Selon le Professeur Nicolas Meda, Ministre de la santé, cette deuxième épidémie de la dengue, commencée à la semaine 35 de l’année, a été nettement plus active que celle de 2016. Le Ministre précise que l’année dernière durant toute l’épidémie, il y a eu 1561 cas probables, comparativement au 7420 cas probables de cette année. Par contre, avancera-t-il, ayant retenu les leçons de l’épidémie passée, la réponse pour une meilleure prise en charge et une meilleure réactivité dans la lutte contre les vecteurs qui entrainent la dengue, ne s’est pas fait prier. « Aujourd’hui, nous voyons que l’on meurt moins de la dengue. L’année dernière, sur 1000 personnes qui avaient des cas probables de dengue, 13 mouraient. Cette année sur 1000 personnes, seulement 3 meurent » soutiendra t’il. Egalement à cette semaine 45 de l’année, l’épidémie est entrain de reculer, poursuivra le Professeur, et les efforts de ripostes sont maintenus. « Nous continuons donc la communication, les pulvérisations et nous invitons chaque ménage à faire sa lutte anti vectorielle, en supprimant tout ce qui peut être un gite larvaire » a avancé le Ministre.

Le Professeur Nicolas Meda a également annoncé que la célébration de la journée mondiale de la lutte contre le SIDA, le 1er Décembre 2017, se fera à Boussé, sous le très Haut Patronage du Président Rock Marc Christian Kaboré. Aussi, différentes activités sont prévues en dehors de la journée de commémoration. Il y aura entre autres une semaine de dépistage, une caravane dans la Région du Plateau Central, des activités de soutien pour les personnes victimes affectées par le SIDA.

La population consomme 8000 doses par mois
S’agissant du manque de la ventoline, le ministre a expliqué que le laboratoire qui fabrique le produit (GLAXOSMITHKLEIN) a quitté le Burkina en 2016, et ne veut plus approvisionner le pays. « Nous cherchons des alternatives, et la recherche des alternatives s’est compliquée par celle de la recherche des avions capables de transporter ce médicament qui est en aérosol » a-t-il poursuivi. Malheureusement, a-t-il déploré, beaucoup de compagnie ne veulent plus transporter des conteneurs contenant des aérosols. Par fini, une solution a été trouvée, et environ 5000 doses parviendront d’ici lundi ou mardi. Le ministre a également informé que le pays consomme près de 8000 doses par mois. Il a également rassuré que près de 100 000 doses doivent arriver, bien sûr par bateau, en milieu du mois de décembre. Mais pour l’instant, a-t-il tenu à préciser, les pharmacies privées ont quelques stocks pour soutenir la demande. « Nous travaillons d’arrache-pied pour résorber cette forte demande qui est due à un retrait brutal, sustentée par des mesures très contraignantes de ce laboratoire qui refuse que les pays environnants approvisionnent le Burkina » a-t-il ajouté.

Par rapport au mouvement d’humeur des pharmaciens contre la transformation du Ministère de la santé qui a proposé un organigramme dans lequelle, ces derniers disent ne pas trouver leur place, un dialogue a donc été ouvert avec les pharmaciens. Le ministre a rappelé que le dossier a figuré sur la table à cette séance et rassure que d’ici une semaine, le dossier aura une avancée.

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