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Affaire Norbert Zongo : François Compaoré s’explique et accuse


Chers compatriotes,Chers frères et sœurs du Burkina Faso,

La Cour Européenne et des Droits de l’Homme (CEDH), tout comme la Cour Africaine des Droits de l’Homme l’avait fait, m’a à nouveau donné satisfaction ce vendredi 6 août 2021, en s’opposant à mon extradition par la France vers le Burkina Faso.

Elle a considéré qu’en l’état, « la gravité des violations des principes du procès équitable par les gouvernants actuels du Burkina Faso et les risques de traitements inhumains et dégradants dans ce pays, tels qu’ils ont été constatés par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, ont conduit celle-ci à accorder en urgence une mesure provisoire de suspension et à mettre en demeure le gouvernement français de ne pas procéder à une extradition qui avait été validée par les plus hautes autorités politiques et juridictionnelles françaises.

Cette décision est remarquable car seulement 0,6% des 40 000 requêtes déposées annuellement à Strasbourg font l’objet d’une mesure provisoire, à l’issue d’une appréciation rigoureuse des griefs présentés contre l’Etat concerné ». Pareille décision reçue par un croyant est plus qu’une chance ; c’est une grâce.

Dans l’affaire pour laquelle je suis poursuivi, tous mes fidèles savent qu’elle n’est que le prétexte d’une mise à l’écart politique programmée depuis plus de deux décennies. Pour ne prendre que quelques exemples :Mes droits élémentaires ont été bafoués dès le début de la procédure lorsque mes trois avocats burkinabé ont vu leur constitution rejetée et ce, depuis près de quatre (4) ans.

En effet, le mandat d’arrêt a été émis sans inculpation au moment de mon interpellation et jusqu’à nos jours ; contraire aux accords signés en avril 1961 entre la France et le Burkina Faso.De même, le dossier est resté vide d’octobre 2017 à mars 2018 et incomplet jusqu’en juin 2018, amenant la Chambre de l’Instruction à exiger des compléments d’informations ; la modification d’un procès-verbal par le juge d’instruction burkinabé a conduit à une plainte en faux en écriture public contre le doyen des juges Zerbo Emile.Malgré tout cela, et pour aider à la manifestation de la vérité, je me suis soumis aux exigences de la procédure au niveau du parquet de Paris tout comme en 1999-2000 à Ouagadougou avec le juge en charge du dossier et la Commission d’Enquête Internationale (CEI).

C’est pourquoi j’ai accueilli cette décision de la CEDH en toute confiance, dans la sérénité et l’honneur car j’avais à mes cotés mon épouse, mes enfants et mes avocats, très combatifs depuis le début de l’épreuve.Si je dois m’exprimer aujourd’hui, c’est d’abord pour remercier les innombrables soutiens qui ont afflué vers moi depuis la décision de la CEDH. Ils méritent par le présent message, sinon d’être dénombrés, du moins de recevoir un signe de gratitude et de respect pour l’expression démocratique qu’ils représentent.

Enfin, si je m’exprime surtout, c’est parce que mon frère, le président Blaise Compaoré, est attaqué par des déclarations inadmissibles de certains responsables politiques, concernant la « désorganisation » de notre armée face à l’ennemi terroriste. Il a préféré garder le silence car il a toujours su compter sur la maturité des burkinabé, qui l’ont vu à l’œuvre pendant ses 27 ans de gestion du pouvoir où notre pays n’a connu ni guerre, ni menace terroriste, mais plutôt une progression au niveau social, économique et rayonnement international.

Je profite de l’occasion qui m’est offerte, pour lancer un appel solennel à notre jeune Nation, qui vient de souffler ses 61 bougies d’indépendance à se rassembler pour défendre, dans le respect des lois et des règles de la démocratie, contre la menace extérieure qui joue sur la cohésion et la stabilité intérieure.

Mes regrets et profonde compassion aux familles des victimes civiles comme militaires. Prompt rétablissement aux blessés.Que dieu bénisse le Burkina notre cher pays.

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