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Côte d’Ivoire : Voici comment Alassane s’est séparé de Soro


Comme pour clore toute polémique, à travers une vidéo diffusée ce jour (ndlr: mercredi 13 février) mais tournée sur le chemin qui l’emmenait le 8 février dernier au palais de l’Assemblée nationale pour annoncer sa démission, Guillaume Soro donne sa version des faits qui l’ont amené à démissionner.

«Le 5 janvier, le président m’a reçu à sa demande et a souhaité que je milite au RHDP…Il (Alassane Ouattara, ndlr) m’a dit alors que le congrès était très important et que si je me ne rendais pas au congrès il serait contraint de me demander de rendre ma démission. Ce que j’ai acquiescé sans hésitation d’ailleurs. Le 24 janvier à nouveau, le président me convoque et il me demande à savoir si j’avais changé d’idée. Je lui ai dit non Monsieur le président, c’est tout réfléchi je ne suis pas Rhdp et que je ne comptais pas me rendre au congrès. Le président m’a dit: bon dans ces conditions il faut que je rende ma démission. Je lui ai dit d’accord, il ne restait que nous puissions nous mettre d’accord». Explique le député RDR de Ferkessedougou.

Il poursuit : «Après le congrès le 27, le président m’a appelé en colère pour dire que j’avais fait une démission orale et que par conséquent il m’enverrait des émissaires et ces émissaires sont arrivés chez moi. Je dis bien le 28 janvier à 17H30, qu’ils m’ont envoyé une note et m’ont demandé de signer ma démission, d’autant plus que selon eux j’avais fait une démission orale. Je leur ai dit mais si j’ai fait une démission orale je ne suis plus votre interlocuteur, on ne peut pas démissionner pour le même poste deux fois. Par la suite, j’ai envoyé un courrier au président pour lui dire que je voulais qu’on préserve la dignité de l’institution parlementaire et que si je devais démissionner je voulais que ça se fasse conformément à la constitution, c’est-à- dire la convocation de l’actuelle session extraordinaire. On aurait pu attendre l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée le 1er avril pour que je rende ma démission, rien ne pressait. Après tout, ce que je viens de vous dire, si ce n’est pas du harcèlement, on peut parler d’insistance».

Guillaume Soro termine par cette explication: «Depuis deux ans, depuis mai 2017 je me suis préparé à cette éventualité (démission,ndlr), parce que si vous vous souvenez bien, le président Ouattara au cours d’une interview, pour la première fois m’a appelé jeune homme. Ce n’est pas le mot jeune homme qui m’a choqué parce que bien évidemment le mot jeune homme peut même être affectif mais c’est la colère et la rage qui ont entouré le mot jeune homme. C’est ainsi que j’ai dit à mes collaborateurs: le monsieur que j’ai connu dans l’opposition, qui était charmeur, qui était élégant aujourd’hui devenu président n’était plus le même. Ça ne devrait surprendre personne qu’aujourd’hui Alassane demande ma démission de la tête du parlement. Comme disait quelqu’un, on gagne un père, on perd un père».

Enfin, des médias basés en France ont récemment annoncé avoir eu vent d’informations allant dans le sens d’ouverture d’une enquête par le gouvernement pour faire la lumière sur l’origine des fonds qui ont permis à Guillaume Soro d’acquérir sa résidence de Marcory. Toutes nos sources judiciaires et gouvernementales interrogées à ce sujet, ont clairement réfuté cette « fausse nouvelle », une de plus…

KOACI

 

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