La Transition au contraire des politiciens, ne courtise pas d’électeurs, et va s’appliquer à mettre de l’ordre dans les marchés et yaars, à traquer les commerçants qui y stockent des produits explosifs et à lutter contre la spéculation, a promis jeudi, le Premier ministre burkinabè Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla.
« Il faut qu’on restaure l’ordre dans les marchés et yaars, la discipline et qu’on mette fin à la spéculation », a déclaré le Premier ministre burkinabè Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla.
Selon lui, les torts sont partagés et les commerçants vivent de ce désordre.
« Personne ne veut s’attirer les foudres de qui que ce soit, alors ils laissent faire même quand on sait que le voisin agit dans l’illégalité, qu’il stocke des explosifs ou qu’il fait de la contrebande, on laisse faire », a-t-il indiqué.
Le Premier ministre s’exprimait jeudi à Ouagadougou, lors de l’ouverture des Etats généraux des marchés et yaars sous le thème : « Gestion et exploitation des infrastructures marchandes au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ».
Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla a ajouté la responsabilité des pouvoirs publics, les mairies, les Présidents des délégations spéciales, le ministère en charge de l’Administration territoriale, chargés de l’ordre, de la discipline, de la gestion de ces marchés et yaars.
Il a poursuivi que l’une des causes du désordre provient des politiciens qui favorisent leurs partisans pour avoir des voix et ou avoir des subventions et des financements pour leur parti politique.
« Nous ne sommes pas venus par des partis politiques, donc nous ne sommes pas dépendants de ça. Nous sommes libres pour mettre de l’ordre et nous voulons l’ordre pour l’intérêt général », a précisé le Premier ministre.
Me Apollinaire de Tambèla a promis des poursuites contre des commerçants qui vivent de spéculation, qui louent leurs hangars à d’autres à des prix deux fois supérieurs aux prix fixés par la mairie, en complicité selon lui, avec des mairies ou des présidents de délégation spéciale et aussi contre ceux qui vivent de rente.
Ces états généraux doivent être une occasion pour chaque acteur de se poser les vraies questions qui minent nos marchés et yaars car a-t-il dit, «on ne peut pas avancer dans l’indiscipline ».
« Il va falloir dans les futurs plans des marchés et yaars, la construction à niveau de nos marchés, ça prend moins d’espace et ça procure plus d’assainissement et de confort », a-t-il soutenu.
Pour le ministre en charge du Commerce, Serge Gnaniodem Poda, les marchés et yaars se portent moyennement bien.
« La discipline n’est pas respectée, il y a des produits prohibés stockés dans ces marchés et yaars qui portent des préjudices sur la quiétude et la vie de tous ceux qui viennent paisiblement pour mener leurs activités », a-t-il dit.
Le ministre Poda a précisé que les états généraux sont une tribune pour les participants, les représentants des structures de ces infrastructures marchandes d’échanger de façon holistique sans tabous sur les principales préoccupations, les enjeux et toutes les contraintes qui minent le bon fonctionnement des marchés et yaars.
C’est au vu de l’ensemble des contraintes et des difficultés constatées qu’il a été organisé ces états généraux afin de prendre des résolutions fortes par l’ensemble des participants pour avoir des marchés et yaars dénudés de toutes sortes de situations malencontreuses.
Cette décision a été prise le 11 septembre 2023, lors de la rencontre d’échanges directs entre les commerçants des marchés et yaars avec le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré.
Agence d’information du Burkina