Ceci est une déclaration du mouvement M30 Naaba Wobgo à l’occasion de sa conférence de presse tenue le vendredi 19 août 2022 à Ouagadougou pour dénoncer les accords de coopération entre le Burkina Faso et la France.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Le Mouvement populaire M30 NAABA WOBGO adresse à toutes et à tous ses sincères salutations et de remerciements pour avoir répondu à notre invitation.
Avec votre permission, mettons-nous debout et observons une minute de silence pour honorer la mémoire de nos compatriotes FDS et civils injustement arrachés à notre affection.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
L’ordre du jour de la présente rencontre de presse nous permettra de vous faire part de ce qui suit :
- le bilan d’étape de notre manifestation du 12 août 2022
- l’explication du caractère léonin des Accords de coopération entre la France et le Burkina
- le mot d’ordre de notre Mouvement
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Le bilan d’étape comprend le contexte de la naissance du M30 NAABA WOBGO, l’état de la nation et le devoir de participer à la vie de la nation.
Notre Mouvement est né à partir du déclin provoqué par les propos outrageux dans le contexte où l’insécurité ne reculant pas a fini par éroder le bien-être et occasionner deuils et souffrances.
En ce qui concerne l’état de la nation, il se trouve que la France classée parmi les cinq (5) premières nations puissantes du monde, est très présente au Burkina Faso et s’arroge de nombreux privilèges dans notre pays depuis 1886. La France est l’unique pays étranger au Burkina Faso qui a un détachement militaire depuis 2015. La France est donc un partenaire majeur du Burkina Faso avec qui elle a signé depuis 1961 des accords de coopération couvrant tous les domaines stratégiques de notre pays (militaire, défense, monnaie, éducation, économie, diplomatie, déploiement de personnel).
Malheureusement, le contraste très triste met en évidence les méfaits de la présence française et le caractère léonin des accords avec la France. Des méfaits qui sont observables dans l’instabilité des régimes politiques, la mal gouvernance, la corruption généralisée, la pauvreté abjecte, un système scolaire obsolète, l’économie non industrialisée, l’expansion du terrorisme depuis l’éclatement de la Libye, l’inorganisation de l’armée nationale et son incapacité à vaincre le terrorisme.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Compte tenu de l’état préoccupant de la nation, le silence équivaut à une complicité et à une culpabilité. Se fondant sur les droits aux libertés individuelles et collectives ainsi que le devoir pour tout citoyen de participer à la vie de la nation, les militants du M30 NAABA WOBGO ont lancé un mot d’ordre d’interpellation à la France sur sa part de responsabilité dans l’expansion du terrorisme au Sahel ?
L’objectif de notre Mouvement est de parvenir à un choix libre de Coopération respectueuse de notre Souveraineté nationale et des aspirations des populations dans tous les Accords internationaux tels que promulgués par l’ONU dans la Résolution 1514 de 1960 d’octroi de l’indépendance aux Etats. Au regard du non-respect de notre souveraineté par la France, nous, le Mouvement M30 NAABA WOBGO, exigeons le départ pur et simple de l’Ambassadeur Luc Hallade, l’abolition des Accords léonins, le démantèlement du détachement militaire de Kamboinsin, la fin de l’expertise technique France et le retrait des assistants et coopérants de nos institutions.
C’est pourquoi, dès le 22 juillet 2022, notre Mouvement a saisi par courrier toutes les institutions de notre pays pour soulever une protestation contre la politique française et susciter débats et réflexions. Jusqu’à ce jour, aucune institution de la République n’a donné une suite.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Le samedi, 30 juillet 2022, nous avons procédé au lancement de notre Mouvement M30 NAABA WOBGO dans la salle de conférence du site du Mémorial Thomas Sankara. Quelques-uns d’entre vous avez été témoins. Notre conférence a été perturbée par des individus qui nous ont agressés causant des blessés et dégâts matériels. Des plaintes ont été déposées auprès du Procureur du Faso et la Police Nationale. Cependant, des interrogations demeurent :
- Pourquoi, nous faisons l’objet d’agression par des individus alors que notre message d’interpellation sur la politique étrangère de la France ne vise nullement un individu qu’il soit burkinabè, africain, français ou autre ?
- Pourquoi, l’enquête d’interpellation des auteurs qui nous ont agressés est peu diligente en dépit des indices révélés par les images de la scène remises à l’enquêteur pour le jugement ?
Au demeurant, nous croyons encore à la justice de notre pays. Aussi, nous appelons le Procureur du Faso à demeurer fidèle à son serment d’être le garant des libertés individuelles et des intérêts généraux de notre société quelles que soient les éventuelles influences extérieures aux desseins égoïstes.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Le 02 août 2022, usant de nos droits constitutionnels à la liberté d’association, d’expression et de manifestation confirmée par le décret n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 qui est un droit fondamental inaliénable, nous avons adressé une lettre de préavis de manifestation pacifique à la Commune de Ouagadougou, dans le but d’obtenir une autorisation d’encadrement, comme requis par ledit décret.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Le 11 août 2022, nous reçûmes l’acte administratif de la Commune de Ouagadougou notifiant un refus d’autoriser notre manifestation en évoquant trois motifs : le contexte sécuritaire difficile, le risque de troubles à l’ordre public et la zone de l’ambassade qualifiée de sensible.
Cependant, quelques questions méritent des réponses :
- La marche ou la manifestation publique est pourtant un acte légal c’est à dire conforme à la loi. Elle n’est pas un acte illégal ou interdit par la loi.
- L’acte administratif de la mairie de Ouagadougou n’a pas pour objet de remettre en cause le décret qui est un droit constitutionnel, mais une activité dévolue à elle d’encadrer les manifestations sur les voies publiques pour garantir le maintien de l’ordre.
Or, parmi ces motifs de refus, le contexte sécuritaire est bien la cause noble de notre manifestation pacifique qui vise à interpeller l’Ambassadeur de France sur les méfaits de la politique étrangère française au Burkina Faso et exiger son abolition pure et simple.
Dès le dépôt de notre demande auprès de la Commune de Ouagadougou, nous avons rencontré les décideurs en leur expliquant le caractère légitime et noble de notre manifestation dont le but est de remettre officiellement un message à l’Ambassade de France par les responsables du Mouvement M30 NAABA WOBGO sans encombre.
En plus des dispositions internes, une couverture sécuritaire supplémentaire a été requise auprès de la Police et la Gendarmerie pour garantir le caractère pacifique et organisé de la manifestation.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Le vendredi, 12 dans la matinée, l’Ambassade de France a confirmé par quatre (4) appels téléphoniques sa disponibilité à recevoir notre Message publiquement au sein de l’enclave.
Au regard de tout ce qui précède, nous pensions que notre message n’est pas compris par la commune de Ouagadougou puisque nous avions précisé que notre Manifestation est pacifique. C’est ainsi que nous avions décidé collégialement de maintenir notre manifestation en réajustant l’itinéraire dont le rassemblement se limite au rond-point des Nations Unies et un groupe de militants délégués du M30 NAABA WOBGO se déplaceront pour remettre le massage à l’ambassade.
A 14h45mn, le groupe délégué du M30 NAABA WOBGO est nez -à-nez avec les policiers de la Brigade Anti – Criminelle (BAC) au rond-point des Nations-Unis et ces derniers nous ont empêchés d’avancer vers l’ambassade de France. Nous avons expliqué être porteur d’un Message d’interpellation pour l’Ambassade qui en est informée. La police de la BAC a dit qu’elle n’est pas au courant, mais se propose de se renseigner auprès de sa hiérarchie.
Alors que l’Agent de police BAC nous dit d’attendre afin qu’il se renseigne auprès de ses supérieurs, des projectiles de gaz lacrymogènes s’écrasèrent sur nos têtes à bout portant.
La Coordonnatrice en détresse respiratoire fut portée par ses gardes-corps et obtint un asile humanitaire dans l’enceinte de la Brigade Garde de Sécurité Pénitenciers (GSP) du TGI. Des bombes de gaz continuèrent de s’écraser au sein de cette brigade occasionnant une brouille entre les deux corps. Dans cette course-poursuite, le camarade Hermann Timbwaoga ZOUNGRANA fut arrêté et déféré au Commissariat central de Police.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Cette scène d’une violence inouïe laisse que des questionnements :
- La police de la BAC nous a empêchés de remettre notre message en dépit de l’information donnée à elle que l’Ambassade a confirmé sa disponibilité à recevoir ledit message. Qui a intérêt à ce que notre Message d’interpellation de la France et de son Ambassadeur n’arrive pas à destination ?
- La police de la BAC nous a dit qu’elle n’a pas reçu d’information. L’Ambassade qui est une enclave, pouvait elle omettre d’informer l’autorité nationale qu’elle reçoit un groupe de citoyens porteurs de message ?
- Qui a ordonné une telle répression violente sur des citoyens burkinabè qui dénoncent les méfaits de l’occupation française ?
Nous, membres du Mouvement M30 NAABA WOBGO, condamnons fermement cette répression violente ! Nous condamnons les velléités de privation de libertés au Burkina Faso ! Nous appelons les Acteurs de la justice de notre pays ainsi que les Organisations de défense de Droit de l’Homme à veiller au respect des libertés individuelles et collectives de plus en plus menacées au Burkina Faso.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Le Camarade Hermann Timbwaoga ZOUNGRANA fut détenu injustement du vendredi 12 au mardi 16 août 2022. Cependant, nous affirmons fermement que, dans le fond, nous avons des raisons pertinentes de croire que nos autorités doivent se rallier à notre lutte de dignité, de souveraineté tant et si bien que nous avons la conviction que notre lutte est noble et est la voie idoine de retour durable de la sécurité, la paix, la stabilité et le développement endogène dans notre pays.
Le camarade Hermann Timbwaoga ZOUNGRANA fut présenté au procureur ainsi que la coordonnatrice Yéli Monique KAM, le mardi, 16 août 2022. Le fait reproché est qualifié de flagrant délit constitué par l’existence d’un acte de refus de manifester sur la voie publique délivré par la commune de Ouagadougou à l’endroit du Mouvement M30 NAABA WOBGO et un rassemblement de dudit Mouvement appréhendé sur la voie publique sur le fait objet de l’acte de refus.
Etant des républicains respectueux des institutions de la république, nous avons naturellement plaidé coupable en reconnaissant les faits commis d’une part et en brossant le fond comme circonstance atténuante en lien avec l’objectif noble de notre manifestation qui vise à interpeller la France, un partenaire majeur dont l’assistance militaire contre le terrorisme est inféconde.
Plaider coupable, nous a valu la décision du procureur de nous accorder une liberté provisoire en entendant le jugement enrôlé pour le vendredi 26 août 2022 à 8h00 afin que nos conseils juridiques se préparent pour défendre le fond de l’affaire qui vise à dénoncer la politique de la France au Burkina.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
En définitif, le Mouvement NAABA WOBGO termine cette première étape non sans difficulté mais avec une note de satisfaction en ce sens que :
- La parole est maintenant libérée sur la problématique de la politique étrangère de la France.
- La masse populaire qui est réunie au sein du Mouvement constitué des laisser-pour-compte, la force ouvrière, les diplômés chômeurs, le secteur informel, les jeunes et femmes, viennent enfin de prendre conscience en découvrant des Accords de coopération avec la France du 24 avril 1961 à caractère léonin. Les Accords, Assistants et Coopérants français ont aliénés, dévoyés et sabordé toutes nos politiques de développement en exposant plus de la moitié de la population à la misère abjecte et aux conflits.
- Les arènes médiatiques, publiques, politiques, juridiques, institutionnelles nationales et internationales seront désormais obligées d’adresser la problématique des accords de coopération avec la France.
- La graine de la libération du Burkina Faso a été définitivement semée dans les consciences et pour une des rares fois, dans le fond, une manifestation de dénonciation de la politique française est en débat dans nos parquets.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Les perspectives s’articulent sur le caractère léonin des Accords de coopération entre Burkina et la France et le mot d’ordre de la lutte jusqu’à la libération totale de notre pays de l’occupation française.
En effet, tous les Accords de coopération avec la France ne sont pas valables à cause des vices de forme et de la violation massive des droits de l’Homme contraires à la Résolution 1514 de l’ONU de 1960 portant octroi de l’indépendance complète et de l’exercice total de la Souveraineté nationale par les peuples eux-mêmes.
En fait, l’analyse de forme des Accords de coopération entre le Burkina Faso et la France a relevé des vices de forme qui valent nullité de ces Accords. Au terme de l’article 61 de la constitution du Burkina Faso, le Président du Faso est obligatoirement saisi des Accords internationaux préalablement soumis à l’examen de l’Assemblée nationale représentant les intérêts du peuple.
Or, la signature de l’Accord autorisant le déploiement du détachement militaire français sur le territoire du Burkina Faso, précisément à Kamboinsin, le 09 janvier 2015 par Moussa B NEBIE,
Ministre Délégué auprès du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale, Chargé de la Coopération Régionale pour le compte du Gouvernement du Burkina Faso et Gilles THIBAULT, Ambassadeur de France au Burkina Faso, établit clairement un vice de forme.
L’article 15 de ce même Accord vicieux du 09 janvier 2015 mentionne comme suit : «Article 15 : le présent accord n’a pas pour effet d’abroger l’accord d’assistance militaire technique du 24 avril 1961». Cet article nous révèle que la Coopération avec la France en date du 24 avril 1961, soit neuf (09) mois après la déclaration d’indépendance de notre pays est en vigueur à ce jour.
La recherche documentaire nous a conduit à découvrir un document de 48 pages intitulés Traité de coopération conclu le 24 avril 1961 entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République de la Haute-Volta. Ledit Traité est une réunion d’au moins neuf (9) Accords de coopération compilés couvrant tous les domaines stratégiques de la gouvernance de notre pays, à savoir :
- un Accord économique, monétaire et financier,
- un Accord d’assistance militaire,
- un Accord en matière judiciaire,
- un Accord de coopération en matière d’enseignement du primaire au supérieur,
- un Accord de déploiement de personnel français,
- un Accord de coopération culturelle,
- un Accord de coopération en matière d’Aviation civile,
- un Accord en matière de transit marchande,
- un Accord en matière de postes et télécommunication.
Dans ces Accords avec la France, il est également fait mention que la République de la Haute-Volta est intégrée dans une Communauté des États d’Afrique et entend maintenir son association à la Communauté économique européenne.
Le Mouvement M30 NAABA WOBGO, après analyse de ce texte, révèle encore un vice de forme car ces Accords ne sont pas passés devant les représentants du peuple Voltaïque. Ces Accords sont signés par Michel DEBRE, Premier Ministre et Jean Foyer, Secrétaire d’Etat aux relations avec la Communauté européenne pour le compte du Gouvernement de la République Française et Maurice Yaméogo, Président pour le compte de la République de la Haute-Volta.
Sans la prétention d’être rompus aux rouages du droit international en matière de coopération entre les Etats indépendants conformément à la Résolution 1514 de l’ONU de 1960, néanmoins au regard du rappel à l’article 15 de l’Accord additionnel de 2015, le M30 NAABA WOBGO s’offusque et s’indigne du caractère léonin des Accords de coopération du 24 avril 1961 en ce sens qu’ils établissent clairement des liens de subordination du Burkina à la France. En favorisant l’exploitation, l’asservissement et l’avilissement de notre pays au profit de la France, Ces clauses sont purement léonines.
Le caractère léonin se confirme par le délabrement de notre pays surtout dans les domaines susvisés de coopération. Ces Accords avec la France dénotent d’une grave violation massive des droits du peuple burkinabè au bien-être. L’aberrance du système de gouvernance de notre pays démontre à suffisance le dol, les abus et le caractère léonin des Accords de coopération avec la France qui maintiennent notre pays sous tutelle comme une colonie, un pseudo-état, une République bananière. L’indépendance de notre pays est simplement une illusion au regard de la pauvreté ambiante malgré la densité de la population jeune et de nos ressources naturelles.
A travers ces Accords, les membres du Mouvement M30 NAABA WOBGO découvrent leurs missions et s’autodéterminent à lutter, à partir de cette année 2022, pour la libération totale de notre chère et unique patrie, Burkina Faso, de la domination de l’empire impérial français. LA FRANCE DOIT PARTIR ! LA DECOLONISATION, LA LIBERATION DU BURKINA EST NON NEGOCIABLE, IRREVERSIBLE ET IRRESISTIBLE ! LA DECOLONISATION DU BURKINA FASO, C’EST MAINTENANT ! L’INDEPENDANCE TOTALE DU BURKINA FASO, C’EST MAINTENANT TELLE QUE PROMULGUEE PAR LA RESOLUTION 1514 DE L’ONU DE 1960 !
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Quel sera donc notre Mot d’ordre à partir du moment où les causes de la crise multiforme sont connues et la patrie appelle à l’aide de tous ses filles et fils afin de la remettre debout ? Allons-nous trahir nos missions ? Non ! C’est pourquoi, nous, les membres du Mouvement M30 NAABA WOBGO se réclament d’un Mouvement Populaire et selon les sociologues, un Mouvement populaire est assimilable à «un arbre qui pousse». Les 30 juillet et 12 août 2022, notre Mouvement a semé la graine définitivement de l’arbre de la libération de notre patrie commune, Burkina Faso. Comme vous avez fait le constat des membres du Mouvement M30 NAABA WOBGO nous faisons partie de la minorité active, la racine, la base de notre société. Nombreux parmi nous sont très touchés par le déséquilibre structurel causé par les méfaits visibles des Accords de coopération avec la France depuis le 24 avril 1961 qui exposent à la pauvreté et au chômage aggravés par l’insécurité.
Filles et fils du Burkina Faso, chers compatriotes, chers panafricains,
Nous, membres du Mouvement NAABA WOBGO, nous sommes ce bataillon de femmes et d’hommes en marche vers la liberté et la Refondation d’une nouvelle République du Burkina Faso et entendons actionner les leviers suivants :
- Tous les Actes administratifs des communes seront attaqués au Tribunal administratif.
- Une pétition est lancée pour collecter des signatures afin de déposer auprès des tribunaux une plainte de Dénonciation Publique du caractère léonin et de violation des droits du peuple burkinabè en demandant l’abolition pure et simple de tous les Accords avec la France.
- Une Pétition sera déposée à l’ONU de dénonciation du non-respect par elle de sa Résolution 1514 d’octroi de l’indépendance complète au peuple indépendant et de l’exercice de leur Souveraineté nationale.
- Les sensibilisations se poursuivront par tous moyens pour mobiliser et redynamiser les masses populaires à prendre définitivement conscience pour opérer un déclic, une décolonisation des mentalités et exiger des dirigeants des actions correctives, coercitives et des politiques endogènes respectueuses de la souveraineté nationale et des aspirations populaires.
Dès lors, nous maintenons notre mot d’ordre de Dénonciation publique en trois (03) points :
- le départ pur et simple de l’Ambassadeur Luc Hallade.
- l’abolition de tous les Accords léonins avec la France et le démantèlement du détachement militaire de Kamboinsin.
- la fin de l’expertise technique France et le retrait des assistants et coopérants de nos institutions.
En fonction de l’évolution de la situation nationale, cette plate-forme est susceptible d’évoluée.
Nous lançons un appel solennel à tous les concitoyens, femmes, hommes, jeunes à rejoindre le Mouvement Populaire M30 NAABA WOBGO dans la lutte pour la libération de notre pays de la domination française.
Alors, Filles et Fils du Burkina Faso, quelles que soient nos positions, levons-nous maintenant pour entamer la lutte véritable pour la survie de notre patrie, en nous érigeant en ses défenseurs invétérés ! LA FRANCE DOIT PARTIR ! LA DECOLONISATION DU BURKINA FASO, C’EST MAINTENANT ! LA LIBERATION DU BURKINA FASO EST NON NEGOCIABLE ! L’INDEPENDANCE DU BURKINA FASO, EST IRREVERSIBLE ET IRRESISTIBLE ! TOTALE DU BURKINA FASO ET DE L’AFRIQUE, C’EST MAINTENANT TELLE QUE PROMULGUEE PAR LA RESOLUTION 1514 DE L’ONU DE 1960 ! TOUS UNIS, NOUS LIBERERONS LE BURKINA FASO !
LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS !
Ouagadougou, le vendredi 19 juillet 2022
Le Coordinatrice du M30 NAABA WOBGO, Yéli Monique KAM