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Diplomatie: La visite de Janet Yellen relance la problématique d’une coopération gagnant-gagnant entre la Chine et les USA


La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a conclu sa visite de quatre jours en Chine, le dimanche 9 juillet dernier, au cours de laquelle  les deux parties ont exprimé leur volonté de renforcer la communication et la coopération.

Les responsables chinois ont souligné que la généralisation de la notion de sécurité nationale n’était pas propice à des échanges économiques et commerciaux normaux. Pour sa part, Janet Yellen a réaffirmé que les États-Unis ne cherchaient pas à se découpler de l’économie chinoise et s’est engagée à rechercher des « avantages mutuels » pour les économies américaine et chinoise.

Janet Yellen est le deuxième haut fonctionnaire américain à se rendre en Chine en l’espace d’un mois. À en juger par les informations communiquées par les deux parties, la visite de Janet Yellen a permis à la Chine et aux États-Unis de mieux comprendre leurs préoccupations respectives, et les deux parties ont exprimé leur volonté de poursuivre le dialogue.

La partie chinoise a jugé les entretiens « constructifs ». Janet Yellen a quant à elle qualifié ses rencontres avec la partie chinoise de « directes et productives ». Alors que les relations sino-américaines sont au plus bas depuis l’établissement des relations diplomatiques, ces déclarations des deux parties contribuent à apaiser les relations entre les deux pays et répondent aux attentes de la communauté internationale.

Mais dans le même temps, Janet Yellen continue à parler de « sécurité nationale » et souligne la nécessité d’établir un ensemble de règles économiques « équitables ». Pour sa part, la partie chinoise a également exprimé son inquiétude quant aux sanctions et restrictions américaines à son encontre. Certains analystes y voient des divergences entre la Chine et les États-Unis en ce qui concerne l’amélioration de la coopération économique et commerciale. À les en croire, Washington a encore beaucoup à faire.

Si les relations sino-américaines se trouvent actuellement dans une situation difficile, c’est fondamentalement parce que la partie américaine a commis des erreurs dans sa perception de la Chine : Washington considère Beijing comme son « concurrent stratégique le plus important ». De même, dans les relations économiques et commerciales, certaines personnes du côté américain continuent à penser à tort que « les États-Unis subissent des pertes tandis que la Chine prend des avantages ». Elles ne comprennent pas vraiment que « les bénéfices mutuels sont l’essence des relations économiques entre la Chine et les États-Unis » ni ne réalisent pas que « le renforcement de la coopération est un besoin réel et le bon choix pour la Chine et les États-Unis ».

Actuellement, la Chine promeut la modernisation à la chinoise et souhaite renforcer la coopération et promouvoir le développement commun avec le reste du monde, y compris les États-Unis. Pour les États-Unis, la Chine représente un énorme marché et la coopération avec la Chine est également propice à la stimulation de l’emploi et à la maîtrise de l’inflation aux États-Unis.

En fait, les États-Unis sont bien conscients des dommages qu’ils se sont infligés en raison de la guerre commerciale avec la Chine. Selon une étude de Moody’s, plus de 90 % du coût des droits de douane dans la guerre commerciale des États-Unis contre la Chine est supporté par la partie américaine. Et les États-Unis n’ont pas atteint leur objectif initial, celui d’inverser le déficit commercial. Selon les données américaines, le déficit commercial des marchandises des États-Unis avec la Chine s’est creusé de 8 % l’année dernière pour atteindre 382,9 milliards de dollars, juste derrière le record de 419,4 milliards de dollars américains en 2018.

Actuellement, obsédés par la position dure envers la Chine, le soi-disant « politiquement correct », de nombreux politiciens de Washington généralisent constamment la notion de sécurité nationale et politisent les questions économiques et commerciales. À l’heure actuelle, les États-Unis ont inscrit plus de 1.000 entreprises chinoises sur leur liste de sanctions. Le gouvernement américain serait également sur le point d’approuver un décret limitant les investissements en Chine. Raison pour laquelle la partie chinoise a souligné à Janet Yellen que la généralisation de la notion de sécurité nationale dans la coopération économique n’est pas propice au développement économique des deux pays, ni même à celui de l’économie mondiale. Ce que les États-Unis devraient faire maintenant, c’est lever les droits de douane supplémentaires imposés à la Chine dès que possible, assouplir les contrôles à l’exportation envers la Chine, lever les sanctions contre les entreprises chinoises et créer les conditions nécessaires à l’élargissement de la coopération en matière de commerce et d’investissement entre les deux pays.

Dans une déclaration publiée avant la visite de Janet Yellen en Chine, le département du Trésor américain affirme qu’il « gérera les relations entre les États-Unis et la Chine de manière responsable ». Parmi les membres du cabinet de Joe Biden, l’attitude de Janet Yellen envers la Chine est relativement rationnelle. Dotée du professionnalisme, l’ancienne présidente de la Réserve fédérale peut et doit jouer un rôle dans la promotion de l’amélioration des relations entre la Chine et les États-Unis.

Dans ses dernières « Perspectives économiques mondiales », la Banque mondiale prévoit un ralentissement de la croissance mondiale, qui passera de 3,1 % en 2022 à 2,1 % en 2023. Les agrégats économiques de la Chine et des États-Unis représentent plus d’un tiers du total mondial et contribuent à hauteur de plus de 50 % à la croissance économique mondiale. Une coopération économique et commerciale renforcée entre les deux premières économies du monde s’avère nettement importante pour l’économie mondiale.

Depuis cette année, de nombreux chefs d’entreprise américains se sont rendus en Chine. Ils ont fait part de leur opposition au « découplage » et appelé au renforcement de la coopération avec la Chine, ce qui représente la voix de la communauté des affaires américaine.

Les actes sont plus éloquents que les mots. Il est espéré que les États-Unis prendront des actions réelles après le retour de Janet Yellen afin de travailler avec la Chine à « des relations stables et meilleurs » entre les deux pays.

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