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Ce sont les vacances. Alors que pour certains parents, c’est le moment pour les élèves de se reposer, pour  d’autres, il faut les renvoyer à l’école pour ce qu’on appelle couramment « les cours de vacances ». Pour ces derniers cela permet de remonter leur niveau scolaire ou  de les préparer à l’avance pour les acquisitions de l’année scolaire suivante. Nous vous proposons une contribution à ce sujet de madame Guibléwéogo/Soré Kadidjatou, inspectrice de l’enseignement primaire et de l’éducation non formelle qui pourrait orienter les parents d’élèves à opérer des choix judicieux d’occupation de leurs enfants pendants les vacances.

Contrairement à l’idée selon laquelle, il faut donner des devoirs aux enfants les vacances, nous pensons qu’il faut les occuper autrement ! Car les vacances sont un moment privilégié pendant lequel les leçons et les devoirs devraient faire place à la distraction.

L’histoire est la science qui étudie le passé et qui tente de le reconstituer. Elle nous aide à comprendre qui nous sommes. Le Burkina Faso est un pays riche en diversité culturelle. L’enfant peut apprendre l’histoire en visitant des musées, des rues avec des maisons anciennes ou son village. Un guide l’aidera à reconstituer l’histoire d’un ou de son royaume, d’un marché ou même de la construction de l’école du village.

L’enfant se souviendra d’une hutte ou d’un hameau peut-être aussi parce que papa ce jour-là, a failli « se casser la figure en trébuchant » ou qu’à coté, il y avait une jolie vendeuse de beignets.

Et l’histoire, au lieu d’être une chose morose qu’il faut mémoriser s’incarne dans la vie.

A travers la géographie, l’on a une meilleure compréhension de notre milieu naturel, de ses habitants et de la relation entre les deux. Les vacances, c’est plus amusant de voir des champs tous verts, des collines, les marigots surtout en cette saison hivernale que de  lire les pages du manuel scolaire.

L’observation permet de répondre à des questions que l’on se pose. Celle de l’enfant est pointilliste, c’est-à-dire qu’il cherche à repérer le plus petit détail. Les exercices d’observation à l’école primaire peuvent se confondre à l’observation de la termitière du village, des escargots et des vers de terre du champ de grand-mère, de la rizière ou à l’admiration des fleurs au bord de la route.

On apprend les mathématiques en s’amusant ! A travers un exercice de compte et de décompte du troupeau à la sortie de l’enclos, du nombre de têtes dans l’étable, l’enfant apprend d’une manière réjouissante. Si on décide de ne pas voyager, on peut s’adonner à des exercices de calcul, surtout que les parents eux-mêmes s’intéressent à ce qu’ils font avec l’enfant, cela devient donc un plaisir partagé. Pour faire ensemble un gâteau à la maison à partir d’une recette dénichée sur internet, on a besoin de : 160 g de sucre, 150 g de sucre en poudre, 2 œufs, 1/2 litre d’huile, 15 cl de lait etc.

Et comme on adore le gâteau, on note la recette dans un petit carnet et on prend plaisir à renouveler l’expérience tout en respectant les mesures.

Les domaines de prédilection de maman, c’est l’histoire et la cuisine ? Papa, quant à lui, aime la botanique ? Les deux parents communiqueront leur enthousiasme à l’enfant hors du cadre de la contrainte et l’associer à ce gout des connaissances. Ces découvertes en vrai ont l’avantage d’amener l’enfant à réaliser que la connaissance a un sens dans la vie. Ce n’est pas un moyen inventé par les maitresses d’école pour embêter les enfants.

Guibléwéogo/Soré Kadidjatou,
inspectrice de l’enseignement
primaire et de l’éducation non formelle