La Coalition de Convergence Patriotique (CCP) a tenu une conférence de presse, ce samedi 25 mars 2023 à Ouagadougou. Face à la presse, la Coalition a souligné une mauvaise gestion de la transition en place.
La coalition a tenu à saluer avant tout l’organisation réussie des grandes manifestations culturelles tels que le SIAO, le FESPACO et bientôt sans doute la Semaine Nationale de la Culture SNC.
« Au plan de la gouvernance politique et administrative, nous remarquons la persistance des tâtonnements et l’amateurisme dans la gestion des affaires de l’Etat. C’est la conséquence de l’absence d’une feuille de route adéquate dans la Transition. A contrario ce sont des improvisations qui nous sont servies à longueur de journée. Toute chose qui ne peut que contribuer à affaiblir l’autorité de l’Etat. ». Ces mots sont ceux de Issiaka Ouédraogo, président du CISAG, par ailleurs porte-parole de la coalition de convergence patriotique lors de la conférence de presse.
Issiaka Ouédraogo et ses camarades de la CCP affirment que le Premier ministre de la transition, en l’occurrence, Me Apollinaire Kyelem de Tambela n’est pas à la hauteur des charges. Ce qui leur revient à demander sa démission ou la dissolution du gouvernement actuel.
Sur le plan économique, la CCP s’est prononcée sur la baisse notable du pouvoir d’achat des Burkinabè qui se traduit par des privations multiples qui érodent dangereusement la qualité de vie des citoyens. Du reste, la Coalition contre la vie chère, la CCVC, a récemment dressé un constat particulièrement alarmant de la situation du pays. Or, la question économique est importante. Elle est l’une des causes explicatives de la situation sécuritaire dont le dernier classement fait du Burkina, le 2e pays le plus touché par le terrorisme dans le monde et le 1er en Afrique.
Sur le terrain c’est à dire au front, la collation dénonce par ailleurs la poursuite des attaques contre des cibles militaires et civiles, avec des bilans élevés. Toute chose qui semble manifestement contredire les déclarations officielles qui tendent à affirmer que les attaques des groupes armés seraient en forte baisse.
Cette situation est attestée par les cris de détresse et les nombreux SOS lancés par les populations dans les médias et sur les réseaux sociaux et qui décrivent des scènes de violences continuelles contre elles et contre leurs biens. Ces derniers jours de nouvelles attaques de groupes armés ont à nouveau été signalées dans certaines zones du pays, semant ainsi la confusion dans l’esprit des Burkinabè en dépit de leur volonté de rester optimistes.
John Leonel KABORE