.
.

L'actualité, en toute intégrité

.

François Compaoré:  » le Président français serait bien inspiré de faire en sorte que cette extradition soit effective afin de rendre son séjour burkinabè agréable »Chrysogone Zougmoré


L’extradition de François Compaoré est un voeu  cher au MBDHP. Il l’a signifié lors de la conférence de presse qu’il a tenue le 2 novembre 2017. Les premiers  responsables du mouvement  burkinabé des droits de l’Homme et des Peuples ont indiqué qu’au-delà de l’interpellation, le plus important serait qu’il vienne au Burkina répondre des faits qui lui sont reprochés. Et pour ce faire, le MBDHP compte sur la mobilisation générale, «pour que l’extradition demandée par les autorités judiciaires suive normalement son cours et aboutisse». «Le président français arrive bientôt au Burkina et je pense qu’il serait bien inspiré de faire en sorte que cette extradition soit effective afin de rendre son séjour burkinabè agréable. Si non, c’est sûr qu’il en entendra. Si François Compaoré n’a rien à se reprocher, qu’il vienne répondre simplement et la Justice en tirera les conséquences ; s’il a des choses à se reprocher, la Justice tirera toutes les conséquences. Nous ne le condamnons pas à l’avance, mais qu’il vienne s’expliquer », a fait savoir Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP. Sur le cas Yacouba Isaac Zida que la Justice voudrait aller entendre au Canada, M. Zougmoré a estimé que   plutôt que de dépenser beaucoup d’argent pour aller l’interroger, l’idéal serait que ce dernier vienne au Burkina pour s’expliquer sur ce qui lui est également reproché. «C’est la démarche normale, pour tout homme qui n’a rien à se reprocher», a-t-il affirmé avant de citer l’exemple de Luc Adolphe Tiao, ex-Premier ministre, qui est rentré au pays pour répondre à l’appel de la Justice et qui, aujourd’hui, est  plus ou moins libre de ses mouvements, après avoir passé quelque temps en détention. «C’est ce type de comportement qu’on attend de François Compaoré, Isaac Zida et Blaise Compaoré», a souligné M. Zougmoré  pour qui, il faut traduire et faire sanctionner tous les commanditaires et auteurs de crimes de sang et de crimes économiques qui ont tant endeuillé le peuple.

Tiré CR/le Pays

Share Button

Avis

  • Total Score 0%
User rating: 0.00% ( 0
votes )



One thought on “François Compaoré:  » le Président français serait bien inspiré de faire en sorte que cette extradition soit effective afin de rendre son séjour burkinabè agréable »Chrysogone Zougmoré

  1. Pierre Claver Ouedraogo

    DE MON OBSERVATOIRE

    JUSTICE BURKINABÉ : A QUAND L’INDÉPENDANCE RÉELLE ?

    Dans un Etat de droit démocratique, l’indépendance de la justice, de la magistrature, a-t-elle besoin d’être codifiée et encadrée par des textes ?

    Pas nécessairement. Pour d’aucuns même, la bonne réponse est non.

    Pourquoi alors, sous la houlette du diplomate Michel Kafando, les autorités de la transition politique (2014-2015) ont-elles mis un point d’honneur à offir sur un plateau d’or cette indépendance à nos juges ?

    Et pourquoi le régime Rock Marc Christian Kaboré, démocratiquement élu, a-t-il accédé à cette requête, en revoyant par ailleurs à la hausse les émoluments de nos hommes en robes noires (tauges) ?

    C’est parce que tous, autant qu’ils sont, et à l’instar du peuple insurgé, croyaient bien faire. Et avec juste raison : la grande soif de justice largement exprimée par le peuple burkinabé, complètement et totalement sevré de justice, 27 années durant, semblait plaider en faveur de cette codification (inutile?).

    Et pourtant, ironie du sort: le Burkina Faso est l’un des rares pays du continent africain où l’on retrouve des juges très intelligents, bien formés, méticuleux, compétents et en grand nombre, parfaitement capables, dans leur intime conviction, de dire le droit et rien que le droit, dans des dossiers judiciaires complexes.

    Seulement voilà: le régime du président Blaise Compaoré avait en aversion la justice. Les différents gardes des sceaux étaient passés maîtres dans l’art de confier les dossiers corsés de la République, non pas à des juges compétents, honnêtes et expérimentés, mais à des « juges acquis » pour reprendre l’expression consacrée de l’un d’entre eux.

    Ainsi, le pouvoir central de Ouagadougou était assuré à 100% d’avoir la mainmise sur tout dossier susceptible de l’éclabousser de quelque manière que ce soit. Et à quelque occasion que ce soit. Cas par exemple des affaires Thomas Sankara et ses douze compagnons, Oumarou Clément Ouédraogo, Boukary Dabo, David Ouédraogo, Norbert Zongo et ses trois compagnons, etc.

    Très à l’aise dans leur rôle, les « juges acquis » se prêtaient allègrement au jeu. Non sans donner subtilement l’impression que « les dossiers avancent bien ». Et que, « passées les étapes de l’instruction, ils vont bientôt être enrôlés et jugés en bonne et due forme ! »

    L’INDÉPENDANCE DE LA JUSTICE N’EST PAS UN ARTICLE DE CONSOMMATION QU’ON ACHETE. ELLE S’ACQUIERT PAR LA LUTTE…

    Pendant ce temps, l’opinion publique, les parents et ayant-droits des innombrables victimes de crimes économiques et de sang rongeaient leurs freins, les yeux pleins de larmes. Nombre d’entre eux finiront d’ailleurs par quitter ce monde sans rien voir pointer à l’horizon.

    Au risque de se répéter, c’est essentiellement l’abscence de justice qui aura valu au régime Blaise Compaoré de voler en éclats les 30 et 31 octobre 2014. Commis au nez et à la barbe des burkinabé, les crimes économiques et de sang étaient devenus les sports favoris au pays des hommes intègres.

    Ceux qui les commanditaient, les commettaient ou les couvraient étaient quasiment assurés d’une impunité totale. Pis, il leur était loisible de narguer le petit peuple dans tous les coins de rue, de remplir des stades recto-verso pour déverser leur bile sur de pauvres populations qu’ils ont dépouillées sans pitié et sans le moindre remords.

    Voyant leur avenir hypothéqué à jamais, ces populations-là ont cru (et avec juste raison) que grâce à l’indépendance du pouvoir judiciaire, les différents dossiers connaitront très rapidement leur épilogue, dans des délais raisonnables et sans la moindre mainmise de quelque puissance extérieure que ce soit !

    Erreur : dans les temples de Thémis, certains juges burkinabé continuent, jusque de nos jours, à plancher sur 500 dossiers. Cas des sept juges d’instruction officiant au TGIO (Tribunal de grande instance de Ouagadougou.) Pendant ce temps, des magistrats chevronés officient dans leur ministère de tutelle comme des chargés de mission. Cas de 17 d’entre eux, si l’on en croit Maître B. Benao, ancien président de la Commission d’enquête sur l’insurrection populaire.

    Pourquoi, se demande alors l’opinion, le régime Rock Marc Christian Kaboré ne pourrait-il pas dessaisir certains de nos braves juges de certains dossiers afin de faciliter le traitement diligent des plus emblématiques qui empoisonnent dangereusement la vie de la nation ?

    En la matière, le régime du président Blaise Compaoré avait donné un exemple salutaire en confiant le dossier Norbert Zongo au juge Wenceslas Ilboudo. Un compte bancaire de 600 millions de F. Cfa avait même été ouvert en son nom et des moyens conséquents mis à sa disposition pour faire le travail. Certes, et comme il fallait s’y attendre, ce travail avait accouché d’une souris, pardon d’un non lieu. A cause des énormes pressions de tous genres.

    Mais, d’une manière générale, la réduction des charges devrait permettre à nos juges chargés d’élucider les crimes économiques et de sang, d’aller vite et bien. Sans pression, sans précipitation et sans mainmise extérieure.

    En attendant, ils sont obligés de travailler sur 500 dossiers chacun. Simultanément. Comme des robots. D’où la lenteur observée dans le traitement desdits dossiers. D’où également la récurrente colère des veuves, des orphelins, des blessés, des parents et ayant-droits des victimes de l’insurrection populaire, du coup d’Etat manqué de septembre 2015, etc.

    DES JUGES INDÉPENDANTS BIENTÔT NOMMÉS PAR ROCK MARC CHRISTIAN KABORÉ ?

    Vivement la nomination, par le président du Faso, Rock Marc Christian Kaboré, de juges indépendants au pays des hommes intègres. Des juges capables, en cas de besoin, de faire extrader n’importe quel burkinabé que la justice souhaite auditionner. Quels que soient :

    – son nouveau ou ancien rang social ;

    – son nouveau ou ancien statut ;

    – sa puissance financière ;

    – ses couvertures politico-judiciaires ;

    – ses accointances de toutes natures ;

    – son appartenance politique ou idéologique, etc.

    DES NUMÉROS VERTS ANTI-CORRUPTION ET ANTI-INGERENCE DANS LES AFFAIRES JUDICIAIRES ?

    Vivement la mise à la disposition du public burkinabé, par les trois Sociétés de téléphonie mobile (Orange, Télécel et Telmob) de trois numéros verts fonctionnels 24 h sur 24 en vue de dénoncer en temps réel toute ingérence dans les procédures judiciaires…

    Reply

Répondre à Pierre Claver Ouedraogo Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.