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situation nationale: l’Unité d’Action Syndicale en mode  »marche-meeting » le 04 novembre 2017 à Ouagadougou


Les membres de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) ont fait l’autopsie de la situation nationale au cours d’un point de presse ce mercredi 25 octobre 2017 à la Bourse de Travail de Ouagadougou,. Plusieurs questions ont été abordées par les conférenciers qui ont estimé que « les attentes nourries par les différentes couches populaires ont été trahies par le pouvoir de la Transition mais aussi par le pouvoir actuel issu des élections de Novembre 2015 ». L’UAS invite ses militants et militantes, sympathisants et sympathisantes à se mobiliser pour la marche-meeting contre l’ « impunité » prévu le 04 novembre 2017 à la place de la Nation à Ouagadougou.

Bassolma BAZIE

C’est une conférence de presse qui fait l’autopsie des différents évènements qui ont marqué et qui continuent de marquer l’actualité nationale ou le vécu quotidien des populations burkinabè depuis la mise en place d’un nouveau pouvoir assorti d’une période de Transition. La gouvernance politique, économique et sociales, la vie chère, l’insécurité, sont entre autre les différents point abordés par les conférenciers du jour.

En effet, l’UAS dénonce la « lenteur et les tergiversations dans le traitement du dossier des martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de septembre 2015, de même que de tous les autres dossiers de crimes de sang et économiques ».

De la gouvernance politique, économique et sociale, l’UAS pense que le climat social est mis à mal par certaines pratiques liées à la gouvernance politique et économique à l’absence d’un véritable dialogue franc. « Au niveau de plusieurs ministères, des malversations financières exhumées par la presse viennent s’amonceler sur de multiples dossiers de crimes économiques non élucidés, en plus des cas de gestion calomnieuse du patrimoine minier et celui foncier révélé par des commissions d’enquête parlementaire… », a dit Bassolma BAZIE, porte-parole de l’UAS.

Sur la question de la vie chère, l’UAS déplore le fait que les autorités font croire qu’elles luttent contre la vie chère alors qu’elles adoptent, selon elle, des lois dans lesquelles elles admettent qu’il y ait des entreprises qui se créent pour le placement des travailleurs. « On ne peut pas dire qu’on lutte contre la vie chère au moment où dans votre programme vous admettez que vous pouvez recruter des agents de l’Etat, et vous recrutez à cet effet des enseignants qui vont faire quatre, cinq ou six mois sans mandatement. Pour nous c’est du théâtre ! », foi de Bassolma BAZIE.

Sur l’insécurité qui sévit au Burkina Faso, l’UAS a estimé que cette insécurité grandissante tire ses origines dans les « collaborations incestueuses entre le régime de Blaise Compaoré », auquel ont appartenu, selon elle, les ténors du régime actuel en tant que « piliers et vrais architectes ». Pour l’UAS, ce ne sont pas les déclarations d’intention ou la multiplication des fora qui pourraient trouver les réponses efficaces et efficiente face à cette insécurité grandissante. « Mais plutôt, la moralisation de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) à travers une gouvernance vertueuse et transparente, l’exemplarité de la hiérarchie, etc. », a précisé le porte-parole de l’UAS.

L’UAS remarquant une tentative de remise en cause des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance « victorieuse » au coup d’Etat manqué, appelle l’ensemble des travailleurs du Burkina Faso à se démarquer dans la solidarité de toute tentative de culture de germe de guerre civile dans notre pays. Tout en mettant en garde les autorités contre toute velléité de remise en cause des libertés, notamment celle de réunion et de manifestation sur la voie publique, l’UAS invite une fois de plus tous les travailleurs à s’impliquer dans les luttes visant à exiger une suite aux nombreuses attentes populaires relatives à la justice, aux libertés, à plus de justice sociale, à l’accès aux services sociaux de base notamment l’éducation et la santé. Ainsi, sur la situation nationale, la position de l’UAS est celle de la « vérité et Justice », car à entendre le porte-parole de ce mouvement syndical, la réconciliation est la conséquence de la justice et de la vérité.

De façon globale en appréciation sur la situation nationale, l’UAS dit être sereine. « Je dis que ce que font les uns et les autres, que ce soit ceux qui sont au pouvoir, que ce soit ceux qui sont dans l’opposition ou que ce soit ceux qui revendiquent le retour des hommes politiques expatriés, ce sont des gesticulations théâtrales qui ont le même but. Le but c’est d’arriver à dire que le Burkina Faso n’est plus vivable et à instaurer des zones rouges(…) », a soutenu Bassolma BAZIE.

Ainsi, l’UAS invite ses militants et militantes, les sympathisants et sympathisantes, et « tous ceux qui veulent lutter contre l’impunité », à se mobiliser et prendre part sur l’ensemble du territoire national à toutes les manifestations organisées contre l’impunité, telle que la marche-meeting contre l’impunité prévu le 04 novembre 2017 à la place de la Nation à Ouagadougou.

Armand Kinda
Infowakat.net

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