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Retrait du Burkina, du Mali, du Niger de la CEDEAO: la CSI-Afrique se dit profondément préoccupée


Redéfinir notre avenir : La CSI-Afrique appelle à l’unité, à la solidarité et à la défense de la démocratie dans l’espace CEDEAO.
La CSI-Afrique se déclare profondément préoccupée par la récente décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce retrait intervient dans un contexte où des menaces graves pèsent sur la sécurité de la région, où l’on assiste à la désintégration des règles démocratiques et à l’imposition de sanctions de la CEDEAO à l’encontre des gouvernements dirigés par des juntes.
La décision de se retirer de la CEDEAO est regrettable et aura sans aucun doute des conséquences négatives de grande envergure, en particulier pour les citoyens ordinaires de la région, y compris les travailleurs et les commerçants, qui portent l’essentiel du fardeau des difficultés économiques et de l’augmentation de la
pauvreté. Il est impératif de souligner que l’unité africaine est d’une importance capitale pour l’avancement de l’intégration régionale et du développement socioéconomique, ainsi que pour la promotion de la  pertinence du continent au niveau mondial.
Tout en reconnaissant le droit souverain des États membres, nous demandons instamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso de reconsidérer leur retrait et d’engager un dialogue avec la CEDEAO pour résoudre les problèmes sous-jacents.
Le délai de 12 mois fixé par le traité de la CEDEAO offre une fenêtre pour les négociations politiques, et nous exhortons les deux parties à utiliser cette période de manière constructive.
Ce développement démontre que les tentatives de dialogue, de diplomatie et de modération de la part de la CEDEAO et des États concernés se sont révélées inefficaces. Il est donc urgent que la CEDEAO réévalue l’efficacité et l’efficience de ses mesures, qu’elle se libère de l’influence extérieure, tout en réaffirmant son
engagement en faveur du bien-être des populations de l’Afrique de l’Ouest. Une intervention militaire ne devrait pas être envisagée avant d’épuiser tous les efforts visant à remédier aux causes profondes de l’instabilité, y compris la violence djihadiste, par des moyens diplomatiques et humanitaires.

Il est important que la CEDEAO réévalue l’efficacité, la nature et la portée de son utilisation des sanctions, en particulier celles qui sont conçues et imposées pour nuire au bien-être socio-économique des populations dans l’intention de les forcer à se révolter et à réclamer un changement de régime. La CSI-Afrique réclame un retour à la CEDEAO des peuples, fondée sur les principes démocratiques et l’Etat de droit. Nous insistons sur le fait que le départ d’un membre de la CEDEAO ne devrait être décidé que par des dirigeants élus, suivant
des procédures légitimes, y compris la consultation des parlements nationaux. Ce qui n’est pas le cas présentement.
En conclusion, nous exhortons toutes les parties prenantes à donner la priorité au dialogue, à la diplomatie et à la coopération pour sortir de l’impasse actuelle et défendre les principes de la démocratie, des droits de l’homme et de l’intégration régionale préconisés par la CEDEAO

Signé

Le Secrétaire Général
Joel Akhator Odigie

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