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HU Yuzhou, chef de l’assistance technique agricole chinoise: « notre mission est de développer la riziculture au Burkina » »


Aucune description disponible.A l’occasion d’une visite de médias à la mission d’assistance technique agricole  chinoise,  nous avons recueilli les avis de monsieur HU Yuzhou, chef  de mission sur les inspirations de l’expérience chinoise pour le Burkina et les contours de leur mission au Burkina.

Vous venez de mentionner que la Chine a également connu une période de son histoire où la nourriture n’était pas autosuffisante. Pensez-vous que la situation agricole actuelle au Burkina Faso a des similitudes avec la Chine dans le passé ? Quelles sont les inspirations de l’expérience chinoise pour le Burkina Faso ?

HU Yuzhou: La Chine, comme le Burkina Faso, a connu le même problème de sécurité alimentaire dans l’histoire. La Chine est un pays avec beaucoup de montagnes et peu de plaines et sujet aux catastrophes naturelles (inondations et sécheresses). Bien que la Chine soit riche en ressources naturelles, les terres arables et les ressources hydriques par habitant sont bien inférieures à la moyenne mondiale en raison de sa forte population et ses complexes conditions géographiques.

Confronté à de multiples défis en termes d’environnement, de population et de ressources, la Chine a exploré un modèle unique de développement agricole. Avec ce modèle, elle est devenu aujourd’hui le premier pays producteur de riz du monde. Rappelons qu’au siècle dernier, un grand nombre de lacs de barrage et canaux ont été construits dans le but de lutter contre les inondations et les sécheresses et de créer des conditions favorables pour la production agricole. Face à des situations économiques défavorables et à un faible niveau de mécanisation, les forces humaine et animale ont été pleinement mobilisées pour étendre la surface de culture et augmenter le rendement. A ce moment-là, de nombreuses friches ont été converties en rizières.

Il ne faut pas oublier que le gouvernement chinois attache toujours une grande importance à la question de la sécurité alimentaire, et considère l’alimentation de 1,4 milliard de personnes comme une priorité absolue. En développant vigoureusement la riziculture, la Chine a non seulement résolu son problème de la sécurité alimentaire, mais a également apporté d’importantes contributions au monde en fournissant de la nourriture.

Selon vous, à quels défis le Burkina Faso est-il confronté dans le développement de la riziculture ? Comment relever ces défis ?

HU Yuzhou: Le premier défi est le climat, le Burkina Faso connaît une alternance de saisons humides et sèches tout au long de l’année et on ne peut utiliser que les quatre mois de la saison des pluies pour la production ; Le deuxième est la gestion de l’eau face à la rareté de cette ressource; Le troisième est le développement de nouvelles variétés en vue d’améliorer le rendement; Le quatrième est le niveau relativement faible de la mécanisation agricole qui limite sévèrement la productivité.

Pour relever les défis susmentionnés, il faut:

  • Mettre en place des installations hydrauliques dans les zones propices à la riziculture pour former des systèmes d’irrigation efficace
  • Développer ou introduire de nouvelles variétés afin d’augmenter le potentiel de rendement.
  • Promouvoir la mécanisation de manière progressive, en concentrant notamment sur la diffusion de petites machines agricoles, afin de réduire la pénibilité du travail et d’améliorer la productivité.

Au cours de ces dernières années, le gouvernement chinois a remis des machines agricoles au Burkina Faso. Ces machines peuvent aider les agriculteurs à apprendre les technologies mécaniques et stimuler le développement de la mécanisation sur les sites du programme.

Vous avez évoqué la mission d’assistance agricole dans l’explication précédente, quelle est votre mission principale ?

HU Yuzhou: Notre travail se base principalement sur les besoins réels de la partie burkinabè. Actuellement, notre mission est de développer la riziculture, d’augmenter la production et la productivité rizicole, tout en élargissant la superficie de culture et en promouvant de nouvelles technologies. En même temps, nous organisons des activités de formation sur place pour que les agriculteurs puissent renforcer en permanence l’esprit de l’émulation et les compétences au niveau de la production de riz.

Pourquoi utiliser Facebook comme outil de formation ? Quel est le contenu spécifique de ce type de formation et quelles sont ses caractéristiques ?

HU Yuzhou: A cause de l’épidémie, nous avons réduit la fréquence des activités sur place l’année dernière. Dans ce cas-là, la formation Facebook est une innovation qui nous aide à renforcer le lien avec les sites du projet en cas d’absence. C’est aussi un complément à la formation en salle et sur le terrain.

En fonction des besoins réels et des problèmes rencontrés sur le terrain, nous publions les connaissances et les solutions correspondantes au stade de production du riz pour un soutien à distance. Les postes publiés sont disponibles sur divers sujets, tels que la gestion de l’eau et des engrais et la lutte contre la pyriculariose pendant la phase du tallage, etc.

Depuis son ouverture en juin dernier, le compte Facebook de l’équipe a attiré plus de 1 300 fans, dont la plupart sont des agents techniques dans le cadre du Programme de coopération agricole sino-burkinabè.

Aucune description disponible.Votre groupe a fait beaucoup d’échanges avec des producteurs agricoles au Burkina Faso, tels que ceux de la zone de démonstration de Nariou.  Comment les évaluez-vous ?

HU Yuzhou: Ici, je voudrais parler des agriculteurs de la zone de démonstration de Nariou, leur dynamisme et enthousiasme sont dignes d’éloges. Puisque la plupart d’entre eux ne parlent que le mooré, chaque fois que nous organisons des formations, nous devons traduire le chinois en français d’abord et puis le français en mooré, la double traduction rend la compréhension plus difficile pour eux. Mais ils ne se lassent jamais d’apprendre et apprennent très vite, plus important encore, ils savent toujours comment mettre en pratique ce qu’ils ont appris. Nous sommes impressionnés par leur bonne capacité d’apprentissage et excellents résultats engrangés.

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