La session de formation des enseignants du primaire en poste au bureau prévue du 27 février au 2 mars 2018 a débuté hier sur fond de discorde dans la quasi-totalité des 45 chefs-lieux de provinces qui abritent la formation. Raison? La question de la prise en charge des participants.

A Bobo-Dioulasso, lls ont vidé la salle de conférences du Centre Muraz à l’issue de la cérémonie d’ouverture présidée par le directeur provincial de l’Education préscolaire, primaire et non formelle (DPEPPNF) du Houet, Yacouba Sanogo. Les participants que sont les enseignants en poste au bureau dans la province du Houet ne sont pas contents des indemnités qui leur devaient être servies. Laquelle indemnité est de 5 000 francs pour les résidents et 7 500 pour les non-résidents, c’est-à-dire ceux ayant parcouru au moins la cinquantaine de Km. Voici ce qu’on pouvait retenir comme propos de participants remontés: «Je ne sais pas dans quelle rubrique ces montants s’inscrivent. Je pense que dans une prise en charge, on ne parle pas de grade ou de catégorie. Si je prends l’exemple de la conférence des Instituteurs principaux (IP), la distance exigée pour les non-résidents est de 10 km et les non-résidents avaient 15000 durant 5 jours soit 75000 francs. On a vu des rencontres au niveau du ministère de la Santé où les accoucheuses et les agents itinérants de santé ont bénéficié des mêmes prises en charge que les médecins. Véritablement, il y a un problème. C’est comme si on était moins que les autres (…applaudissements des participants). C’est donc clair que si c’est une formation que vous voulez nous donner, il faut en créer les conditions. Pour quelqu’un qui a quitté Fô, à une centaine de km pour 3 jours de séjour à 7500 FCFA par jour, il y a problème».

Le DPEPPNF, Yacouba Sanogo ne réussira pas à convaincre les enseignants malgré le fait que c’est une situation nationale. La hiérarchie est saisie et c’est après une longue concertation avec les autorités de l’Education au niveau régional et même avec le niveau central que les esprits vont se calmer. Les enseignants ont accepté de reprendre la salle de conférences, mais avec la ferme détermination que les choses soient revues pour les années à venir. Du reste, la durée de cette session de formation qui était de quatre jours a été ramenée à deux jours avec naturellement une prise en charge de quatre jours. Le thème de cette session de formation est: «L’organisation du travail administratif au MENA: défis et perspectives».

Kofila TRAORE