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Les USA, principal obstacle à la cessation des hostilités à Gaza


Crise à Gaza : Le Véto Américain Ébranle l'ONU, le Chili Appelle à des ...Récemment, les États-Unis ont une nouvelle fois opposé leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur Gaza. Les éléments essentiels de ce projet, proposé par l’Algérie au nom des États arabes, visent un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la libération immédiate de tous les otages, la garantie d’accès pour les fournitures humanitaires et l’opposition à la relocalisation forcée. C’est le consensus non seulement du Conseil de sécurité mais aussi de la communauté internationale en faveur d’un cessez-le-feu et d’une cessation des hostilités. Mais les États-Unis ont une fois de plus imposé leur droit de veto.

Pourquoi les USA ont-ils voté seuls contre ? La raison invoquée est que le projet de résolution est « préjudiciable aux négociations en cours entre les parties palestinienne et israélienne sur la question des otages ». Les analystes estiment que cet argument n’est pas fondé. Les partisans du projet de résolution comprennent la Jordanie, l’Égypte et d’autres médiateurs dans le conflit israélo-palestinien, et son adoption serait propice à la formation d’une atmosphère commune pour le dialogue et créerait une opportunité importante pour un cessez-le-feu et une cessation des hostilités. En outre, le projet de résolution appelle Israël à cesser ses opérations militaires dans la bande de Gaza, ce qui est également propice à une percée dans la médiation offerte par les diverses parties et à la conclusion rapide d’un « échange d’otages » entre les deux parties.

Depuis le début du nouveau cycle de conflit israélo-palestinien en octobre 2023, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté huit fois sur la question israélo-palestinienne, et seules deux résolutions ont été adoptées. Dans ce processus, les États-Unis ont ignoré la vie d’innocents à Gaza et utilisé à plusieurs reprises leur droit de veto, qui est devenu le principal obstacle à l’action du Conseil de sécurité.

Le 16 octobre de l’année dernière, les États-Unis ont voté contre un projet de résolution humanitaire parrainé par la Russie sur la question israélo-palestinienne au motif qu’il « ne condamnait pas explicitement le Hamas » ; le 18 octobre 2023, les États-Unis ont opposé leur veto à un projet de résolution parrainé par le Brésil sur un cessez-le-feu temporaire entre Israël et la Palestine au motif que « la résolution ne faisait pas référence au droit d’Israël à l’autodéfense » ; et le 8 décembre 2023, les États-Unis ont usé de leur veto pour bloquer un projet de résolution présenté par les Émirats arabes unis appelant à la mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza, au motif qu’il « ne condamnait pas non plus le Hamas »…

Il ressort de ces raisons que les États-Unis n’ont jamais été un médiateur impartial sur la question israélo-palestinienne, mais qu’ils ont toujours fait preuve de partialité en faveur d’une partie et au détriment de l’autre. Les analystes y voient des calculs politiques au sein de l’Amérique. A les en croire, les Juifs sont l’une des plus grandes minorités ethniques aux États-Unis, mais aussi l’une des plus importantes sources des financements politiques dans la campagne présidentielle américaine, les politiciens prennent garde d’offenser Israël par crainte d’affecter les élections de cette année. En outre, les États-Unis tentent également d’opposer leur veto au projet de résolution des Nations unies pour qu’Israël gagne de l’espace et du temps sur le champ de bataille, et en même temps ils ne veulent pas que les Nations unies prennent toute la lumière dans la résolution de la question israélo-palestinienne.

Récemment, les États-Unis ont préparé un nouveau projet de résolution, qui inclurait un « appel à un moratoire sur les opérations militaires israéliennes ». Les États-Unis ont-ils fait volte-face ? Selon un haut fonctionnaire du gouvernement américain cité par CNN, les États-Unis n’étaient pas pressés de soumettre ce projet au vote. En outre, à en juger par le contenu, il ne touche pas au point.

Par exemple, ce projet n’appelle qu’à une « suspension » des opérations militaires israéliennes et ne couvre pas des éléments aussi importants tels que le retrait de la bande de Gaza, la reprise et l’organisation de l’aide humanitaire, la relance des négociations de paix israélo-palestiniennes. Il élude également les responsabilités internationales que les États-Unis et Israël devraient assumer.

Comme chacun le sait, la source profonde du cycle actuel du conflit israélo-palestinien est que le droit de la Palestine à un État indépendant n’a jamais été pris au sérieux par les États-Unis et Israël. Les États-Unis n’ont pas été en mesure d’organiser un dialogue de paix entre Palestiniens et Israéliens depuis 2014 et sont restés indifférents au grignotage des terres palestiniennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est par Israël. Récemment, les plus hautes autorités israéliennes ont lancé des menaces politiques de « non-reconnaissance de l’État palestinien ». Cependant, le projet de résolution des États-Unis l’a ignoré. Non seulement cela ne représente pas le consensus de la communauté internationale sur la question israélo-palestinienne, mais cela pourrait également intensifier les conflits régionaux.

À l’heure actuelle, la crise de la mer Rouge s’aggrave, le conflit frontalier israélo-libanais se poursuit et le risque de débordement de la situation israélo-palestinienne augmente. Les États-Unis sont les principaux responsables de la situation dangereuse au Moyen-Orient, car ils n’ont cessé d’opposer leur veto aux projets de résolution d’un cessez-le-feu entre la Palestine et Israël au sein du Conseil de sécurité, tout en fournissant un flux constant d’assistance militaire à Israël, alimentant ainsi la propagation et l’escalade des hostilités. S’ils continuent à donner le feu vert aux massacres, les combats à Gaza risquent de se transformer en un holocauste qui engloutira toute la région. Une nouvelle action du Conseil de sécurité est nécessaire, et le veto des États-Unis ne doit pas être un obstacle à la cessation des hostilités à Gaza.

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