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Contestations électorales en Côte d’ivoire : la CEI et le Conseil constitutionnel au pied du mur


Ce qu’il est donné de constater à l’issue de ces législatives du 06 Mars en Côte d’ivoire, est tout simplement effrayant, voire scandaleux !

Après une élection présidentielle controversée qui a entraînée des dizaines de morts, la plupart dans des affrontements intercommunautaires, ces législatives auxquelles l’opposition s’est finalement décidé à participer n’augurent rien de positif dans le climat politique Ivoirien. Sans surprise, les tensions ont ressurgi de plus bel à l’aune du dépouillement des urnes.

Agboville, Yamoussoukro, Yopougon…pour ne citer que ces localités. La contestation risque d’y être particulièrement vive. L’un des cas les plus flagrants, c’est celui d’Agboville.

 

Dans la soirée de ce Samedi 06 Mars, le candidat du RHDP au pouvoir, Adama Bictogo proclamait sa victoire à cette élection face à la candidate de la coalition PDCI/EDS, Fleur Esther Ake Mbo. Cette annonce en a surpris plus d’un sur la toile d’autant plus que selon des sources proches de la candidate, telles que relayées par ses soins via sa page officielle sur Facebook, les PV sortis des bureaux de vote prouvent largement le contraire.

Indignée par cette situation qu’elle qualifie de fraude, la filleule des présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo à Agboville, annonce l’introduction d’une procédure de recours auprès des instances compétentes pour contester la victoire autoproclamée de son adversaire.

Ça craint à Agboville, tout comme à Yamoussoukro et à Yopougon, où chaque camp contesté la victoire de l’autre. Jusqu’où iront ces contestations ? Les instances compétentes en matière électorale sauront-t-elles pour une fois accorder toute l’opinion publique sur leur impartialité ? Les éléments de preuve réunis par chaque camp contestataire feront-t-ils l’objet d’une objective et neutre de sorte à éviter à la Côte d’ivoire, de basculer dans une nouvelle crise postélectorale, qui ne pourra que fragiliser encore plus le tissu social déjà fortement éprouvé ?

Ces législatives sont indéniablement l’occasion pour les juridictions compétentes, à savoir la Commission Électorale Indépendante (CEI) et le Conseil Constitutionnel de se racheter auprès d’une partie de l’opinion publique Ivoirienne qui continuent de remettre en cause leur impartialité.

Raoul Mobio/netafrique.net

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