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Macron à l’Université de Ouagadougou: les étudiants ont « versé la figure de l’Afrique et du Burkina par terre »


Résultat de recherche d'images pour "macron à l'université de Ouaga"Visiblement, en dehors de l’étudiante de l’Université Aube nouvelle, tous ceux qui ont été choisis pour poser des questions au président Emmanuel Macron, n’étaient pas du tout à la hauteur des charges qui leur ont été confiées. Et dire qu’ils ont été préparés pour ça! Pire, tous ceux à qui Emmanuel Macron a donné le privilège de lui poser directement des questions qui leur tenaient à cœur étaient encore plus en deçà des attentes. Aucun d’entre eux, en dehors du Tchadien, ne maitrisait clairement ce que lui-même voulait exprimer.

Si c’est cela le niveau de nos étudiants, et si on doit croire que ce sont ainsi les meilleurs qui ont été choisis pour cet exercice, il faut tout simplement craindre pour l’avenir de ce pays. Car, la relève de l’élite ne peut pas être assurée avec un tel niveau.

Thomas Sankara, qui est l’idole de la jeunesse, disait que tout qui se conçoit bien se dit aisément. Autrement, tout ce qui est imaginable par l’homme est réalisable par lui. Malheureusement, à l’amphithéâtre hier, on a vu des étudiants, qui non seulement n’ont pu rien concevoir, encore moins l’imaginer. Mettant ainsi Roch Marc Christian Kaboré et les personnalités qui assistaient à ce débat très mal à l’aise. Vous dites que vous ne voulez pas de l’impérialisme? Bien! Pourquoi demandez-vous au président français, qui incarne devant vous ce même impérialisme, de vous assurer le fonctionnement de la climatisation dans votre amphithéâtre? Pourquoi lui demandez-vous d’ouvrir les frontières de son pays pour que vous y accédiez? A la limite, on a envie de demander et de savoir si ce sont ces jeunes-là qui ont réussi l’insurrection et si oui, savaient-ils réellement ce qu’ils faisaient? On a tellement mis la barre haute pour redescendre si bas avec de tels niveaux.

Si dans toute cette ambiance, il y avait encore un minimum de discipline ou d’autodiscipline dans l’amphithéâtre pendant les débats, au moins, ce serait un point positif. Malheureusement, ce ne fut pas non plus le cas, si bien que le président Macron a encore été obligé de rappeler que la démocratie «que vous défendez, je défends aussi et elle a des règles». Dont les plus élémentaires que sont la discipline, la liberté d’expression et le respect de la différence sont celles qui nos étudiants ont refusé de respecter. Autrement, si c’est cela notre démocratie, on est mal barré.Résultat de recherche d'images pour "macron à l'université de Ouaga"

Finalement, on se demande si les autres étudiants qui ont ouvertement boycotté dans la rue cet oral, et les débats qui l’ont suivi, ne sont pas tout aussi indisciplinés. Car, comme eux, ceux qui étaient dans l’amphithéâtre n’ont pas moins boycotté le discours de Macron. D’ailleurs, ils avaient les mêmes slogans anti-impérialistes. Sauf que dans la salle, ils n’ont pas brûlé de pneus ou jeté des pierres. Que reste-t-il à faire après une telle humiliation? Retourner à nos cours, prendre toutes nos responsabilités et nous assumer. Pleinement; chacun à son niveau. Macron nous a prévenus. L’Afrique est le continent de l’avenir, où toutes les grandes puissances se télescopent. Si nous ne sommes pas en mesure d’assurer cet avenir, on viendra le faire à notre place, sans nous.

Dabaoué Audrianne KANI/Express du Faso
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