste là, ça, ça va être leur enfer (rires) ; ils vont comprendre (rires).

Bi-ila : les gars-là même sont prêts ; c’est-à dire, aujourd’­hui là, si quelque chose déclenche là, les gars-là même vont bousiller leurs chefs là-bas. Il faut que les chefs là même se cachent là- bas. Le grand, quoi même là, eux-mêmes ils vont disparaî­tre. Les gens vont les fouetter.

Bassolé : ça va aller ; ok, jevais te tenir au courant.

Bi-ila : D’accord. Donc ce qu’il y a je vous tiens informé aussi.

Bassolé : Ok

Bi-ila : Respects.

Dans une autre conversation : Bassolé appelle Bi-ila

Bi-ila : Allô

Bassolé :Salut jeune, ça évolue ?

Bi-ila : Ah, ça évolue ; faut qu’ils (les éléments du RSP, ndlr) résistent. Comme c’est clair maintenant là, il faut que… la solution là, ils vont faire. Ils vont lancer. Puisque l’état-major aussi se prépare…

Bassolé : L’Etat-major se prépare pour les attaquer ?

Bi-ila : Ils (l’armée régulière,ndlr) se préparent, ils ont déjà donné un communiqué au peuple, que le peuple n’a qu’à attendre les consignes de sécurité.

Bassolé : Ah bon ! Que le peuple n’a qu’à attendre les consignes de sécurité ?

Bi-ila : Oui, consigne de sécurité ; communiqué des forcesarmées nationales.

Bassolé : (un peu furieux, ndlr) communiqué ? Qui fait ça ?

Bi-ila : C’est Zagré ! C’est Zagré qui a fait ça, pour dire que le général a bloqué…

Bassolé : Ah ! que le général a bloqué le désarmement ?

Bi-ila: Oui, qu’il a bloqué le désarmement; qu’on ne connait pas son rôle encore là-bas. Donc ça devient un peu compliqué.

Bassolé : Hummmm

Bi-ila : Oui, ça devient un peu compliqué. Il faut qu’on démarre seulement. C’est-à-dire, lui il est infiltré là, le remplaçant là est en train de le mélanger, il ne sait pas…

Bassolé : Hummm

Bi-ila : Sinon, ils l’ont fait, ils ont demandé au peuple d’attendre les consignes de sécurité.

Bassolé : Ah bon ! hummm

Bi-ila : Donc ça là, on ne comprend pas ; consignes de sécurité c’est quoi ? donc, ça veut dire, y a quelque chose que ils trament quoi !

Bossolé : Anhan anhan !

Bi-ila : Mais maintenant, à mon avis y a rien ; parce que tout ce que eux ils ont là-bas là, y a pas quelqu’un qui peut tenir. Si c’est pas les rouges là (les militaires français,ndlr), y a rien.

Bassolé : Ah, mais les rouges là sont impliqué jusqu’à quel niveau ? Tu penses qu’ils vont envoyer des troupes ?

Bi-ila : Non, ils sont chez eux à Kamboinsin d’abord. Ils n’ont rien fait d’abord ; voilà.

Bassolé : Hum

Bi-ila : Mais … aujourd’hui là, ça prenne effet, là ça empêche l’autre de partir l’autre côté quoi ; le vieux quoi.

Bassolé : Hum (apparemment très pensif)

Bi-ila : Là, il ne pourra pas bouger quoi.

Bassolé : Hum (toujours l’air pensif) ; d’accord

Bi-ila : Donc, je ne sais pas le communiqué là, je sais pas ce que ça veut dire… les enfants aussi sont-là.

Bassolé : D’accord, oui oui !

Bi-ila : Donc, ça les a énervés ; djaaa avant les couleurs même, le matin-là, ils ont tiré ; avant de reprendre tout de suite encore. Donc ça fait deux fois… Bon, puisque, tu ne peux pas forcer les gens ; les gens refusent, Zagré là force les inspecteurs là de rentrer seulement ramasser. Et si eux-mêmes là, on les tue là-bas ?

Bassolé : Ouais, c’est ça ! (avec un brin de déception)

Bi-ila : Le grand, si il est intelligent seulement, il n’a qu’à laisser faire seulement. Les enfants là lui ont proposé, comme ils ont dit c’est journée continue, c’est bon, 15h là, et puis 15h30 c’est fini. En une heure seulement c’est bouclé.

Bassolé : Mais ils savent quels sont les… quels sont les…

Bi-ila : …les dabas là ?

Bassolé : …oui, quels sont les cibles-là ?

Bi-ila : Ouiii, ils ont déjà des gens derrière eux quoi, les autres-là, les Yacou là. Il suffit seulement, d’annoncer seulement et puis c’est fait quoi. Et puis ceux qui sont derrière là-bas là, ils ont déjà les dabas avec eux quoi.

Bassolé : Ah, d’accord, d’accord, d’accord !

Bi-ila : Et puis suite à ça, personne ne peut truc quoi. C’est-à-dire il reste seulement que lui, il annonce.

Bassolé : D’accord

Bi-ila : c’est lui-même qui est en train de faire quoi. Sinon, comme le communiqué est sorti là, ils ont intérêt seulement.

Bassolé : Ouais ouais !

Bi-ila : Parce que quoi qu’il en soit là, ceux qui sont restés et qui font ça là, il y aura une grande sanction. Donc autant foncer pour que la CEDEAO arrive, puisque c’est ça l’objectif

Bassolé : D’accord, ok

Bi-ila : D’accord donc, à tout à coup

Dans une autre conversation, Bassolé appelle Bi-ila:

Bi-ila : Allô

Bassolé : Allô

Bila : Oui, allô, mes respects ! Ah ça là, ça ne va pas être facile hein. Ils ont profité de la nuit-là, pour s’approcher quoi ; au monument-là. Propre comme ça. Et donc, ils ont embusqué la gendarmerie vers les cités ministérielles-là.

Bassolé : Oui !

Bi-ila : Propre, et puis donc, ils ont occupé le monument quoi ; ils ont mis des chars avec des herbes quoi ; vers le palais de sports-là, dans les herbes-là, et puis ils sont là-bas…

Bassolé : Ah bon !

Bi-ila : Oui, maintenant, comme le communiqué est sorti, les enfants (les éléments du RSP, ndlr) ont été clairs. Que pas question ; ils ne déposent pas. Les gens aussi attendent. Maintenant, lui (Diendéré : ndlr) il a mis sa stratégie mais c’est à l’intérieur quoi.

Bassolé : Onhon !

Bi-ila : ça veut dire, lui il dit faut pas qu’ils démarrent d’abord quoi… Mais est-ce que ça, c’est une bonne stratégie ?

Bassolé : Non mais, c’est comme toujours, ils (Diendéré et ses hommes,ndlr) vont subir. Les gens vont faire la pression, encercler, encercler, et puis finalement, quand ils vont machiner, il n’y aura plus grand-chose. Parce que eux, ils veulent attendre que les gens viennent, négociations, quoi quoi quoi, les gens ne vont pas attendre. Ils vont mettre la pression telle que, à un moment donné, vous êtes obligés de reculer…

Bi-ila : Alors, c’est pas bon…

Bassolé : Quand on dit, la meilleure manière de se défendre, c’est d’attaquer.

Bi-ila : C’est tout.

Bassolé : (Soupire)

Bi-ila : Vraiment, on ne sait pas comment le grand-là (Diendéré, ndlr) est en train de réfléchir comme ça. Hier, ils avaient prévu 4h ; les gars ont fait les reconnaissances, ils ont vu que les gars-là ont avancé quoi; même les motos, on contrôle. C’est-à-dire, à partir du dernier feu avant le monument-là, c’est là-bas ils sont maintenant, ils contrôlent tout…

Bassolé : Attends, je vais te rappeler…

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ENTRETIEN DE BASSOLÉ AVEC UN CERTAIN ADAM. Cet entretien fait suite à une interview que Bassolé venait d’accorder à la radio RFI

Adam appelle

Bassolé : Allô

Adam : Allô, aaaah, félicita­tions, propre !

Bassolé : Ah ok.

Adam : Non non non, pro­pre ! Vraiment je suis content. Ce que vous avez dit c’est la vérité que les gens n’ont pas le courage de dire.

Bassolé: Ah ok

Adam : J’étais avec tantie Juliette.

Bassolé : Oui oui oui

Adam : Elle me dit qu’elle vous envoie de temps en temps des messages.

Bassolé : Oui oui oui

Adam : Et elle dit de vous dire que vraiment, elle est de tout cœur avec vous.

Bassolé : D’accord, ok.

Adam : Nonnnn, vous avez dit la vérité.

Bassolé : Oui mais, il ne faut pas qu’ils continuent à terro­riser les gens, on ne peut pas parler …

Adam : Nonnn, mais c’est grave Excellence ! Actuellement même, on ne peut même pas aller en ville. Moi j’étais obligé de faire demi-tour. Vers la Radio nationale-là, c’est barré. Depuis chez François, tu ne peux même pas arriver au feu là où il y a le coq-là. Les gens mêmes pour aller au travail même se cherchent le matin. Ils ont terrorisé les gens. Au fait, c’est le régime de Gbagbo Laurent-là, ils sont en train de mettre en application quoi.

Bassolé : Oui oui oui.

Adam : Je vous ai dit, ce vieux-là, le premier jour moi j’étais dans la salle, il a fait son premier discours-là, j’ai
compris que lui là, il était FPI.

Bassolé : Ouais, voilà, ten­dance FPI en tout cas. C’est clair, c’est même culture, même comportement.

Adam : Mais c’est grave ! Bassolé : Mais là, ce sont les militaires qui ont barré, ou bien ce sont les militants ? Adam : Nonnn, hiééé, c’est les militaires, c’est pas mili­tants. Les militants eux- mêmes se cherchent mainte­nant. Parce que dans cette affaire-là, les jeunes font beaucoup attention mainte­nant. Parce qu’ils ne savent pas exactement ce qu’il en est. Ils font beaucoup atten­tion. Maintenant vous avez les écervelés qui ont pris l’ar­gent, qui ont mangé, qui s’excitent devant. Parce que ce qu’ils voulaient faire, c’est quoi ? Je vais vous expli­quer au fait: ils voulaient monter la population, monter la population, et prendre les enfants mettre devant et se mettre derrière aller sur le RSP Mais les enfants-là, ils sont pas bêtes pour être des chairs à canon. Ils veulent manger l’argent, mais ils veulent pas mourir.

Bassolé : Rires

Adam : Rires

Bassolé : Mais les militaires- là même, petit à petit, on va les décrocher ; tu sais que le premier, le premier qui m’a appelé, … moi je faisais la sieste même. C’est un com­mandant de l’armée. Tu te rappelles, on avait rencontré un ami quand on était de l’autre côté.

Adam : Oui oui je vois Bassolé : Il commande une des forces les plus importan­tes de tout leur truc là. Il m’appelle, il dit ah mon général, si c’est comme ça, nous. il dit je n’ai pas entendu ce que les gens ont dit ? Il m’a lu le communiqué. Et il dit de toutes façons, eux ils sont à ma disposition, ils ne vont pas se laisser. Adam : Oui oui Bassolé : C’est-à-dire, ils ne comprennent pas que c’est pas eux ; les gens s’en foutent d’eux, c’est-à-dire, Zida, Barry, Kafando-là, les gens s’en foutent éperdument.

Adam : Voilàààà

Bassolé : c’est-à-dire que, quelques fois, ils n’aiment pas le RSP.

Adam : .à cause de la tête du RSP ;

Bassolé : Voilà, mais ils ne vont pas se sacrifier pour soutenir un Zida. C’est-à- dire, on va tout dire ; le pro­jet qu’il avait de se faire général, pour ensuite revenir commander. tout ça là, on va tout dénoncer aujourd’hui. Ah mais, ils ne perdent rien pour attendre. Et lui-même, maintenant, il appelle les gens que oui, eux ils n’a­vaient pas. ils savent pas qui a rédigé le communiqué, que bon.

Adam : Y a un premier com­muniqué même qui est sorti, où le chef d’Etat-major a refusé et n’a pas signé, n’a pas mis son nom même.

Bassolé : Oui, oui !

Adam : Je vous ai balancé ça ; je ne sais pas si vous avez vu ça.

Bassolé : Oui oui ; anhan ! Adam : Euh, les forces. comment on appelle ça ? Les forces armées nationales du Burkina, ils n’ont même pas signé. Ils sont allés donner à Oméga qui ont lu. Je dis mais, Oméga, je dis ce com­muniqué-là, juridiquement c’est nul. Il me dit, Adam, c’est l’armée qui a envoyé ça comme ça. Je dis mais pour­quoi le chef d’Etat-major n’a pas les couilles de signer ? Il me dit Adam, je te dis qu’ils ont envoyé le document comme ça.

Bassolé : Paaa pa pa ; tu vois ça

Adam : Et le gendarme à la retraite-là, hier ils ont fait une cellule et ils m’ont appelé ; pour me dire que eux ils savent que ça là, c’est du mensonge.

Bassolé : Ah bon !

Adam : Je vous dis qu’ils dis­ent que eux-mêmes ils savent que c’est du mensonge et que eux-mêmes, maintenant là, ils commencent à douter, ils commencent à faire beau­coup attention. Je dis ah, je dis Dieu merci alors. Je dis si tel est le cas, je dis je suis content, parce que vraiment, c’est osé quand même.

Bassolé : Ok

Adam : Bon, tantie Juliette dit que si elle était à votre place, elle dément pas ; qu’elle va laisser comme ça. Là, comme ça on va dire que Honoré même a re. je dis ah, je dis faut pas on va faire mon grand frère Honoré va fuir dèh. Elle a éclaté de rire (il rit aux éclats, ndlr)

Bassolé : Rires

Adam : Je dis si elle met son nom ici là, mon grand frère rentre au Mali, il vous laisse ici, vous allez comprendre (rires).

Bassolé : Rires

Adam : Je dis c’est pas le moment de mettre son nom dèh (rires)

Bassolé : Rires

Adam : Elle me dit que ce qui est bien, c’est qu’aujourd’hui, les gens vont dire, voilà un garçon ! (faisant allusion à l’interview de Bassolé sur RFI). Puisque on a un peuple maso. Aujourd’hui-là, tout le monde va dire oooh, lui là c’est un homme. Ça a déjà commencé même.

Bassolé : Oui oui oui ! Rires ; non mais je vais pas arrêter. Ils vont m’entendre. Là, je prépare, je vais préparer un texte même pour montrer comment, voilà, les gars sont en train de. Mais ils se prennent pour le centre de la terre. Tu vois, toi Zida comme ça là, si c’est pas quelqu’un qui n’a pas de scrupule, aujourd’hui là, tu aurais dû démissionner. Tu aurais dû démissionner, parce que à cause de toi, le pays va aller dans des problèmes.

Adam : Et puis si vous voyez où le vieux-là habite actuelle­ment là, mais à côté de chez moi, mais vous ne pouvez pas la nuit. Même Blaise Compaoré n’avait pas ça comme sécurité. C’est trop ; quand même ! Et il pleut même d’ailleurs. Les militai­res-là sont assis sous la pluie. La pluie les bat, puisque y a pas de matériel adéquat installé par rapport à ça. Bassolé : Ouais ; hummm ! Adam : Ils sont assis sous la pluie, je vous dis (…) En tout cas, félicitations encore Excellence

Source: Le Reporter

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