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Renseignement au Burkina : une réglementation générale pour plus d’efficacité


Le Conseil des ministres, qui s’est tenu le mercredi 4 avril 2018, à Ouagadougou, a examiné et adopté plusieurs projets de lois relatifs  à plusieurs départements ministériels. Au rang desquels l’adoption d’un avant-projet de loi sur la règlementation générale du renseignement au Burkina Faso.

Le gouvernement veut mettre en place un cadre règlementaire cohérent pour plus d’efficacité  dans le renseignement. Un avant-projet de loi y relatif, qui sera bientôt transmis à l’Assemblée nationale,  a été adopté au Conseil des ministres qui  s’est tenu le mercredi 4 avril 2018, à Ouagadougou. «Cette loi traduit la volonté du gouvernement de mettre en place un système efficient qui va respecter des éléments essentiels comme les droits individuels et collectifs et les valeurs démocratiques. Il va permettre à notre pays de renforcer sa sécurité, celle de ses citoyens  et des investissements », a expliqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou. Au titre du ministère de la Sécurité, le Conseil a également  adopté un projet de loi portant statut du cadre de la police nationale. Ladite loi qui va être présentée à l’Assemblée nationale durant cette session, à entendre le porte-parole du gouvernement, prévoit un certain nombre d’innovations. Il s’agit de l’institution de nouveaux organes au sein de la police, notamment la conférence des commissaires de la police, la commission de santé de la police nationale et des changements d’appellation au niveau des corps, des grades et des galons. Une élévation du niveau du recrutement  est aussi prévue dans ce statut. Au compte du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, une politique sectorielle dénommée la transformation industrielle et artisanale 2018-2025 a été approuvée par le gouvernement.  Un décret inhérent au financement  des  PME a aussi recueilli l’assentiment du Conseil. «L’adoption de ce décret va permettre non seulement d’accroître le crédit alloué aux PME, mais aussi de diversifier les sources de financement des PME. L’Etat,  les structures de financement sur le plan national et international et les partenaires au développement vont développer de nouveaux mécanismes d’accompagnement  des PME en termes d’investissements et de fonds de roulement. Cela entre en droite ligne de la loi sur les PME qui a été adoptée et la charte y relative que nous venons de lancer », a argué le ministre  en charge du commerce, Harouna Kaboré.

Eviter « le pourrissement de la situation »

Des communications orales ont été également entendues  au cours du rendez-vous hebdomadaire du gouvernement.  La première a été faite par le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Pr Séni Ouédraogo, sur la grève au ministère de l’Economie, des finances et du développement. Selon le ministre de la Communication Rémis Fulgance Dandjinou, le droit de grève est reconnu sur le plan constitutionnel et le gouvernement prendra  toutes les dispositions  pour qu’il soit respecté. « Le droit de travail l’est également et le gouvernement prendra également toutes les mesures pour qu’il soit appliqué. Nous avons utilisé à différents niveaux les discussions et un certain nombre d’acteurs ont été impliqués. Nous supposons qu’à un certain moment, nous devons savoir raison garder. De ce fait, nous appelons les acteurs à accepter la discussion », a-t-il soutenu. Pour lui, il faut éviter  «le pourrissement de la situation », d’autant plus que sur les sept points de revendications des syndicats, il y a au moins accord sur cinq.  «Les deux points qui restent ne peuvent pas justifier la grève. Il y a des réformes qui sont en cours au ministère et nous sommes d’accord pour qu’il y ait la participation de tous. Nous condamnons  le blocage au niveau de l’administration… », a-t-il fait savoir. La seconde communication orale a concerné le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation. «Nous avons été informés d’un certain nombre d’actes qui sont posés. Il s’agit de ce qui s’est passé au lycée provincial de Toma, dans la province du Nayala où deux syndicats ont demandé le départ du proviseur. Le ministre a souhaité qu’il y ait une enquête pour savoir ce qu’il y a au juste. Mais aujourd’hui (mercredi 4 avril 2018 NDLR), des élèves sont allés saccager le domicile du proviseur », a détaillé le porte-parole du gouvernement.  Le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanilas Ouaro, a  décidé de la fermeture du lycée jusqu’à nouvel ordre. Par ailleurs, un point a été fait sur un cas en rapport avec le port du  voile au  lycée Bambata à Ouagadougou.  De l’avis de M. Dandjinou, chaque établissement a un règlement intérieur et les parents d’élèves du lycée en question ont convenu que le port du voile n’est pas interdit à condition qu’il ne cache pas la tenue. «Et certaines élèves, pour n’avoir  pas respecté cela, n’ont pu prendre part à des examens. Je pense que ce sont des cas d’indiscipline et les acteurs ne doivent pas instrumentaliser cette situation pour perturber notre ensemble social», a-t-il suggéré. Sidwaya

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