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Droits humains : La connaissance des textes, première arme contre la torture


Le groupe d’action « TASK FORCE » a formé, le 24 novembre 2017 à Ouagadougou, une vingtaine d’acteurs de la chaine judiciaire et des membres d’organisation de la société civile aux instruments et mécanismes de prévention et de répression des actes de torture.

Créé en septembre 2017 à Léo à la sortie d’une session nationale de formation aux droits humains, le groupe d’action « TASK FORCE » déroule ses activités dans le cadre de la lutte contre l’impunité des crimes de torture et les pratiques des groupes d’autodéfense. La dernière en date est l’atelier de formation organisé, le 24 novembre 2017 à Ouagadougou, au profit de vingt personnes dont des magistrats, des gendarmes, des policiers et des membres d’organisations de la société civile. Aux dires du point focal du groupe, Aïcha Nikiéma, la formation a eu lieu dans un contexte où les instruments internationaux ratifiés par le Burkina Faso ainsi que les lois nationales en matière de répression de la torture et des pratiques assimilées ne sont pas suffisamment connus des acteurs chargés de leur application. C’est pour renforcer les capacités de ces derniers que, d’après la magistrate Nikiéma, la formation a été organisée avec pour objectif d’outiller les participants afin de parvenir à prévenir ou, le cas échéant, à réprimer efficacement les faits de torture et actes du même genre. Le président du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), Chrysogone Zougmoré, a déclaré que les différents textes applicables au Burkina Faso consacrent clairement le principe de l’interdiction absolue de la torture et traduisent la volonté du législateur burkinabè de réprimer tous les actes de torture et assimilés. Malheureusement dans la réalité, a-t-il déploré, les actes de torture et les mauvais traitements infligés à des citoyens restent impunis, alimentant ainsi le cycle infernal de leur reproduction. Selon lui, cette situation, preuve de la non effectivité desdits textes, constitue un véritable obstacle à la prévention des souffrances de toutes sortes qui peuvent être infligées aux citoyens, quels que soient leurs auteurs. Le président du MBDHP a indiqué que l’activité du jour se tenait dans le cadre du projet Prévention de la torture dans l’espace de la Francophonie. Il a souhaité qu’il en sorte des réflexions guidées par le principe de la dignité humaine et fécondes pour des actions plus efficaces de répression de la torture et actes assimilés.  Faite de communications et d’échanges, la formation a duré une journée.
Jean Philibert SOME/sidwaya
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