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« Version Asie-Pacifique de l’Otan », une stratégie vouée à l’échec


Pour les Etats-Unis, le sommet de l’Otan de cette année, organisé du 9 au 11 juillet à Washington, est « le plus ambitieux depuis la fin de la guerre froide », alors que l’ordre du jour de la réunion ne présente rien de nouveau : le renforcement des capacités militaires, l’assistance à l’Ukraine et les partenaires mondiaux.

 Lors d’une conférence de presse d’avant-sommet, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a déclaré que « nous devons travailler en étroite collaboration avec nos partenaires de la région indo-pacifique » pour faire face à des pays comme la Chine.  Un prétexte dont l’Otan se sert pour intervenir dans la région Asie-Pacifique et maintenir une hégémonie à l’américaine.

En tant que vestige de la guerre froide et plus grand bloc militaire au monde, l’Otan a été, depuis sa création, un outil permettant aux États-Unis de s’engager dans la confrontation des blocs et de contrôler d’autres pays.  Pendant la guerre froide, sous la direction des États-Unis, l’Otan a contenu l’Union soviétique en contrôlant les pays d’Europe occidentale.  Après la fin de la guerre froide, elle a marginalisé la Russie en contrôlant les pays européens.  Au cours de la dernière décennie, les États-Unis ont mis en œuvre la stratégie de pivot vers la région Asie-Pacifique et fait de la Chine un concurrent stratégique.  L’Otan leur a emboîté le pas.  L’organisation a tenté d’étendre sa présence à la région Asie-Pacifique.  Une tendance très dangereuse.

Sous la houlette des États-Unis, l’Otan a délibérément exagéré la « menace chinoise » dans les déclarations publiées à l’issue de ses sommets ces dernières années, tentant de faire de la Chine un « ennemi imaginaire », afin de contraindre les pays de la région Asie-Pacifique à choisir leur camp.  Les dirigeants du Japon, de la République de Corée, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande ont régulièrement participé à des sommets de l’Otan.  Les États-Unis ont également racolé certains pays de l’Otan pour alimenter l’antagonisme entre les pays de l’Asie-Pacifique, afin d’ouvrir la voie à une intervention militaire dans la région.

Malgré les multiples manœuvres des États-Unis visant à construire une « version Asie-Pacifique de l’Otan », il est difficile de mettre en place un encerclement contre la Chine en Asie, sans parler de la possibilité de construire une soi-disant nouvelle architecture de sécurité dans la région Asie-Pacifique.

Tout d’abord, la grande majorité des pays de la région Asie-Pacifique ne l’accepteront pas et ne l’accueilleront pas favorablement.  L’Otan prétend être une alliance de valeurs, alors que les pays de la région Asie-Pacifique se caractérisent par une diversité de systèmes et de civilisations, ce qui signifie qu’ils n’accepteront pas une Otan qui promeut les valeurs occidentales.  Les États-Unis considèrent l’Otan comme un outil stratégique pour maintenir leur hégémonie, alors que la grande majorité des pays de la région Asie-Pacifique s’opposent à l’hégémonie.  De toute évidence, ils n’accepteront pas une Otan qui impose l’hégémonie à la région Asie-Pacifique.

Ensuite, au sein de l’Otan, nombreux sont les membres qui s’opposent à une « version Asie-Pacifique de l’Otan. »  Les membres européens de l’Otan veulent que l’organisation se concentre sur la sécurité de l’Europe.  Ils estiment que l’utilisation des ressources fournies par leurs pays pour la région Asie-Pacifique affaiblira la fonction de sécurité de l’Otan en Europe.  Les puissances européennes traditionnelles telles que l’Allemagne et la France, ainsi que la plupart des pays qui ont rejoint l’Otan après la guerre froide, manifestent des réserves quant au renforcement de la présence de l’Otan dans la région Asie-Pacifique.

Dans le même temps, bien que l’Otan exagère délibérément la « menace chinoise », la plupart de ses membres entretiennent des relations stables avec la Chine, et la grande majorité des pays de la région Asie-Pacifique estiment que la Chine est l’ancre de la stabilité et de la prospérité régionales, voire mondiales. Quant aux pays que l’Otan veut racoler, en raison de leurs intérêts respectifs, il est difficile de renoncer à leur coopération pragmatique avec la Chine pour flatter l’Oncle Sam.

L’Otan a beau faire du tapage.  Cela n’arrive pas à dissimuler le fait que cette organisation surannée, en proie à des difficultés tant intérieures qu’extérieures, est elle-même à l’origine de la menace qui pèse sur la stabilité mondiale.  La soi-disant stratégie de l’Otan pour l’Asie-Pacifique vise à provoquer la division, le conflit et même la guerre, et sert l’hégémonie des États-Unis. Elle va à contre-courant de l’histoire et est vouée à l’échec.

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