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Affaire inspecteur relevé à N’Dorola: le ministre Ouaro interpellé


Résultat de recherche d'images pour "Le Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Stanislas OUARO,"Le Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Stanislas OUARO, a-t-il eu la bonne information pour relever l’inspecteur-chef de la Circonscription d’Education de base de N’Dorola de ses fonctions ? En tout cas, c’est la principale question que se posent tous ceux qui ont appris cette surprenante nouvelle dans la commune de N’Dorola, notamment dans le village de Famberla.

Les bruits ont couru qu’il allait être relevé de ses fonctions pour avoir participé à la cérémonie de pose de la première pierre du Collège d’enseignement général (CEG) du village de Famberla, situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de N’Dorola. Cette cérémonie a eu lieu le 17 mars 2019 sous le parrainage du Préfet du département de N’Dorola, qui s’est fait accompagner par certains responsables de services. Parmi ceux-ci, il y avait par exemple le Commandant de brigade (CB) de la gendarmerie, le Commissaire de police et bien entendu, l’inspecteur de l’enseignement.

Curieusement, le principal absent parmi les autorités, a été le maire de la commune qui ne s’est pas fait représenter non plus. Cette absence a été très remarquée; si bien que d’aucuns estiment qu’elle est pour quelque chose dans ce qui est arrivé au premier responsable de l’enseignement dans la commune.

En effet, celui-ci a reçu le 2 avril 2019 une demande d’explications de sa hiérarchie provinciale. Il lui est reproché d’avoir procédé à la pose de la première pierre du CEG de Famberla, sans avoir au préalable informé sa hiérarchie dont il devrait avoir l’autorisation (selon la demande d’explication). Dans sa réponse, l’inspecteur a indiqué qu’il était présent à la cérémonie mais la pose de la pierre a été faite par le Préfet. Il a même souligné la présence de responsables d’autres structures. Mais, ces explications n’ont pu empêcher le redoutable «coup de marteau» qui semblait l’attendre. Toutefois, là où le bât blesse est que l’arrêté qui le relève de ses fonctions a été visé par le contrôleur financier le 2 avril 2019, c’est-à-dire le jour même où il a reçu la demande d’explication de sa hiérarchie qu’est le directeur provincial de l’éducation du Kénédougou. Sa lettre d’explication à peine déposée, l’arrêté le relevant de ses fonctions a, sans doute, été signé sans attendre sa réponse puisque l’arrêté est signé le 04 avril, et qu’il a reçu ledit arrêté le 19 avril 2019.

L’information de la révocation de monsieur l’inspecteur a plongé en émoi tout le village de Famberla, dont je suis un natif, car l’autorité communale a refusé de s’impliquer dans les démarches relatives à la demande de l’autorisation de construire le CEG. Le village a dû batailler ferme pour son obtention et comme toutes les conditions étaient remplies, à savoir: statistiques scolaires, espace de 18 hectares, financement (fonds propres du village et appui de l’OCADES) etc, l’autorisation de construction a été signée par le MENA. Toutefois, en dépit des sacrifices financiers consentis par les pauvres familles agricoles sur leurs revenus annuels, des rumeurs indiquent que même construit, le CEG n’aura pas l’autorisation d’ouverture puisque le pouvoir communal a refusé de s’impliquer. Aussi estime-t-on à Famberka que ce qui est arrivé à l’inspecteur n’est que le signe précurseur de ce qui est tramé contre le village. L’inspecteur est-il le bouc-émissaire tout trouvé pour régler des comptes au village ? En tout cas, la plupart de ceux qui suivent cette affaire estiment que monsieur le ministre a été trompé dans sa prise de décision de révocation en pleine année scolaire.

Du reste, les enseignants également, trouvent qu’il y a «anguille sous roche» dans cette affaire. Dans une lettre à la hiérarchie de l’inspecteur, le SYNATEB se plaint de l’ingérence du pouvoir communal de N’Dorola dans la gestion des agents publics au niveau de la Commune et il n’hésite pas à affirmer que l’inspecteur Soma a été accusé à tort. Le SYNATEB dans sa lettre à la hiérarchie provinciale de l’inspecteur, demande que cette mesure de relèvement soit reconsidérée dans les meilleurs délais. Comme mesure de restriction, le SYNATEB a effectué un sit-in le 23 avril dernier et envisage le boycott de l’examen blanc les 2 et 3 mai.Vivement que le ministre cherche à voir plus clair dans ces amalgames, pour ne pas punir injustement un subordonné sur la base de faux rapports taillés à dessein; avec pour conséquences des retombées très dommageables pour la commune de N’Dorola et ce, à tous points de vue.

Toundoun SESSOUMA

Natif de Famberla

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