Le gouvernement américain a décidé de suspendre ses contributions financières à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Dans une séance de briefing sur la pandémie de COVID-19, le 14 avril, à la Maison Blanche, le dirigeant américain a pointé du doigt l’inefficacité de l’OMS, qui a, selon lui, conduit à l’actuelle crise sanitaire mondiale.
Dans le contexte sanitaire actuel, cet acte unilatéral des Etats-Unis affaiblira sans aucun doute les capacités de cette institution onusienne et affectera la coopération internationale dans la lutte contre le COVID-19.
La déclaration du Sommet extraordinaire des dirigeants du G20, tenu fin mars, a souligné la nécessité de soutenir pleinement et de renforcer davantage le rôle de l’OMS dans la coordination des efforts internationaux contre le COVID-19. A l’heure actuelle, le nombre de cas confirmés frôle déjà 2 millions, et la situation de la prévention et du contrôle de l’épidémie devient de plus en plus sérieuse. La décision des Etats-Unis, qui vient de tomber comme un cheveu dans la soupe, trahit une fois de plus leurs engagements internationaux et sape gravement les efforts de la coopération internationale.
Le 15 avril, Bill Gates a déclaré sur les réseaux sociaux que l’approche des Etats-Unis était «très dangereuse», affirmant que le travail de l’OMS était indispensable au ralentissement de la propagation de la pandémie. Le milliardaire a notamment affirmé qu’aucune autre organisation ne pouvait remplacer l’OMS et que le monde avait plus que jamais besoin d’elle.
La communauté internationale n’a tardé à condamner cette mauvaise décision des Etats-Unis. Dans une déclaration lue dans la soirée du 14 avril par son porte-parole, le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a appelé au soutien de l’OMS, considérant que cela était absolument important dans le cadre des efforts mondiaux contre le COVID-19. De toute évidence, le gouvernement américain s’en est pris à l’OMS sur fond de la crise de la pandémie en Amérique, dans le but de rejeter la responsabilité à autrui et de dissimuler ses propres erreurs dans la prise en charge de COVID-19.
Le virus ne connaît pas de frontières et l’épidémie ne fait pas de distinction de races. Qu’un pays soit touché par le virus, c’est le monde qui en ressentira le coup. Les êtres humains forment une communauté de destin. La solidarité et la coopération sont une arme redoutable capable de vaincre l’épidémie. Les décideurs politiques américains devraient, surtout par ce temps qui court, revenir le plus tôt possible à la raison, afin de coopérer avec la communauté internationale dans la lutte contre le COVID-19.
