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La trilogie dramatique burkinabé : Sang- maladie -faim ?


Burkina Faso: à Kaya, les difficiles conditions de vie des ...Le gouvernement a annoncé que 28 provinces connaîtront la faim. 16 seront victimes d’une « pression alimentaire » et 12 victimes d’une « crise alimentaire ».
Près de 2 millions 200 mille burkinabé vivront une insécurité alimentaire sévère sur l’ensemble du territoire.

Tandis que plus de 137 mille burkinabé seront en situation d’urgence alimentaire principalement dans le Centre-Nord, la Boucle du Mouhoun, le Sahel et l’Est.
Cette grave famine concerne la période juin-Août. Qui veut dire que l’on a déjà un pied dedans. Il n’y a jamais deux sans trois dit-on. Ou encore que le malheur ne vient jamais seul.

Au terrorisme est venu s’ajouter l’épidémie du Coronavirus . Et maintenant, la crise alimentaire. À bien y regarder, l’urgence alimentaire donc la famine va s’abattre dans les localités victimes du terrorisme. Les déplacés sont les premières victimes. Femmes et enfants.

Le Plan de réponse et soutien aux populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition (PRSPV) semble être mis en branle. Par le gouvernement (cf. conseil des ministres du 3 juin 2020). Pour dit-on apporter une assistance nutritionnelle et de l’eau potable et aussi booster la production agricole.
Il faut croire que tous les problèmes auront cette fois-ci les meilleures réponses à temps.
et qu’il y aura de l’anticipation et de la planification de la part des gestionnaires de ce Plan.
Il serait absurde et fortement irresponsable que se réalise cette trilogie apocalyptique : sang- maladie -faim.
Il est temps qu’on s’alarme . Afin qu’on ne nous enfume pas avec des déclarations de bonnes intentions. Les gouvernants doivent rassurer que la sécurité alimentaire sera garantie.
Qu’on ne nous reproduira pas le scénario du plan de riposte du Covid19 où dans la mise en œuvre tâtonnements, dérapages, incompétences et incohérences ont été conjugués à tous les temps.

En tous les cas, l’épidémie et la famine ne sauraient avoir le même caractère d’imprévisibilité. Si l’une a surpris , la seconde s’est annoncée. Or, gouverner c’est bel et bien prévoir et anticiper.
Rien donc ne justifiera; pas plus qu’aucune faute ne pourra être excusable s’il y avait un seul mort de la faim dans le pays.

Encore moins, au sein des personnes vulnérables que sont femmes et enfants.
Pour une fois soyons proactifs au niveau de la gouvernance publique afin d’éviter les appels misérabilistes à la solidarité nationale.

Un État qui soustraite en permanence ou recours aux citoyens pour suppléer ces missions régaliennes est appelé à disparaître car il perdra valeur et légitimité.

Lookmann Sawadogo
Journaliste – éditorialiste

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