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Le 20e Congrès du PCC, une nouvelle étape dans la construction du socialisme


BRUNO GUIGUE, chercheur français en philosophie politique et observateur de la vie internationale

Lors de la session d’ouverture du 20e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping a dressé en préambule un bilan de la dernière décennie. Au cours de cette période, a-t-il déclaré, trois événements revêtent à la fois une importance primordiale pour le présent et une immense portée historique à long terme pour la cause du Parti et du peuple chinois. « Le premier, c’est le centenaire de la fondation du Parti communiste chinois ; le deuxième, c’est l’entrée dans la nouvelle ère du socialisme à la chinoise ; le troisième, c’est l’accomplissement de la tâche historique qui consiste à éradiquer la pauvreté et à réaliser l’objectif du premier centenaire, soit le parachèvement de l’édification intégrale de la société de moyenne aisance. »

« Il s’agit là d’une victoire historique, une victoire accomplie par le PCC et le peuple chinois qui ont conjugué leurs efforts dans des luttes opiniâtres, une victoire qui sera à jamais inscrite dans les annales de l’histoire du développement de la nation chinoise, et une victoire qui exercera une influence profonde sur le monde entier », a-t-il précisé.

En effet, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Comme l’indique le rapport présenté au 20e Congrès, « le Parti communiste chinois a apporté une amélioration à la vie du peuple chinois à tout point de vue au cours de la dernière décennie ».

Ainsi, l’espérance de vie moyenne en Chine a atteint 78,2 ans. Le revenu disponible par habitant est passé de 16 500 yuans à 35 100 yuans (4 938 dollars), et plus de 13 millions de nouveaux emplois ont été créés en moyenne par an dans les zones urbaines du pays.

« La Chine a établi les plus grands systèmes du monde en matière de protection sociale et dans les domaines éducatif, médical et sanitaire, le taux de scolarité a réalisé un bond historique, 1,04 milliard de personnes sont couvertes par l’assurance vieillesse de base, et le taux de couverture de l’assurance maladie de base s’est stabilisé à 95% », précise aussi le rapport. « Les conditions de logement des habitants se sont considérablement améliorées grâce à la rénovation de plus de 42 millions d’habitations rudimentaires en ville et de plus de 24 millions de maisons vétustes dans les campagnes. »

Ces avancées sociales sont d’autant plus remarquables qu’elles ont accompagné l’achèvement du vaste programme d’éradication de la pauvreté extrême. Selon les statistiques de la Banque mondiale, en effet, cela représente 70 % de la réduction de la pauvreté mondiale au cours des vingt dernières années et a concerné 700 millions de personnes.

Au vu de ces résultats, et afin de les optimiser, Xi Jinping a indiqué dans son rapport les missions qui incombent désormais au Parti communiste chinois.

« Le PCC vise à réaliser pour l’essentiel la modernisation socialiste de 2020 à 2035, et à faire de la Chine un grand pays socialiste moderne, beau, prospère, puissant, démocratique, harmonieux et hautement civilisé de 2035 au milieu du siècle. »

Dans sa résolution du 11 novembre 2021, le comité central du PCC déclarait : « La nouvelle ère du socialisme à la chinoise est une ère durant laquelle l’édification intégrale de la société de moyenne aisance a remporté la victoire décisive et où la construction intégrale d’un grand pays socialiste moderne va se poursuivre ; une ère dans laquelle le peuple chinois multiethnique continuera à lutter solidairement pour créer une vie meilleure jusqu’à réaliser la prospérité commune. » Dans la continuité de cet engagement, le 20e Congrès du PCC a donc pour tâche de définir les priorités destinées à favoriser la construction intégrale du socialisme à la chinoise de la nouvelle ère.

Adoptée par le Congrès du Parti, cette orientation confirme l’originalité de la voie chinoise. Souvent mal comprise en Occident, la voie chinoise vers le développement repose sur une économie mixte pilotée par un État stratège dont l’objectif est l’édification du socialisme. Particulièrement efficace, ce modèle de développement a permis d’atteindre trois objectifs fondamentaux : la construction d’un appareil industriel moderne et intégré, le développement d’une agriculture performante basée sur l’exploitation familiale et l’ouverture de l’économie chinoise dans les échanges mondiaux.

Mais aucun de ces objectifs n’aurait été réalisé si la Chine avait emprunté la voie des réformes néo-libérales préconisées par le « consensus de Washington ». Dirigé par le puissant PCC, l’État chinois est un État fort. La Chine s’est dotée d’un système financier stable où la monnaie n’est pas soumise aux aléas des changes flottants et demeure un instrument efficace de politique économique. De plus, son système bancaire sert le développement du pays au lieu de rémunérer des actionnaires. Surveillés de près par l’État, les marchés financiers ne jouent pas le rôle exorbitant qu’ils s’arrogent en Occident.

A l’issue de ce congrès, le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère va connaître de nouveaux développements dans trois directions majeures : la redistribution des revenus, le développement technologique et la poursuite de la transition écologique. Depuis vingt ans, la Chine a enregistré des progrès considérables sur le plan économique, social, éducatif, sanitaire et environnemental. Elle a célébré le premier centenaire, en 2021, avec l’éradication de la pauvreté absolue. Dans la perspective du deuxième centenaire (2049), le 20e Congrès va donner un nouvel élan à la construction d’un pays socialiste moderne.

L’expérience historique de la République populaire de Chine est unique : c’est la réussite d’une stratégie de sortie du sous-développement à une échelle sans précédent sous la direction du PCC. Après avoir libéré les forces productives, le socialisme de la nouvelle ère s’apprête à franchir une nouvelle étape, qui sera marquée par la construction d’un État socialiste prospère et moderne.

La Chine est-elle socialiste ? Telle est la question que se posent certains observateurs occidentaux. Assurément, si l’on définit le socialisme comme un régime social dans lequel la collectivité détient les principaux moyens de production et d’échange ; non seulement elle les détient, mais elle les utilise de telle sorte qu’il en résulte une amélioration constante des conditions d’existence de la population.

Pour atteindre cet objectif, la Chine s’est dotée d’une économie complexe et diversifiée, appelée économie de marché socialiste. Véritable économie mixte, elle est placée sous la tutelle d’un État qui possède le tiers de la richesse nationale, pilote l’activité économique conformément aux orientations fixées par le plan quinquennal, et fait corps avec le Parti communiste, garant historique d’un développement harmonieux et à long terme. C’est ainsi que la Chine a pu améliorer les conditions d’existence de la population, privilégier la santé publique, moderniser les infrastructures, supprimer le chômage et la pauvreté dans les villages les plus reculés, offrir à tous les Chinois une scolarisation saluée par les enquêtes internationales, investir massivement dans la transition écologique, respecter la souveraineté des autres États et s’opposer à l’ingérence impérialiste.

Auteur: *BRUNO GUIGUE, chercheur français en philosophie politique et observateur de la vie internationale

Texte transmis par La Chine Au Présent

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