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SEM Roch Marc Christian KABORE:« Si j’ai des casseroles, je vais répondre devant la justice »


Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré ne fuit pas ses responsabilités. Il s’est affiché hier dimanche 5 novembre 2017 sur la Radio France internationale (RFI) comme un homme d’Etat. Celui qui, même s’il ne peut prétendre être l’héritier du président Thomas Sankara, dit tout haut ce qu’il pense.

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré

Effectivement, Roch Marc Christian Kaboré pense que s’il a des casseroles, et que la justice de son pays pense qu’il doit répondre, il s’expliquera. Point. C’est un devoir de redevabilité. Autrement, pour le président Kaboré, quand on accepte de gérer un pays, des deniers publics, on doit être en mesure de répondre et de s’expliquer devant le peuple à qui on doit effectivement des comptes. Si cela est bien compris, la gestion des deniers publics doit être transparente. En termes beaucoup plus clairs, si tout le monde comprend qu’on peut être appelé à rendre compte de ce qu’on a fait. Après avoir été ministre, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale sous le régime de Blaise Compaoré, et aujourd’hui président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré ne nie pas sa responsabilité dans la gestion du pays durant cette période. Mieux, il est prêt à répondre si toutefois on estime qu’il doit le faire. C’est un message suffisamment fort que Roch Marc Christian Kaboré lance ainsi à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, détiennent une parcelle de pouvoir dans la gestion de la chose publique. C’est d’ailleurs un vœu toujours exprimé par de nombreuses organisations de la société civile. Dans le principe donc, il ne devait en être autrement. Malheureusement, les Burkinabè ne veulent pas assumer entièrement leurs responsabilités. Certains vont jusqu’à vouloir falsifier l’histoire qui, pourtant, reste têtue puisqu’elle se révèle toujours. Seulement, tout cela n’est possible que si le système judiciaire joue à tout point de vue son rôle. Autrement dit, la justice demeure le dernier rempart. Elle est le régulateur de toute société organisée. Elle doit donc se donner les moyens demettre tout le monde sur le même pied d’égalité. Au Burkina Faso, la justice a eu les moyens pour cela. Les Burkinabè attendent d’elle qu’elle fasse son travail. Et bien. Le président Roch Marc Christian Kaboré a donné l’exemple. A chacun de prendre son courage d’assumer entièrement ce qu’il a fait, mais aussi et surtout ce qu’il fait. Le Burkina Faso ne peut être autre chose que ce que les Burkinabè auront voulu qu’il soit. C’est pourquoi, chacun doit s’engager autant qu’il le peut, pour une transformation structurelle à tous les niveaux. Il ne servira à rien de se lamenter tous les jours, de s’apitoyer sur son propre sort tant qu’on ne fait rien pour s’en sortir. Espérons que le message ainsi donné par le président soit passé et que désormais, les Burkinabè seront prompts à répondre et à s’expliquer sur ce qu’ils ont fait et font de bien, mais aussi de moins bien pour leur pays. Dans tous les cas, la justice est là pour cela.

Dabaoué Audrianne KANI/ Express du Faso
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