.
.

L'actualité, en toute intégrité

.

Importation et commercialisation des sachets plastiques non biodégradables: INSPIR-Burkina dénonce la non application de la loi


Les responsables du Réseau INSPIR- Burkina Faso ont organisé une conférence de presse ce mercredi 02  novembre 2022 à Ouagadougou pour interpeller les autorités sur la non application effective de la loi portant interdiction de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non bio dégradables.

De nos jours, le phénomène de pollution de l’environnement par les sachets plastiques non bio dégradables reste très préoccupant sous nos cieux au Burkina Faso. Selon le lead du réseau INSP!R-Burkina, Pamousso Patrice, en même temps que les sachets plastiques détruisent l’environnement, ils affectent la protection sociale. Il a fait remarquer qu’ils rendent le paysage inesthétique, obstruent les canaux d’évacuation des eaux de pluie, ce qui provoque des inondations lors des saisons pluvieuses. Pour les responsables de INSP!R-Burkina, cette situation est une vraie problématique qui doit retenir l’attention de l’État. Suivant les explications du lead, on retient que la non application de la loi n°017-2014/AN du 20 mai 2014 portant l’interdiction de production, importation, commercialisation et distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables demeure pour le réseau INSP!R, une véritable préoccupation.

Conscient du fait que la protection sociale ne peut être réelle sans la prise en compte des questions environnementales, le réseau INSP!R-BF a inscrit cette thématique dans son programme quinquennal 2022-2026. Il s’agit du plaidoyer pour l’application effective de la loi n°017-2014/AN du 20 mai 2014 portant l’interdiction de production, importation, commercialisation et distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables.

Lire aussi: Burkina/secteur rural : INSP!R-Burkina interpelle l’État sur ses engagements non tenus

C’est une loi qui, selon Watil Da, a été votée à l’unanimité par les députés en mai 2014 et rentrée en vigueur depuis le 21 février 2015. « Les actions entreprises n’ont pas permis de faire face au péril plastique. Il s’agit entre autres, de l’imposition d’une taxe de 5% sur la production locale ou l’importation des emballages et sachets plastiques dans le code des impôts de décembre 2017, des opérations d’achat de plus de 600 tonnes de déchets plastiques et la conduite de campagne annelle de contrôle de l’application de la loi 017 », a-t-il précisé.

De récentes études comme l’étude sur la gestion des déchets plastiques dans l’espace UEMOA, cas du Bénin du CREPA en novembre 2011, montrent que les sachets plastiques continuent non seulement de polluer l’environnement et pire, leur détérioration produise de micro particules qui constituent un danger pour la santé humaine et environnementale. Ils affectent négativement les moyens de production des populations, notamment les terres cultivables, le cheptel et les plantes, qui sont des sources de revenus favorisant les accès aux mécanismes de protection sociale.

Malgré les sanctions prévues en la matière, l’’utilisation des sachets plastiques est tellement entrée dans les habitudes qu’il parait presqu’inimaginable de s’en passer et de faire la différence entre les sachets plastiques dégradables et biodégradables. Du reste, le réseau INSPIR-Burkina est soucieux des méfaits des différents méfaits de cette pollution et surtout de la non application de cette loi, a décidé d’interpeller les autorités sur la nécessité d’appliquer fermement la loi portant interdiction de l’importation et la commercialisation des sachets plastiques.

En rappel, le réseau INSPIR-Burkina Faso créé en 2014, a élaboré et mis en œuvre des programmes avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers belges tels que We Social Movement (WSM), la Confédération Syndicale Chrétienne (CSC), les Mutualités Chrétiennes (MC), le Mouvement pour la Solidarité Internationale (MSI-BIS), la Coopération Belge.

L’objectif de ces programmes est détendre la protection sociale à travers des actions diverses telles que le renforcement des capacités, les sensibilisations, les études et recherches, les plaidoyers.

Lors de son programme 2017-2021, le réseau a pu engager les actions de plaidoyer pour la prise effective des textes d’application du régime d’assurance maladie universelle (RAMU), la définition des socles de protection sociale au Burkina Faso, l’implication d’INSP!R-Burkina dans les cadres consultatifs pour le suivi-évaluation de l’application des conventions de l’OIT, ratifiées par le Burkina Faso, la ratification des conventions 102 sur les normes minimales de sécurité sociale, 189 sur le travail décent en faveur des travailleurs et travailleuses domestiques et la 176 sur la santé et sécurité dans les mines et l’harmonisation des politiques de promotion de l’emploi. On note également l’implication des systèmes financiers décentralisés dans les gestions des fonds nationaux de financement, la  prise en compte des besoins des acteurs du monde rural dans les projets et programmes et l’allègement des conditions d’accès aux fonds nationaux de financement des emplois des jeunes et des femmes.

Notons que le réseau compte huit (8) organisations membres chacun œuvrant dans au moins une des quatre dimensions de la protection sociale, ceci pour un partage des services mais surtout pour mobiliser l’expertise nécessaire à la réussite des actions politiques.

John Leonel KABORE

Share Button

Avis

  • Total Score 0%
User rating: 0.00% ( 0
votes )



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.