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28eme Conférence des Parties COP 28: Bilan Satisfaisant pour le Burkina Faso


Le ministère de l’Environnement, de l’Eau, et de l’Assainissement était face à la presse ce jeudi 28 décembre 2023 à Ouagadougou pour faire le point de sa participation à cette 28ème édition de la COP tenue à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis du 30 novembre au 13 décembre 2023, soit 24 heures de plus que prévu.

La Conférence des Parties (COP) est une instance suprême de décision qui tient une rencontre chaque année afin de faire le point de son application et prendre les décisions visant à réaliser son objectif ultime qui est de stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre (GES) « à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse sur le système climatique ».

Cette année 2023 a donc marqué la 28ème COP, la 18ème réunion des parties au Protocole de Kyoto (CMP 18) et la 5ème réunion des parties à l’Accord de Paris (CMA 5). Le Burkina Faso, en tant que pays parti à ces accords multilatéraux, se devait donc de participer à cette 28ème édition de la COP.

La délégation nationale burkinabè était constituée de 127 délégués venant des départements ministériels, des Organisations de la Société Civile et Organisation Non Gouvernementales, des institutions de recherche et du secteur privé. Cette délégation nationale s’est dotée d’une feuille de route pour assurer une bonne participation à ce rendez-vous mondial important. Cette feuille de route contenait les actions majeures comme la mise en place d’un comité national d’organisation ; une communication orale en conseil des Ministres sur la participation du Burkina Faso à la COP 28 ; des correspondances aux départements ministériels pour la désignation de leurs représentants ; une correspondance pour solliciter l’accompagnement de l’ambassade du Burkina Faso aux Emirats Arabes Unis ; une rencontre avec les partenaires techniques et financiers afin d sur les enjeux de la COP 28 pour le Burkina Faso et exprimer nos besoins pour une meilleure participation ; des correspondances aux partenaires techniques et financiers indiquant les besoins du Burkina Faso pour la COP 28 ; la prise de contacts pour des rencontres bilatérales et audiences lors de la COP; la participation à des rencontres préparatoires de définition de positions à défendre à la COP des groupes de négociations auxquels le Burkina Faso fait partie ; l’accréditation de délégués nationaux ; l’identification des thèmes d’intérêt à suivre à la COP ; un atelier de renforcement de capacités des participants à la COP 28 et leur répartition dans les thématiques et évènements parallèles identifiés avec un leader thématique ; la mise à la disposition des délégués de documents fondamentaux ; la location d’un pavillon de 46 m2 et l’établissement d’un programme d’animation du pavillon ; le suivi de la participation des délégués et enfin la création d’une plateforme d’échange pour le partage d’information.

D’une manière générale, la feuille de route a permis à la délégation de participer aux travaux préparatoires des différents groupes de négociation, à savoir, le groupe des Pays les Moins Avancés (PMA), le Groupe Africain, et celui des 77 plus la Chine, du 24 au 29 novembre 2023  ; aux négociations techniques de la COP du 30 novembre au 13 décembre 2023 ; à la Première table ronde ministérielle annuelle de haut niveau sur la transition juste où j’ai fait une déclaration ; Au segment de haut niveau Ministériel le 09 décembre 2023 à laquelle une déclaration nationale a été livrée par le ministre de l’eau et de l’environnement au nom du chef de l’Etat.

Pamoussa OUEDRAOGO, Secrétaire Permanent du Conseil National pour le Développement Durable

Selon le conférencier, Pamoussa OUEDRAOGO, Secrétaire Permanent du Conseil National pour le Développement Durable, représentant le ministre de l’Environnement, la Conférence de Dubaï sur les changements climatiques, bien que n’ayant pas atteint le plein de ses objectifs, a, dans l’ensemble, permis de faire des avancées notables afin de réduire considérablement nos émissions de GES.

Les points clés des résultats obtenus peuvent se résumer comme suit :

  • Au niveau des négociations techniques

Les discussions ont permis l’adoption de décisions qui portent entre autres sur le premier bilan mondial de mise en œuvre de l’Accord de Paris et les pertes et préjudices. On note l’adoption historique dès la plénière d’ouverture de la COP d’une décision rendant opérationnel le nouveau fonds pour les pertes et dommages qui a été créé l’année précédente à Sharm el-Cheikh, en Égypte, au cours de la COP 27.

En matière d’atténuation, on peut retenir que la COP 28 a été l’occasion, à travers le consensus des émirats arabes unis de dresser le premier bilan mondial de mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat qui définit les actions ambitieuses pour atteindre l’objectif de limitation du réchauffement de 1.5°C. Le consensus fait référence à l’abandon de tous les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, et cela, de manière juste, ordonnée et équitable au cours de cette décennie, afin d’atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050. Il propose d’intensifier l’utilisation des énergies renouvelables et de doubler l’efficacité énergétique d’ici à 2030.

En matière d’adaptation, les décisions majeures portent sur la reconnaissance de la nécessité d’augmenter conséquemment le financement de l’adaptation pour répondre aux besoins urgents et en constante évolution. Les pays ont été appelés à fournir des plans nationaux d’adaptation d’ici 2025. En droite ligne avec le mandat d’élaboration d’un objectif mondial d’adaptation dans le cadre de l’Accord de Paris, la COP28 a mis en place le Cadre des Émirats pour la résilience climatique mondiale.

En matière de finance, les questions financières, qui constituent très souvent la principale pomme de discorde, ont également connu des progrès notables. Un texte d’opérationnalisation du Fonds pour les pertes et dommages a été adopté par les États parties. Le Secrétariat intérimaire du Fonds sera hébergé par la Banque mondiale pour une durée de quatre ans et allouera des ressources en fonction des preuves disponibles et avec un pourcentage minimum alloué aux pays les moins avancés et les petits états insulaires en développement.

En matière de transition juste, la transition juste et équitable vers une économie mondiale sobre en carbone pour limiter la hausse des températures a fait partie des importants menus de la COP28. Elle a à ce propos mis en place un programme quinquennal de travail qui démarre immédiatement et qui favorisera une mise en œuvre ambitieuse et équitable de tous les piliers de l’Accord de Paris.

  • Au niveau des évènements parallèles et ministériels

La délégation du Burkina Faso, en marge des travaux techniques, a organisé plusieurs évènements dans son pavillon et reçu les partenaires pour des échanges et partages d’expérience. Elle a aussi participé à des évènements parallèles ou side-events et animé des panels sur invitation de certains de ses partenaires.

À entendre le secrétaire permanent, le ministre de l’Environnement a également pris part à un certain nombre d’activités comme la cérémonie de signature du pacte de partenariat LIFE-AR par les nouveaux adhérents où un montant de 5 millions USD sont prévus pour les pays membres dont le Burkina Faso ; la signature de l’accord sur l’initiative « Mécanisme de transformation du genre dans le contexte de l’adaptation climatique » (GTM) avec le FIDA d’un montant de 5 840 000 USD ; la signature de la déclaration régionale sur le financement de l’éducation au changement climatique ; la signature de la déclaration de Kampala sur les migrations et les changements climatiques ; la présentation de la déclaration de Bamako sur le climat, paix et sécurité au Sahel.

En rappel, au total, 97 372 personnes ont été inscrites pour participer en présentiel à la Conférence de Dubaï sur les changements climatiques, dont 156 chefs d’États et de Gouvernement, 51 695 délégués des pays, 25 360 observateurs, 22 leaders d’organisations internationales, plus 780 ministres, 50 000 étudiants et plus de 1000 représentants des organes et agences de Nations Unies, des organisations de la société civile, des organisations de jeunes, des communautés locales, du secteur privé ainsi que des médias.

John Leonel KABORE

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