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Activités foncières dans la commune de Komsilga: des populations s’indignent contre les mesures prises par le président de la délégation spéciale


Au cours de la matinée du 10 juillet 2023, des populations de la commune rurale de Komsilgha sont sorties pour manifester leur mécontentement suite à un communiqué publié par la délégation spéciale relative aux activités de promotion foncière dans ladite commune. Ce communiqué datant du 21 juin 2023 est le point de discorde entre des propriétaires terriens de la commune de Komsilgha et la délégation spéciale. Les populations étaient mobilisées dans l’enceinte de la mairie de la commune pour rencontrer le Président de la délégation spéciale à cet effet. Pour ces populations, les mesures de la délégation spéciale ne sont pas de nature à favoriser leur quiétude puisque ne disposant pas de moyens financiers conséquents pour s’octroyer des parcelles, elles se résignent à construire des maisons dans les zones par elles acquises en vue d’abriter leur famille respective.  

 

Pour les populations de la commune de Komsilgha, il n’est pas question de les empêcher d’occuper leur terrain. Elles ont fait savoir leur mécontentement par rapport à un communiqué signé du président de la délégation spéciale en date du 21 juin 2023 y relatif dans lequel on peut lire ceci : « Il m’a été donné de constater que des personnes physiques s’adonnent illégalement à des activités de promotion foncière en procédant ainsi aux bornages, aux morcellements et à la vente de parcelles à usage d’habitation dans la commune. Qu’ils soient propriétaires terriens ou acquéreurs de portion de terrain, aucun texte de loi ne les autorise à aménager des espaces pour y ériger des habitats spontanés dites zones non loties ». Pour les populations, cette mesure n’a pas droit de cité dans la mesure où les propriétaires terriens n’ayant pas de moyens financiers conséquents pour s’octroyer des parcelles en zone lotie, ils sont obligés de donner à leurs proches des portions de terres pour leur permettre d’ériger des maisons en vue d’abriter leur famille.

 Albert Yaméogo, l’un des représentants des populations a laissé entendre qu’il faut encadrer l’occupation des terres mais ne pas empêcher les gens de vivre selon leurs moyens financiers

« Nous ne sommes pas des travailleurs ou salariés qui peuvent contracter des prêts bancaires pour acquérir des parcelles et y construire des habitats. Par conséquent, nous construisons sur nos portions de terre selon les moyens dont nous disposons. Nous voulons bien que les collectivités territoriales nous accompagnent en nous encadrant mais pas pour nous empêcher de construire », a laissé entendre Albert Yaméogo, un représentant des populations.  Pour lui, il y a une nuance à faire avec la règlementation de la promotion immobilière par rapport à laquelle une loi a été adoptée par l’Assemblée législative de la Transition et même que cette loi a été promulguée par le président du Faso. Cette loi pour laquelle, nous sommes d’accord, n’est pas à confondre avec l’occupation des zones non loties où ce sont les populations qui s’abritent avec leurs familles, a précisé Albert Yaméogo.  Par conséquent, il a indiqué qu’il est important qu’il y ait un terrain d’entente pour mieux accompagner les populations dans l’occupation de leurs terres. « Ceux qui sont dans ces zones sont les étrangers qui l’ont acquis avec les propriétaires terriens ou ceux qui l’ont hérité de leurs parents et qui n’étaient pas majeurs au moment de la parcellisation pour obtenir des parcelles. Leurs parents les ont octroyés ces zones et si c’est maintenant qu’ils ont les moyens de les construire, nous ne comprenons pas pour quelle raison de telles mesures impopulaires soit prises », a poursuivi Albert Yaméogo.  « La délégation spéciale nous a fait savoir qu’il y aura une rencontre pour discuter avec les présidents des comités villageois de développement ce soir (ndlr :  le 10   juillet 2023). Nous souhaitons que la délégation spéciale mette de l’eau dans son vin sur cette question très sensible. Il faut tenir compte du niveau de vie de chacun, c’est très important. Nous ne sommes pas là pour remplacer les promoteurs immobiliers. Nous voulons juste habiter», a martelé Albert Yaméogo. Un autre interlocuteur Samam naaba Ligdi a ajouté que dans aucune commune, ils n’ont entendu une mesure pareille. « Ce matin nous nous sommes rendus à la mairie pour mieux comprendre les choses. On vient de nous dire qu’une rencontre sera conviée ce soir pour en parler avec  les CVD.  Nous attendons de voir ce qu’il en sera parce que nous ne sommes pas d’avis avec de telles mesures. Ce que la loi n’a pas dit, il ne faut pas forcer les populations pour créer des problèmes», a- t-il conclu. Il faut attendre les conclusions de la rencontre pour donc savoir la suite à donner à cette affaire. Affaire à suivre !

 

Par Kissangoulé Somborignan

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One thought on “Activités foncières dans la commune de Komsilga: des populations s’indignent contre les mesures prises par le président de la délégation spéciale

  1. Libère

    Recrudescence des manifestations liées aux fonciers: Komsilga, Silmiougou, Rond point de Bonheur ville, etc. Le mpsr c’est fantastique !

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