Après trois ans de lutte acharnée pour éviter une épidémie majeure de COVID-19 qui aurait pu faire des dizaines de milliers de victimes, la Chine a levé les restrictions alors que l’Omicron, moins mortel, ouvre la voie à une plus grande reprise sociale et économique. Mais la bataille est loin d’être terminée.

Wu Zunyou, épidémiologiste en chef au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a déclaré samedi lors d’une réunion annuelle que si les dernières mesures chinoises d’assouplissement des restrictions avaient été prises au début de cette année, 866 000 à 1 million de décès liés au COVID-19 seraient survenus en Chine en 2022.

En novembre, lorsque la Chine a annoncé ses nouvelles politiques visant à assouplir une série de mesures strictes destinées à surveiller et à réduire la propagation du COVID-19, le pays avait signalé un peu plus de 5 000 décès causés par ce virus.

Ce faible nombre de décès, sur une population de 1,4 milliard d’habitants, n’a pas été facile à obtenir. Alors que de nombreux pays ont essayé et abandonné des mesures plus strictes les uns après les autres au cours des trois dernières années, la Chine n’a pas suivi.

Une nouvelle édition sera bientôt publiée, a déclaré jeudi Zhong Nanshan, spécialiste chinois renommé des maladies respiratoires, lors d’une conférence sur la lutte contre l’Omicron organisée par l’Université Sun Yat-sen, ajoutant que la 10e édition sera propice au développement économique sur la base d’une prévention et d’un contrôle actifs de la pandémie.

Toutes ces mesures basées sur la dernière situation et la mutation du virus ont été introduites afin de contenir la propagation du virus d’une manière plus scientifique et plus ciblée, a déclaré le régulateur de la santé en Chine.

La prochaine étape pour la Chine en ce qui concerne la souche Omicron

Les chercheurs chinois sont optimistes quant à la situation, Omicron étant le virus dominant pour l’instant.

L’épidémiologiste Wu Zunyou a déclaré que la proportion de cas graves et critiques de la maladie parmi tous les cas confirmés en Chine a chuté de 16,47 % en 2020 à 3,32 % en 2021. Au 5 décembre 2022, elle était de 0,18 %.

Zhang Wenhong, chef du Centre des maladies infectieuses de l’hôpital Huashan de l’université Fudan, basé à Shanghai, a déclaré lors d’une conférence dimanche que le système immunitaire de l’homme parvenant progressivement à s’équilibrer avec Omicron, il était peu probable qu’une souche plus contagieuse surgisse.

Il est « acquis » que la Chine sort de cette pandémie, et la tendance ne va pas s’inverser, a déclaré Zhang, mais les personnes âgées et d’autres groupes vulnérables doivent encore être correctement protégés, exhortant les personnes âgées à se faire vacciner.

Le gouvernement chinois a récemment publié un plan visant à accélérer la vaccination de la population âgée afin de mieux protéger ce groupe vulnérable.

Le plan prévoit des efforts pour accélérer l’augmentation du taux de vaccination chez les personnes âgées de 80 ans et plus, ainsi que pour continuer à augmenter le taux de vaccination chez les personnes âgées de 60 à 79 ans.