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Education: comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à réussir à l’école?


   

      


Ceci est une réflexion du syndicat national des personnels des enseignements préscolaire, primaire et post-primaire du Burkina, en abrégé SYNAPEP-B qui nous est parvenue et qui devrait intéresser les parents d’élèves en cette période de rentrée scolaire. Lisez plutôt

Toutes les recherches sur les conditions réelles d’un véritable développement  durable conviennent que l’éducation est la voie royale  pour lutter contre la pauvreté et former les cerveaux pour qu’ils débrouillent les voies appropriées au développement. Mais s’il est vrai que le train du développement traverse forcément la cour de l’école, il faut reconnaître également qu’il prend son départ dans les familles. C’est pour cette raison que le syndicat national des personnels des enseignements préscolaire, primaire et post-primaire du Burkina, en abrégé SYNAPEP-B dont l‘option syndicale est le syndicalisme de renouveau, voudrait à travers ces lignes partager avec les parents d’élèves quelques recettes pouvant leur permettre un meilleur suivi scolaire de leurs enfants. Car en tant que syndicat responsable de l’éducation, nous devons posséder à la fois la force et la responsabilité, d’orienter les citoyens afin qu’ensemble nous assurions une formation parfaite  à nos enfants, celle  qui leur permet de s’insérer harmonieusement dans la société, de respecter davantage les droits humains et créer des démocraties plus fortes, de défendre et promouvoir les valeurs qui nous unissent, telles la solidarité, la justice sociale et la tolérance, etc.

Les règles que nous proposons aux parents d’élèves sont une manière pour nous, dirigeants du SYNAPEP-B qui est un syndicat de développement, de contribuer à l’amélioration  des résultats scolaires des enfants, sinon de  la qualité du système d’éducation de base burkinabè.

Mais avant, retenons tout d’abord que l’éducation fait partie des droits des enfants. Dans la famille, quel que soit le nombre d’enfants, chacun, fille ou garçon, doit avoir sa chance d’aller à l’école car, au-delà de la culture générale et des acquis de base, l’éducation procure l’ouverture d’esprit et la confiance en soi, choses nécessaires pour lutter contre l’injustice et les inégalités de toutes sortes. C’est un premier pas vers la liberté individuelle et collective. En allant à l’école, les élèves peuvent améliorer maintenant, et plus tard, leur qualité de vie, celle de leur famille et de leur pays. Retenons également  qu’il faut favoriser la scolarisation des filles, car elle constitue un investissement sûr pour le développement de toute la société.

Cinq règles à appliquer

Pour aider les élèves à réussir à l’école, la première règle au respect de laquelle les parents doivent veiller est la régularité de leurs enfants aux cours. Pas d’absence sans raison valable. Pour ce faire, en début d’année il est très important de s’assurer auprès des agents de santé que les enfants n’ont pas de problèmes d’audition ni de vue car, le plus souvent, les échecs et les retards scolaires sont dus à ces deux maux. Naturellement  si votre enfant présente un problème d’audition et/ou de vue  il faudrait  le signaler le rapidement à l’école afin  que celle-ci adopte des dispositions particulière en son encontre, telle la pédagogie différenciée.

La deuxième règle préconisée est le respect des horaires qui sont très importants pour le succès de l’enfant : les heures des repas, du coucher et du lever doivent être aussi régulières que possible, car le corps humain, surtout celui de l’enfant a besoin de repères. En ce qui concerne les études à la maison des jours non ouvrables, il est inutile de faire travailler les tout-petits (les enfants de CP1 au CE2) avant 11 h, car entre 9h et 9h 30mn, ils sont toujours ensommeillés et vers 10h-10h 30mn leur besoin naturel de jouer se manifeste le plus. Les forcer à travailler à ces heures, c’est perdre votre temps car ils ne retiendront rien, leur esprit étant ailleurs pendant qu’ils font les exercices. Il est aussi préconisé de faire réviser les leçons à l’enfant juste avant de se coucher car on retient mieux ce qu’on apprend juste avant de dormir.

Les parents d’élèves devront retenir que les lundis et les vendredis ne sont pas indiqués pour contraindre les enfants à travailler après les cours  car les plus petits ne peuvent pas se concentrer après l’interruption du week-end et les grands ont déjà la tête à leurs projets du week-end. En réalité, comme disent les formateurs en développement personnel, tout se passe dans la tête, et il importe de prendre en compte ce qui se passe dans la tête de nos enfants. Il est démontré qu’en fin de semaine, les grands enfants ont généralement d’autres choses que des études dans la tête sur lesquelles sont focalisées leurs pensées, leur attention, des  choses qu’ils visualisent, qu’ils vivent déjà dans leurs têtes  même quand ils sont entrain d’étudier. Ce qui revient à préciser qu’ils ne retiennent rien, sinon pas grand-chose. Donc on retient que le vendredi soir n’est pas indiqué pour contraindre vos enfants au travail.

Pour les parents qui prennent des répétiteurs (maîtres ou professeurs de maison) pour leurs enfants, il est préférable que ce soit des enseignants pratiquants et non n’importe quel lettré car l’encadrement d’un enfant à domicile doit-être plus un accompagnement et une assistance basés sur des connaissances psycho-pédagogiques qu’un simple « faire-répéter ». Pour les jours, on retiendra que, pédagogiquement, les mardis, mercredis et jeudis sont les mieux indiqués pour leur faire encadrer les enfants. Il faut noter qu’un enfant qui se couche tard manquera d’attention et de concentration en classe le lendemain. Pour être plus précis, l’enfant qui se couche tard a généralement de mauvaises  performances dans les disciplines qui sont enseignées après 10h30mn à savoir calcul (opérations-problème) et celles enseignées dans la soirée. Cela est vrai aussi bien au primaire qu’au secondaire. Observons donc la troisième règle.

Pour la troisième règle : les parents veilleront à ce que les enfants dorment tôt, la durée normale de sommeil pour eux qui permet d’être efficace en classe le lendemain étant estimée entre 10 heures et 12 heures. C’est dire que vos enfants du primaire surtout devraient aller au lit entre 20h00, 20h 30mn et 21h, s’ils veulent avoir une attention régulière aux cours le lendemain. Et si le matin l’enfant ne se réveille pas de lui-même, on devra le réveiller avec sourire car de ce premier contact dépendra l’humeur de toute la journée.

Donner à l’enfant l’envie d’apprendre

La quatrième règle : quel que soit le niveau de l’élève, les parents ne doivent pas attendre qu’il ait des résultats positifs pour le féliciter. Il faut éviter surtout les phrases fatales du genre : « Tu es nul, tu n’as rien foutu » ; « tu ne vaudras rien », etc. Il faut plutôt lui dire : « Ce n’est pas tout à fait très bien, tu peux mieux faire. »

Avec les lycéens, il faut surtout manifester continuellement votre intérêt pour tout ce qu’ils entreprennent et les pousser à développer leur réflexion personnelle, à poser des questions, à faire fonctionner leur imagination, etc. On peut même leur apprendre à se fixer des objectifs SMART (Spécifique Mesurable, Atteignable, Réaliste et dans le Temps)

Cinquième règle : communiquer, rencontrer

Voici l’erreur fatale que beaucoup de parents commettent : Ils ne prennent pas le temps de discuter ou de dialoguer avec leurs enfants (élèves) le soir avant qu’ils se couchent. Et pourtant, c’est un des facteurs de la réussite scolaire de leurs enfants. Par exemple, quand l’enfant rentre à la maison, après la classe, demandez-lui comment s’est passée sa journée, ce qu’il a appris, s’il y a des choses qu’il a du mal à comprendre, etc. Demandez lui ce qu’ils ont étudié en classe, s’il (votre  enfant) a participé, et quel a été son apport. De façon simple, demandez lui ceci : Tu es allé au tableau ?, Tu as levé la main ? Tu as dit quoi ? etc. Cela le rassure et le pousse à chercher à l’école, à avoir quelque chose de positif, surtout d’extraordinaire à raconter à ses parents le soir. Si vous avez plusieurs enfants, prenez le temps de consacrer un moment à chacun l’un après l’autre. Il faut dialoguer avec eux sur les études et sur bien d’autres. Cela vous permettra de partager leurs émotions et surtout de déceler des problèmes qu’ils n’osent pas aborder.

Jérôme KABORE,
SG du SYNAPEP-B

Prendre régulièrement rendez-vous avec le maître ou le professeur permet de suivre l’évolution scolaire des enfants et de les aider au mieux en fonction des orientations et des conseils qui seront donnés. Il est aussi important de rencontrer d’autres parents d’élèves de l’école où fréquentent vos enfants. En comparant les informations données par vos enfants respectifs, vous pourrez vous faire une idée de l’ambiance de l’école, du comportement des maîtres, etc. et découvrir si votre enfant s’intègre bien ou si au contraire il a des difficultés avec les autres ou le maître. Par moment, il faut aussi emprunter le chemin que votre enfant suit pour aller à l’école, cela vous permettra d’avoir une idée des éventuels obstacles auxquels il est confronté sur son chemin.

Bonne chance à tous les parents d’élèves et plein succès à tous les enfants du Burkina !

Pour le SYNAPEP-B

LE SECRETAIRE GENERAL

Jérôme KABORE

synapep@gmail.com

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