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Mme Raimondo, arrêtez de faire l’imbécile !


« Imaginez des millions de voitures connectées chinoises sur les routes des États-Unis qui pourraient collecter des données sur des millions d’Américains à chaque minute de chaque jour et les envoyer à Beijing … » Difficile d’imaginer que ces propos sensationnels sont sortis de la bouche de Gina Raimondo, secrétaire au Commerce des États-Unis.

En tant que haut fonctionnaire chargé du commerce dans la seule superpuissance du monde, Mme Raimondo a fréquenté des écoles prestigieuses telles que Yale, Oxford et Harvard.  Elle a travaillé dans le secteur du capital-risque et a été gouverneure. Maintenant, en concoctant des propos sensationnels, ignore-t-elle le commerce international ou fait-elle simplement l’imbécile ?

Objectivement, en raison des droits de douane élevés imposés par les États-Unis sur les voitures chinoises, il est rare de voir des véhicules chinois à énergie nouvelle dans les rues des États-Unis. Cependant, pour certains politiciens américains, ce n’est pas suffisant. En décembre dernier, les États-Unis ont annoncé que les véhicules électriques produits aux États-Unis en 2024 ne bénéficieraient plus d’exonérations fiscales s’ils utilisaient des composants de batterie fabriqués et assemblés en Chine et dans d’autres pays. Fin février dernier, le gouvernement américain a annoncé lancer une enquête sur les risques pour la sécurité nationale que peuvent représenter les voitures connectées fabriquées en Chine. En outre, le gouvernement américain envisage d’autres mesures, notamment une éventuelle augmentation de 25 % des droits de douane sur les voitures chinoises.

Pas étonnant que Mme Raimondo débite ces propos sensationnels. Il y a des raisons à la fois économiques et politiques derrière son incitation à l’hostilité envers les véhicules électriques chinois.

Les États-Unis sont un « pays sur roues », et leur industrie automobile, qui occupait la première place mondiale au 20e siècle, décline progressivement au 21e siècle. Mais au lieu de penser à améliorer la technologie et à renforcer leur compétitivité, ils ont brandi le bâton du commerce. L’un des principaux objectifs de la diffusion de fausses informations par Mme Raimondo est de manipuler l’opinion publique en vue du lancement de politiques protectionnistes.

En outre, cette année est une année présidentielle aux USA. Selon des analyses, le Michigan, l’Ohio et d’autres Etats où les ouvriers sont plus concentrés constituent un point clé de la rivalité entre les deux partis. La Maison Blanche a mis en place des mesures politiques pour supprimer l’industrie chinoise de la voiture électrique, et Gina Raimondo a exagéré la « menace » des voitures chinoises. Tout cela vise à répondre aux préoccupations de l’industrie automobile américaine et des groupes de travailleurs de l’automobile, en vue de gagner plus de votes.

Dans le contexte actuel de la mondialisation économique, les économies de tous les pays sont étroitement liées et la libre concurrence demeure la règle de base. Faire le découplage ne rendra pas seulement les produits automobiles plus chers sur le marché américain, mais ralentira également la transition de la voiture à carburant au véhicule électrique aux USA. En fin de compte, les intérêts des consommateurs américains et la compétitivité de l’industrie américaine en pâtiront.

Les États-Unis ont compté sur le libre-échange et la concurrence du marché pour développer leur puissance, mais ils se retrouvent aujourd’hui dans la situation inverse. Chaque fois que les politiciens américains évoquent la Chine, le mot « concurrence » revient toujours dans leur bouche.  Mais la concurrence dont ils parlent n’est pas une concurrence loyale dans le cadre des règles équitables, mais plutôt des tactiques trompeuses et sournoises. La soi-disant « sécurité nationale » dont ils parlent n’est qu’un panier dans lequel tout peut être chargé. Derrière toute cette frénésie, ce qui transparaît, c’est la mentalité déformée de certaines personnes aux États-Unis qui ont peur de la concurrence normale du marché, ainsi que la pensée hégémonique qui consiste à brandir un gros bâton pour sauvegarder ses propres intérêts.

Ce n’est pas en supprimant les autres que l’on devient fort. Madame Raimondo, arrêtez de faire des propos sensationnels et prenez des mesures efficaces pour renforcer la compétitivité de l’industrie automobile américaine !

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