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Un nouveau « sommet pour la démocratie » voué à l’échec !


Photo jeune-independant.net

La deuxième édition du « sommet pour la démocratie » s’est tenue les 29 et 30 mars à Washington sous les auspices des États-Unis. Il y a plus d’un an, le public américain a célébré les funérailles de la « démocratie à l’américaine » lors de la toute première édition du « sommet pour la démocratie ». Aujourd’hui, le gouvernement américain a entamé un nouveau show politique en dépit de l’opposition du pays et de l’étranger.

Le soi-disant « sommet pour la démocratie » fait du neuf avec du vieux, s’engageant encore dans la politique des blocs et la confrontation des camps au nom de la « démocratie ». La tenue de ce « sommet » est en soi un piétinement de l’esprit de la démocratie. Le monde n’en a pas besoin !

Lorsque les États-Unis ont organisé la première édition du soi-disant « sommet pour la démocratie » en décembre 2021, ils ont été flétris impitoyablement par de nombreux pays. « Un pays très peu démocratique a l’audace de prétendre être à la tête d’un « sommet pour la démocratie » » ; « Le soi-disant « sommet pour la démocratie » n’est rien d’autre que le stratagème habituel des États-Unis pour provoquer des troubles dans le monde depuis la guerre froide. »

Les États-Unis ont fait la sourde oreille aux critiques et continuent de se poser en « leader de la démocratie », planifiant une suite au soi-disant « sommet pour la démocratie ». Par rapport à la précédente édition, les États-Unis ont invité le Costa Rica, les Pays-Bas, la République de Corée et la Zambie à co-organiser ce sommet afin d’afficher une large représentation. Cette petite astuce revient en fait à faire l’autruche et ne peut cacher l’essence du « centrisme américain ».

Un article paru récemment dans le magazine en ligne de l’Institut Quincy pour la gouvernance responsable indique que les États-Unis ne devaient pas diviser le monde en camps opposés par la rhétorique. À en croire un universitaire pakistanais, le « sommet pour la démocratie » ne vise pas à unir le monde mais à le diviser, et la démocratie est utilisée par les États-Unis comme un outil à leur service. Quels que soient les efforts du gouvernement américain pour se présenter sous de belles couleurs, il ne peut duper le monde. Les gens comprennent depuis longtemps que l’essence de ce soi-disant sommet est de diviser le monde en « camps démocratiques et non démocratiques » selon les normes américaines, de soutenir l’hégémonie américaine et de supprimer les soi-disant « pays dissidents » au nom de la démocratie.

Regardons les thèmes annoncés par la partie américaine. Ils s’avèrent hypocrites et absurdes. Par exemple, la partie américaine prétend aborder le « développement de technologies visant à promouvoir la démocratie » lors du soi-disant sommet, mais tout le monde sait que les États-Unis sont un véritable « empire du piratage informatique ». Le soi-disant sommet prétend également discuter de la question de la « liberté des médias en tant que pierre angulaire de la démocratie ». Comment les États-Unis peuvent-ils expliquer le silence quasi collectif des médias américains sur l’explosion des gazoducs Nord Stream ? Et comment expliquer les révélations du PDG de Twitter Elon Musk et du journaliste Matt Taibbi, selon lesquelles le gouvernement américain aurait collaboré avec toutes les entreprises de médias sociaux pour la censure ? N’est-ce pas là une grande ironie ?

C’est le peuple qui est le mieux placé pour dire si un pays est démocratique ou non. Selon un sondage réalisé par l’Associated Press et le Centre de recherche sur les affaires publiques NORC de l’Université de Chicago en octobre dernier, seuls 9 % des adultes américains pensent que la démocratie aux États-Unis fonctionne bien. James Goldgeier, professeur des relations internationales à l’American University, a déclaré sans ambages que les États-Unis avaient perdu leur crédibilité et que le gouvernement américain devrait organiser un sommet national sur la démocratie afin de se concentrer sur l’injustice et les inégalités à l’interne, notamment sur des questions telles que le droit de vote et la désinformation.

Malgré leur faible crédibilité, les États-Unis n’ont pas perdu leur envie d’exporter leur démocratie. Ils ont promu la « nouvelle doctrine Monroe » en Amérique latine, suscité des « révolutions de couleur » en Eurasie et provoqué le « printemps arabe » en Asie occidentale et en Afrique du Nord…

Depuis de nombreuses années, la démocratie à l’américaine fait l’objet d’une opposition unanime, car elle est à l’origine de troubles permanents et de désastres en matière des droits de l’homme dans le monde. Selon un rapport publié par l’allemand Dalia Research et la Coalition mondiale pour la démocratie, 43 % des personnes interrogées dans le monde estiment que leur démocratie est menacée par les États-Unis.

La démocratie est une valeur commune à toute l’humanité et les États-Unis n’ont pas le droit de monopoliser le droit de définir et de juger la démocratie. Le monde d’aujourd’hui est loin d’être tranquille. Montée des risques géopolitiques, reprise économique difficile, creusement de l’écart de développement, détérioration continue de l’environnement écologique… Pour résoudre la crise mondiale, les peuples ont besoin d’un rassemblement solidaire et coopératif, et non d’un « sommet pour la démocratie » destiné à provoquer la confrontation. Le « sommet pour la démocratie » est voué à l’échec !

Correspondant à Pékin Denis HOO

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