
Les hautes cours du Burkina Faso rencontrent des problèmes de fonctionnement qui limitent leurs actions. C’est cette triste réalité que les dirigeants de ces structures sont allés présenter, le lundi 13 novembre 2017, au chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Il s’agit notamment des premiers présidents de la Cour de cassation, Thérèse Traoré/Sanou, du Conseil d’Etat, Souleymane Coulibaly et de la Cour des comptes, Jean-Emile Somda. « Nous avons demandé à être reçus par le chef de l’Etat dans le cadre des relations qui doivent exister entre les institutions. Nous avons des difficultés de fonctionnement que nous sommes venus lui exposer dans l’espoir de trouver des solutions», a confié la porte-parole des trois personnalités, Thérèse Traoré/Sanou, à l’issue de l’entrevue avec le président du Faso. Celle-ci en veut pour preuve, la vétusté et le manque de locaux et des problèmes logistiques. « Il y a des magistrats et des fonctionnaires qui sont affectés, mais qui n’ont pas de bureau », a-t-elle regretté. Mais l’horizon pourrait s’éclaircir dans les jours à venir, à l’entendre. «Le président nous a écoutés attentivement et nous espérons que des solutions seront trouvées à nos problèmes», a-t-elle avancé. Actualité oblige, Mme Traoré a été interpellée sur sa mise en cause dans le rapport de la commission d’enquête sur le fonctionnement de la justice. « Cela n’a pas été l’objet de notre rencontre. Le Conseil supérieur de la magistrature a été saisi et il y aura une suite à cela », a-t-elle répondu laconiquement.
Kader Patrick KARANTAO/Sidwaya