Le ministère en charge de l’éducation nationale et ses partenaires techniques et financiers ont procédé ce jeudi 24 mai 2023 à Ouagadougou, à la signature de l’aide-mémoire de la Première Mission Conjointe de suivi du Plan Stratégique de Développement de l’Education de Base et de l’Enseignement Secondaire (PSDEBS). L’aide-mémoire émanant du rapport annuel de suivi a été validé par les décideurs à travers sa signature conjointe par le ministre de l’Education nationale, Joseph André Ouédraogo et le représentant du Chef de file des Partenaires techniques et financiers, Joseph Senninger.
Le ministère en charge de l’éducation nationale et ses partenaires techniques organisent un exercice annuel régulier, une mission conjointe de suivi du programme de développement stratégique de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire (PSDEBS). Ces acteurs conjuguent leurs efforts pour améliorer le système éducatif du Burkina Faso. Ils ont co-signé le document d’aide-mémoire de l’exécution complète du budget entrant dans le cadre de la mission conjointe de suivi du PSDEBS. Cette activité a été l’occasion de revenir sur les avancées et les difficultés constatées dans le secteur.
Le rapport du PSDEBS montre que le système éducatif amortit assez bien les chocs des crises sécuritaires et humanitaires.
Le ministre en charge de l’éducation, Joseph André Ouédraogo
Malgré toutes ces difficultés, le ministre en charge de l’éducation, Joseph André Ouédraogo, se dit satisfait du travail qui a été abattu conjointement avec les partenaires techniques et financiers pour ainsi relever les multiples défis auxquels font face le système éducatif burkinabè.
« En termes de résultats, les travaux de cette session ont révélé, bien que les cibles de certains indicateurs aient progressé, que la plupart n’ont pas été atteints et même certains ont connu une tendance baissière. Les causes de cette contre-performance consignées dans l’aide- mémoire serviront de base de travail au Gouvernement pour inverser la tendance et rendre notre système éducatif plus résilient et plus performant. De gros efforts restent donc à fournir dans ce contexte marqué par la double crise sécuritaire et humanitaire » a expliqué le ministre en charge de l’éducation nationale, Joseph André Ouédraogo.
Pour ce qui est de la mise en œuvre des recommandations, cinq (05) sur six (06) ont été entièrement réalisées, soit un taux de réalisation de 83,33 %, la dernière étant en cours de réalisation. Aussi, le PSDEBS enregistre un taux de performance globale de 66,22% manquant de peu sa cible qui est de 67%. Des recommandations de 2021, 83,33% ont été réalisées. Au nombre des nouvelles recommandations, il y a entre autres, l’élaboration d’un document cadre d’orientation de la formation continue.
Selon Bonaventure Sègueda, SP-PSDEBS, la tendance générale de la performance de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire, est baissière du fait de l’impact des crises sécuritaire et humanitaire, à l’origine notamment de la fermeture de 24,44% des établissements scolaires.
Pour améliorer les performances du PSDEBS en 2023, le SP-PSDEBS soutient qu’il faut s’inscrire dans une logique de maintien des acquis, apporter des réponses plus efficaces aux crises et relever les défis, notamment le renforcement de l’encadrement pédagogique, de la formation continue des enseignants/formateurs et des alternatives éducatives, la réalisation des infrastructures adaptées aux conditions sécuritaires, la prise de mesures incitatives en faveur des enfants vulnérables et aussi la mise en œuvre des plans de préparation et de réponses aux crises. Et pour que les recommandations réalisées produisent les effets attendus, Bonaventure Sègueda précise qu’il est nécessaire de veiller au suivi de leur mise en œuvre.
Le représentant du chef de file des partenaires techniques et financiers, Joseph Senninger
Le représentant du chef de file des partenaires techniques et financiers, Joseph Senninger, a félicité l’ensemble des acteurs du MENAPLN et des participants dont les efforts ont facilité l’organisation et le bon déroulement de l’activité annuelle de suivi conjoint du sous-secteur de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire. Selon Joseph Senniger, près de 45 milliards de francs Cfa ont été mobilisés pour appuyer tous les efforts du MENAPLN dans l’éducation en situation d’urgence comme la distribution de kits scolaires de vivres pour les cantines. « Il y a beaucoup de partenaires qui se mobilisent pour soutenir le Burkina nous on essaie de mieux coordonner tous les différents acteurs et aboutir à des meilleurs synergies », a ajouté Joseph Senninger.
John Leonel KABORE
