Les 8 et 9 novembre 2021, s’est tenue la cinquième édition des journées de concertation entre le MENAPLN et les communes du bassin de Ouagadougou dans la salle de conférence du secrétariat permanent du programme de développement stratégique de l’éducation de base sous le thème : « implication et engagement des communautés dans la gestion des compétences transférées : enjeux, défis et perspectives. Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont été présidées par le ministre Stanislas Ouaro

Le bassin de Ouagadougou regroupe les communes des régions du Centre, du Centre-Ouest et du Nord.

L’organisation de ces journées de concertation entre les autorités en charge de l’éducation nationale et les élus locaux témoigne de l’attachement du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales à l’engagement et à la mobilisation des communes autour des défis en lien avec les politiques éducatives conformément aux objectifs du deuxième plan national de développement économique et social PNDES II.

Ces journées se veulent un cadre propice du donner et du recevoir et offre au MENAPLN l’occasion de renouveler et consolider le partenariat avec les communes à l’effet de performer ses interventions dans le cadre du transfert des compétences et des ressources. Elles sont également une plateforme pour l’instauration d’un dialogue inclusif, constructif et permanent avec les principaux acteurs du système éducatif en vue de proposer les réponses adéquates aux préoccupations de l’heure

Le président du comité d’organisation a félicité le Pr Stanislas Ouaro pour les efforts gigantesques consentis en vue de la tenue effective des présentes journées

Dans son discours d’ouverture, le ministre Stanislas Ouaro s’est réjoui de l’opportunité qui lui est offerte d’avoir un échange direct avec les maires à travers cette tribune de réflexion et de partage d’expériences dans la mise en œuvre des compétences et des ressources transférées. Il s’est réjoui de la grande mobilisation des maires qui est un signe de leur engagement dans l’édification d’un Burkina Faso fort, prospère et résilient mais aussi de leur élan de patriotisme dans la quête collective pour le développement local dont les fondements résident dans une éducation de qualité pour tous, facteur de participation citoyenne. Le ministre a rappelé aux maires que le combat contre l’obscurantisme des populations burkinabé dont ils ont la lourde charge de la mobilisation et de la gouvernance constitue le point de départ de toute entreprise de promotion du développement humain durable.

Saisissant de l’occasion, le ministre Ouaro a fait le  point des conséquences des actes terroristes sur le système éducatif. Ainsi, selon le ministre, à la date du 25 octobre 2021, on enregistre 2 682 établissements fermés contre 2 244 au 28 mai 2021, ce qui représente 12% de l’effectif total des établissements scolaires de notre pays. « Face à une telle situation, nous nous devons de ne pas faiblir, de poursuivre nos efforts afin d’être plus résilients » a déclaré Stanislas Ouaro. On retient également de ses propos qu’entre les mois de mai et septembre 2021,il y a eu au moins 139 infrastructures éducatives  endommagées par les intempéries avec malheureusement des pertes en vies humaines. Parmi ces infrastructures endommagées, 71% ont moins de 20 ans d’existence et la grande proportion a été réalisée par les communes et les communautés éducatives

Durant ces deux jours, les thématiques développées ont donné lieu à des échanges fructueux et enrichissants et à un partage d’expériences qui contribueront à relever les défis du développement d’une éducation de qualité pour tous au Burkina. Stanislas Ouaro a salué la disponibilité et la participation de l’ensemble des maires qui ont permis d’aboutir à des conclusions et recommandations qui témoignent tout l’intérêt qu’ils accordent au processus de transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux communes. « Soyez rassurés, les différentes recommandations issues des échanges au cours de ces journées de concertation ne resteront pas lettre morte » a conclu le ministre Stanislas Ouaro.

Jérôme KABORE