Organisé par l’Institut des études internationales de Chine, le Séminaire international sur la réponse commune au terrorisme dans les nouvelles circonstances s’est tenu le 22 décembre, à Beijing.
Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Luo Zhaohui a assisté à cet événément qui a également réuni, par liaison vidéo, des fonctionnaires gouvernementaux, des responsables d’institutions de recherche sur la lutte contre le terrorisme et des universitaires de 12 pays, à savoir la Russie, la France, l’Egypte, le Pakistan, les Emirats arabes unis, la Malaisie, l’Indonésie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Afghanistan et la Syrie.
« Les attaques terroristes récurrentes dans le monde nous rappellent que ce fléau n’a jamais disparu. La coopération internationale contre le terrorisme a encore un long chemin à parcourir et doit être renforcée et non affaiblie », a indiqué M. Luo dans son discours prononcé par liaison vidéo. Et d’ajouter que « Dans la lutte contre le terrorisme, nous devons défendre le multilatéralisme, adopter une approche globale, suivre des normes unifiées et rester attachés à l’ouverture et à l’inclusion ».
M. Luo a présenté quatre propositions sur la promotion de la coopération internationale contre le terrorisme.
« Premièrement, il est important de défendre le consensus international. L’unité et la coopération sont une arme plus puissante contre le terrorisme. Il faut rejetter sans équivoque les actes unilatéraux, égoïstes et d’intimidation qui ne font que compromettre et éroder le consensus international autour du terrorisme ».
« Deuxièmement, il est important d’adopter des mesures efficaces. Nous devons soutenir le rôle central de coordination de l’ONU et une plus grande coordination des positions et des actions. Il faudrait accorder plus d’attention à l’impact du COVID-19 afin que les organisations terroristes ne soient pas en mesure de se servir de la pandémie pour provoquer et perpétrer des attaques ».
« Troisièmement, il est important de suivre des normes unifiées. Nous devons rejeter les préjugés idéologiques et la politique de deux poids deux mesures et éviter d’identifier le terrorisme à un certain pays, une certaine ethnie ou religion ».
« Quatrièmement, il est important d’éliminer le terrain propice au terrorisme. Nous devons nous attaquer à la fois aux symptômes et aux causes profondes du terrorisme, faciliter le développement économique et social des pays en développement, atténuer, puis éliminer efficacement la pauvreté. Il faut aider les pays en développement à renforcer leurs capacités en matière de lutte contre le terrorisme et la radicalisation. Les échanges entre experts et universitaires devraient être encouragés pour apporter une contribution intellectuelle aux efforts internationaux de lutte contre le terrorisme ».
Les séminaristes ont mené des discussions approfondies sur « la nouvelle situation et les défis de la lutte contre le terrorisme tant sur le plan régional qu’international dans le contexte du COVID-19 ».« Les préoccupations et les bonnes pratiques en matière de lutte contre le terrorisme » et « les nouvelles approches pour approfondir la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme » étaient également au menu de leurs échanges. Toutes les parties sont convenues que la pandémie actuelle a compliqué et aggravé la lutte internationale contre le terrorisme. Ils sont aussi d’avis que la communauté internationale devrait renforcer l’unité et répondre conjointement aux défis sécuritaires non conventionnels, notamment le terrorisme. Les participants ont enfin souligné la nécessité de défendre le multilatéralisme, de suivre des normes unifiées, d’adopter une approche globale et de s’opposer à la politique de « deux poids deux mesures » ainsi qu’à la politisation de la lutte contre le terrorisme. Le tout dans l’optique de créer une plus grande synergie.
