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Côte d’Ivoire: ouverture du procès de M. Blé Goudé pour crimes contre humanité


En Côte d’Ivoire s’ouvre ce mercredi 18 décembre à Abidjan le procès de Charles Blé Goudé accusé d’assassinat, de torture et de viol durant la crise postélectorale de 2010-2011. Ses avocats dénoncent un procès illégitime.

Acquitté des accusations de crimes contre l’humanité en janvier dernier par la CPI, l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo est toujours en liberté conditionnelle à Bruxelles, en attendant un éventuel appel de sa condamnation. Mais son dossier constitué à Abidjan avant son transfèrement en 2014 à La Haye a été rouvert par la justice ivoirienne pour des accusations entre autres d’assassinat, de torture et de viol durant la crise postélectorale de 2010-2011.

Les avocats de Charles Blé Goudé, qui se sont déjà retirés de la procédure le mois dernier, dénoncent un procès illégitime. « On n’est pas loin de saisir la Cour africaine des droits de l’homme ! » C’est la mise en garde de Me N’dri Claver, l’un des avocats de Charles Blé Goudé.

Les faits incriminés ne sont pas les mêmes…

En boycottant l’ouverture du procès au tribunal de première instance ce mercredi, la défense de l’ex-meneur des Jeunes Patriotes veut dénoncer une procédure qu’elle estime anormale et un procès illégal.

Me N’Dri Claver : « Le procureur a un dossier dans lequel il n’ignore pas que la chambre d’accusation a rendu un arrêt du 21 mars 2014. Et par cette décision, la chambre d’accusation, à l’époque, avait autorisé la remise de M. Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale. Comment le parquet peut-il faire inscrire une telle affaire au rôle du tribunal criminel, malgré ce fait voulu et acté de la remise de M. Blé Goudé aux autorités de la Cour pénale internationale ? »

Une trentaine de plaignants

Pour les avocats, la justice ivoirienne ne peut pas poursuivre Charles Blé Goudé, déjà acquitté en première instance par la CPI en janvier dernier. Le procureur général de la cour d’appel Marie-Léonard Lebry leur répond que les faits incriminés – torture, viol et homicide notamment – ne sont pas les mêmes.

Du côté des avocats des victimes présumées, Me Mohamed Pongathié souhaite un procès et des réparations pour sa trentaine de clients. Mais il trouve aussi que la procédure est bâclée. Prévenu il y a seulement deux jours de la tenue du procès de ce mercredi matin, le juriste ignore toujours le contenu du dossier d’accusation.

RFI

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