A l’issue l’administration des épreuves du BAC Série D, des encadreurs pédagogiques de sciences physiques ont démandé la reprise de sujets de cette série, au motif que l’épreuve comportait de erreurs. A cette question, le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) a réagi à travers sa direction de la communication et des relations-presse. « Le problème a été traité et réglé au moment de la composition le 21 juin 2022 et la question de la reprise de l’épreuve de sciences physique n’est pas à l’ordre du jour », retient-on de cette réaction. Lisez plutôt.
Nous avons été informés, via les réseaux sociaux, du contenu d’un écrit appelant à une reprise de l’épreuve de sciences physiques de la session 2022 du baccalauréat. Les auteurs, des encadreurs pédagogiques de sciences physiques, invoquent à l’appui de leur doléance, des erreurs constatées lors de l’administration de l’épreuve de sciences physiques qui pourraient entacher le principe de l’équité entre candidats à l’examen.
Nous nous devons de donner les éclairages suivants à l’adresse de l’opinion pour la rassurer à la suite de cette publication sur un problème qui a été vite réglé et qui, en réalité, pose avec grand bruit une revendication purement corporatiste.
Primo : Le problème a été traité et réglé au moment de la composition le 21 juin 2022 et la question de la reprise de l’épreuve de sciences physique n’est pas à l’ordre du jour.
L’erreur évoquée correspond à une omission lors de la saisie des sous-questions de la question 4. Lorsque la Direction Générale des Examens et Concours (DGEC) a été saisie du problème par un président de jury, les deux sous-questions manquantes ont été envoyées avec diligence aux jurys. Néanmoins, le président de la commission, après concertation avec ses collègues, a instruit de ne pas considérer la question 4 lors de la concertation et de reporter les points y relatifs sur des questions qu’ils ont identifiées. Cette consigne a été donnée dans les concertations précédant les corrections et observée dans tous les jurys. On remarquera, du reste, que les enseignants n’ont rien trouvé à redire et, à l’heure actuelle, les corrections sont pratiquement terminées.
Secundo : Des solutions de règlement existent toujours en cas d’erreurs lors des examens sans qu’on ait recours à la décision extrême, à savoir la reprise de l’épreuve.
Lors de la session 2012, des erreurs ont été constatées dans l’épreuve de SVT série D mais, pour autant, elle n’a pas entraîné une reprise des épreuves. Si chaque fois qu’il y a une erreur dans une épreuve, on doit la reprendre, l’examen durera plusieurs mois. A chaque fois qu’un problème est posé, le jury le remonte à la direction régionale qui saisit la DGEC qui à son tour alerte le président de la commission nationale. C’est une procédure qui est habituelle et qui est bien connue de tous. Le recours aux réseaux sociaux pour exprimer une interpellation sur un sujet aussi sensible que celui des examens dénote du peu de sérieux que les auteurs de l’appel à la reprise de l’épreuve de sciences physiques accordent aux examens.
Tertio : La DGEC, toujours ouverte à des échanges constructifs sur les examens.
La DGEC reste ouverte à des discussions franches, sincères et responsables sur toute question liée aux examens. A titre d’exemple, à la veille de la session 2022, la section des encadreurs pédagogiques de la F-SYNTER a demandé à rencontrer la DGEC aux fins de discuter de certaines préoccupations de leurs militants au sujet des examens. Ils ont été immédiatement conviés à la DGEC, et pendant plus d’une heure d’échanges, ils ont reçu les éclairages nécessaires sur des aspects de l’organisation des examens. Ils ont proposé dans ce cadre l’élaboration d’un guide de la supervision pédagogique. La Direction Générale de l’Encadrement Pédagogique et de la Formation Initiale et Continue (DGEPFIC) a été saisie avec diligence pour produire ce guide en s’inspirant du manuel de procédures du Baccalauréat et du BEPC et d’un autre document qui traite de la supervision pédagogique.
Nous interpellons tout acteur de bonne foi, soucieux de la bonne organisation et administration des examens, à s’inscrire toujours dans une démarche responsable et concertée pour trouver des solutions à tout problème qui viendrait à se poser.
En tout état de cause, le bilan de l’ensemble des examens sera fait à l’issue des différentes sessions. La DGEC en tirera toutes les leçons afin de parvenir, les années à venir, à des examens sans fautes.
Direction de la communication et des relations-presse du MENAPLN